Ancien demi de mêlée du Stade Toulousain et du Stade Français, Jérôme Fillol est sorti du silence au sujet de l’affaire opposant Fred Quercy à Fabien Galthié. L’ex-joueur, qui a côtoyé le sélectionneur pendant quatre ans, dit comprendre le fond du malaise du capitaine montalbanais.
L’affaire Quercy – Galthié continue de faire réagir dans le monde du rugby français. Cette fois, c’est Jérôme Fillol, ancien demi de mêlée du Stade Toulousain et du Stade Français, qui a pris position dans une interview accordée à ICI Occitanie.
Celui qui a évolué sous les ordres de Fabien Galthié entre 2004 et 2008 à Paris affirme « comprendre la rancœur » du capitaine de Montauban, tout en condamnant la forme employée.
Pour rappel, Fred Quercy avait violemment critiqué le sélectionneur du XV de France début septembre dans Rugbypass, le qualifiant de « meilleur entraîneur qu’il ait eu » mais aussi de « plus grande merde sur le plan humain ». Des propos qui lui ont valu une suspension temporaire par la FFR, avant annulation, et une convocation devant la commission de discipline de la LNR prévue le 15 octobre.
« Je n’aurais pas exprimé ma colère comme ça, affirme Jérôme Fillol. Je pense que cette manière là le dessert, peut-être d’ailleurs qu’il regrette la forme. Comme j’ai dit, je respectais l’humain, l’homme, même si l’homme ne respecte pas les autres. En tout cas, je respecte et je ne veux pas nuire, même si parfois on est malmené. Après, s’il a dit ça, c’est qu’il a été blessé. Je pense que le fond doit être difficile pour lui et il faut le comprendre. »
L’ancien demi-de-mêlée enchaine et affirme avoir lui aussi rencontré de grosses difficultés avec le management de Fabien Galthié. Extrait:
« Je ne le connais pas mais je comprends cette rancœur, cette haine et cette difficulté que Fred Quercy a. Il n’y a pas de fumée sans feu. Et je précise que je n’ai aucun intérêt fédéral ou autre. Je suis libre de m’exprimer. Franchement, aujourd’hui, vous me demandez. Je vous dis que moi aussi j’ai eu des difficultés, et je ne suis pas le seul. Après c’est ce que je dis. Vous semez et puis vous recevez derrière. »
Aujourd’hui restaurateur en Gironde et président de l’association Neoheros, qui milite pour la santé mentale des sportifs, Fillol appelle à une décision mesurée :
« Il faut peut-être le réprimander pour la forme, mais il ne faut pas qu’il y ait de pressions parce que c’est le sélectionneur. »
De son côté, Fabien Galthié s’est voulu apaisé dans Sud Ouest : « Je peux l’entendre, je peux même le comprendre. Si c’était à refaire, je ferais différemment. »
Affaire à suivre…