Donald Trump a déclaré la fin de la guerre entre le Hamas et Israël, après la libération des derniers otages israéliens, le 13 octobre. “Le choix des Palestiniens ne peut être plus clair. C’est leur chance de se détourner définitivement de la voie du terrorisme et de la violence qui ont été extrêmes et d’exiler les forces de la haine qui les entourent. Et je pense que cela va se produire”, a ajouté le président américain à la Knesset. Le Hamas semble donc voué à disparaître totalement.
Toutefois, si le mouvement islamique a accepté plusieurs points du plan de paix présenté par Donald Trump comme la libération des otages et la fin des combats, il en refuse toujours d’autres. Il s’oppose ainsi à toute présence militaire étrangère dans la bande de Gaza et à la supervision d’une instance internationale. Il exige également de participer aux négociations sur l’avenir et sur la reconstruction de Gaza. “Ce qui n’est pas prévu par ce même accord”, rappelle Thomas Misrachi, éditorialiste international de LCI, mardi 14 octobre.
Le Hamas veut continuer à exister à Gaza
Ainsi, “le Hamas va se battre pour continuer à exister”, estime l’expert. “C’est donc une nouvelle guerre de la communication, de l’opinion, qui débute pour le Hamas”, analyse-t-il. Pour ce faire, il “a décidé de mener une double bataille, d’abord en affichant, hier, ses troupes d’élite du Hamas, notamment celles qui étaient en charge de garder les otages israéliens”.
Le mouvement a également évoqué ses “opérations de sécurité”. “Le Hamas dit avoir abattu plus d’une trentaine de personnes ces derniers jours, des rebelles, pour assurer la sécurité de la bande de Gaza, sous l’œil bienveillant de Donald Trump, qui a parlé d’opérations temporaires”, rapporte l’expert.
Lire aussi
Gaza : qui est Marwan Barghouti, le “Mandela de la Palestine” dont le Hamas réclame la libération ?
Face à ces deux tendances contraires, une troisième solution a été évoquée en Égypte par un responsable palestino-américain : “Il propose de scinder en deux le Hamas, explique Thomas Misrachi. D’un côté, les dirigeants de la branche politique et militaire seraient exfiltrés à l’étranger et bénéficieraient d’une amnistie, d’une protection. Et pour les combattants, ils intégreraient les futures forces de sécurité de la Palestine”.
Emma ALLAMAND
