Handicap : un refuge d’urgence pour les “sans solution” • FRANCE 24

Handicap : un refuge d’urgence pour les “sans solution” • FRANCE 24

Tous les enfants ont repris le chemin de l’école car l’éducation est un droit en France. Pour autant, plus de 10000 familles restent hors circuit. Ils sont les sans solutions, ces parents d’enfants en situation de handicap qui ne peuvent compter que sur eux-même au quotidien. Ici à Corbeillesson, il font avec les moyens du bord, c’est le nouveau pas de quartier. C’est pas de la colère, mais c’est vraiment de l’incompréhension. Le rouge ? Ouais. Pour un enfant qui n’a pas de handicap, juste on s’inscrit à la mairie, l’enfant va à l’école. ABCD, hein. Voilà. Et pour un enfant qui a un handicap, c’est tout un parcours du combattant. On est un pays qui a invancé en terme de droit humain mais qu’au final pas tant que ça. Alors je m’appelle Marine Maoulou, je suis secrétaire général d’une association qui accueille des jeunes en situation de handicap. C’est désormais le rituel trois fois par semaine. La petite équipe se met en place pour l’arrivée des élèves. Prendre tout ce qui est nourriture. Peut-être que comme il apprend les habits, tu sais, je vais lui couper un peu des chaussettes. On travaille beaucoup le vocabulaire avec les jeunes. On travaille aussi beaucoup la motricité fine. On va faire un atelier de découpage avec les magazines de la vie quotidienne. Bonjour. Bonjourine. Bonjour. Bonjour Ameled. Bonjour. Ça va aussi ? Check. Tu viens avec moi ? Choisis ta place. Donc lui c’est le petit c’est Ahed. Ils sont arrivés avec nous il y a quelques jours. Donc il découvr encore un peu l’association. Donc ils sont vraiment dans leur bulle. Bonjour Ran ça va ? Né à Corbeille la structure d’urgence s’est faite une place dans la salle de réunion de la maison de quartier. En attendant mieux. Nous le but c’est qu’il puisse trouver une solution pérenne. Regarde, je colles là comme ça. Et donc nous on est vraiment comme une structure intermédiaire. Donc ça les prépare aussi pour qu’ensuite les professionnels qui s’occupent de l’admission en IME puissent en retrouver une place à l’école. Depuis peu, la structure accueille à la journée aidée par une éducatrice spécialisée. Ça c’est quoi ? Je sais pas. Fromage fromage fromage. Jusqu’à l’été 2025, Ryan était au collège 2h par semaine. Cette année, il est sur liste d’attente pour un institut médico-éducatif. À l’association d’écoutes, il reste stable, il fait toutes les activités correctement mais à la maison non. avec moi, elle accepte pas les céréales céréales les troupes de langage et les amélioré même le comportement il y a beaucoup de choses. C’est bien, tu décolles proprement, tu décolles vraiment bien. Bravo. C’est bien. La crainte que le retard s’accumule et les éloigne des structures adaptées qu’à l’aide la connue. Il travaille comme agent de sécurité de nuit. Erwan son fils est atteint d’une maladie chromosomique rare. Non après un rapide passage en IME. Non, pose d’abord le ver tombe en dépression vie professionnelle et vie familiale. J’avoue que c’est compliqué pour que je sois disponible pour lui parce qu’il a plein de rendez-vous de soin. C’est pour ça que je travaille la nuit en fait. S’occuper de de la journée puis faire 12h de nuit sans arrêt, c’est vraiment très dur mais bon ça va ça tient. H I J K L N Han il a passé presque une année à la maison sans structure. Quel impact ça a eu sur lui ? Si l’ennui parce que c’est toujours le même quotidien plus le retard accumulé à tous les niveaux. Voilà si tu peux expliquer un peu de Jass est non verbal depuis sa naissance. Non à Ryan à 21 ans, il n’a jamais connu de structure adaptée sur le long terme. Ryan, lance avec la main. Appuyez. Non, la main la vraie. Jasu il a besoin d’être souvent stimulé. C’est-à-dire que pour faire une action, on va toujours lui dire Jasuille regarde Jas tu attrapes. Et ça c’est quelque chose qui aurait pu être travaillé en amont quand il était tout petit. Maintenant comme il est adulte, c’est un peu plus compliqué de le travailler. Tu viens Jasuile ? On y va. La marge de progression, elle se voit aussi dans le fait d’éviter une régression que les jeunes puissent acquire certaines habitudes qui n’avaient pas forcément. Un avion. Avion. Oui. Oh oh ça bon tiens. Les deux fils de Massoua sont autistes. Aussi. Elle arrive de Tunisie en 2024 pour soigner son aîné qui souffre d’épilepsie. Il est il est debout. S’assoit. C’est impossible. On faudra qu’on voit ça aussi avec lui. Séparé depuis peu, elle est hébergée dans une chambre du 115. J’ai un espoir qu’il ait une vie pas à 100 % normal, mais à 50 % c’est pas grave. On peut pas le laisser dans cette situation là. Cette structure d’urgence, c’est une idée de Mariec, la mère de Marianne et de Jérémie, autiste aujourd’hui accompagné. Coucou Jérémie. Ça été à l’école ? Oui, j’arrange les rideaux, j’enlève mes chaussures, je baisse un peu le volet là, ça suffit là. Elle la met d’abord en place chez elle dans son salon pendant le confinement avec d’autres mamans du voisinage. J’étais obligé, faut débarrasser les meubles, laisser l’espace. Les parents sont assis là et les enfants ils travaillaient là. J’ai raconté quelques mamans, ils m’ont dit “Mais toi tu es courageuse toi, toi-même tu as ta tête comme ça avec ton enfant, pourquoi tu prends encore cet engagement ?” Moi je dis moi j’ai passé par là, j’ai souffert. Ben si les mamans là, les enfants ils sont dans l’association, ils soufflent, ça va apaiser, ça va encore baisser le chômage, ils vont aller travailler. OK. pour raconter les histoires de vos quartiers, un mail Instagram et

Créée en 2020 par Marie-Claire Mayulu, l’Association Intermédiaire vers l’Institut Médico-Éducatif (AIVIME) accueille, à Corbeil-Essonnes, des jeunes en situation de handicap restés “sans solution”.

En France, ils seraient près de 11 000 à attendre une place dans une structure adaptée. Un manquement qui lui a valu, ces dernières années, d’être condamnée à plusieurs reprises par le Conseil d’Etat.

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