Fribourg-Gottéron écrase Genève-Servette 6-2 dans un match déséquilibré

Après une petite semaine de pause, Fribourgeois et Genevois étaient dans les starting-blocks. Ils ont mis du rythme dès les premières minutes de jeu, sans pourtant se créer de réelles occasions jusqu’à la 6e minute. C’est Miranda, sur un puck perdu par Gottéron, qui a trouvé une ouverture et le poteau de Berra. Avertissement sans frais…

Quatre minutes plus tard, la BCF Arena a pu exulter. Sur une passe qui ne lui était pas adressée, Nemeth a pu fusiller Charlin à bout portant (1-0, 10e). Cet assist de Bertschy, bien qu’involontaire, prouve une nouvelle fois que la première ligne fribourgeoise – Bertschy, Schmid, Biasca – est en confiance. Gottéron a poursuivi sa domination jusqu’à la fin du premier tiers avec un deuxième but qui est tombé en power-play à 35 secondes du la sirène. L’inusable Sprunger a ainsi signé sa quatrième réussite de la saison (2-0, 20e). À défaut d’être géniaux, les hommes de Rönnberg ont été efficaces (8 tirs, 2 goals).

Cette efficacité s’est poursuivie lors de la période médiane. Alors que les visiteurs avaient repris du mordant et ne sont pas passés loin du 2-1, Marchon a mis tout le monde d’accord à la mi-match (3-0, 31e). Cette réussite a fait replonger Genève-Servette en plein doute. Il a fait preuve d’un manque d’agressivité et n’a pratiquement rien montré en terres fribourgeoises. Et lorsque rien ne va… rien ne va. Les Genevois ont écopé d’une double pénalité qui a permis aux Fribourgeois de jouer 100 secondes à cinq contre trois. Il en a suffi de 40 pour que le 4-0 ne tombe de la crosse de Kapala (37e). Cela signifie qu’il restait encore une minute de supériorité à Gottéron, qui ne s’est pas fait prier pour enfiler le 5-0 (38e).

La réduction du score en power-play (5-1, 40e) par Vesey n’est finalement qu’anecdotique. Elle est tombée à sept secondes de la fin du deuxième tiers. Un point tout de même positif dans le camp genevois: Simas Ignatavicius. À 17 ans, le Lituanien de Memphis a inscrit son deuxième goal en National League, soit le 5-2 (53e). Le 6-2 dans la cage vide est le fruit d’une action collective ponctuée par Borgström (59e).

Le LHC et Berne ont tous deux joué la Coupe d’Europe cette semaine, avec des fortunes diverses: une qualification pour les 8es de finale pour les ours et une élimination pour les Lausannois. Mais cela n’a pas vraiment dû affecter le moral des deux protagonistes du soir, puisque tout était déjà acté.

Le seul but de la première période a été l’œuvre de Kahun (0-1, 4e). Par la suite, les Bernois n’ont pas brillé en power-play. Ils ont eu trois possibilités sans trouver l’ouverture. Le tiers médian n’a rien donné au niveau du score. Berne a accentué son avance en ce qui concerne les tirs cadrés (25-19), sans battre Hughes.

Le 0-2 est tombé en toute fin de rencontre, dans la cage vide, à la 60e minute par Niku. Ces trois points décroché dans la douleur permettent aux Lausannois de rester sur le podium de National League.

L’apport d’un coach mental n’a, pour l’heure, pas produit l’électrochoc espéré dans le vestiaire jurassien. Le HC Ajoie s’est incliné 0-3 face à Kloten, concédant ainsi sa neuvième défaite consécutive. Le constat reste désespérément le même: offensivement, les Ajoulots sont inexistants.

Face à des Aviateurs qui restaient eux aussi sur six revers lors des sept dernières journées, le HCA n’a jamais su mettre en réelle difficulté le portier David Fadani. Lors de leurs six derniers matches, les Jurassiens n’ont marqué que cinq buts.

Malgré un dispositif une fois encore résolument offensif, avec cinq étrangers alignés en attaque (retour de Gauthier pour Devos), le jeu proposé par les hommes de Greg Ireland demeure d’une pauvreté alarmante. Avec seulement cinq points après quinze rencontres, la situation actuelle, n’ayons pas peur des mots, confine au pathétique.