Des «fight clubs» d’extrême droite s’implantent sur le territoire. Ces Active Clubs, apparus il y a moins d’un an, mêlent entraînements au combat et militantisme radical. «Le Temps» a analysé et documenté leurs activités jusqu’en Suisse romande

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«Les membres du Helvetia Club profitent du white boy summer, avec plein d’aventures, du soleil et du fascisme. Allez, white boy, bouge-toi!» Ce message, diffusé sur une des chaînes Telegram d’un Active Club, illustre l’esprit de ces nouveaux groupes d’extrême droite. Depuis environ trois ans, ces fight clubs néonazis et suprémacistes blancs d’origine américaine essaiment à travers l’Europe, utilisant le sport de combat comme porte d’entrée. Leur discours, rodé et uniforme d’un pays à l’autre, reprend l’antique formule «un esprit sain dans un corps sain» pour promouvoir un «nationalisme blanc 3.0», selon leur doctrine.

Cette mouvance gagne désormais la Suisse. Bien que certains liens existent avec le groupe d’extrême droite zurichois Junge Tat, le mouvement helvétique se développe de manière autonome, principalement via Telegram. Sur cette plateforme, des militants partagent leurs idées et prônent une vision masculiniste, virile et raciste de la société.