Musique : Benjamin Biolay au sommet de son art avec “Le Disque bleu” • FRANCE 24

[Musique] À l’affiche aujourd’hui, Benjamin Violet, le plus prolix des auteurs compositeurs français, revient avec le disque bleu, un double album comme une invitation au voyage. l’occasion de revenir sur l’itinéraire d’un artiste couronné de quatre victoires de la musique. Le coup d’essayer le coup de la pein d’oreillé le diable déshabillé vêtu de rien qu’un grain de beauté de beauté. Bonjour Benjamin Violetour comment allez-vous ? Ça va très bien. Le disque bleu, justement, un album très inspiré, un coup d’éclat pour certains critiques musicaux. L’album du retour de flamme, dites-vous. Ce disque bleu, est-ce que c’est la somme de 24 ans de musique ? Non, c’est mais ou sinon ce serait la somme de 52 ans de musique, ce qui est mon âge quoi. Mais euh quand je fais un dis, je pense pas en terme de discographie. J’ai toujours l’impression que c’est le premier en vérité. Dans la forme comme dans le fond, je suis Capricorne et mauvais garçon. Hm. Écrivez-vous euh c’est quoi Benjamin Violet ? mauvais garçon, c’est c’est être un peu rétif à l’autorité et à des choses comme ça. Moi dans mon cas, ça pas plus loin quoi. C’est de d’éviter d’être où on m’attend et puis parfois d’être un petit peu un petit peu rebelle mais pas je suis pas le un petit peu dans la provoque. Non, j’ai jamais aimé la provocation gratuite. On on on est malheureusement souvent dans une situation où quand on dit exactement ce qu’on pense, ça paraît de la provocation. J’ai créé ça juste avant de tomber. [Musique] J’ai même pas vu ma vie défilé mais vu la fait sur mon berceau qui de prenché. Le disque bleu se partage en deux volets visiteur et résidents. Vous vous sentez comment vous Benjamin Biolet ? Visiteur résident en France ? Moi, je sens les deux partout euh et naturellement, je suis plus naturellement résident en France et visiteur en Amérique latine par exemple. Vous passez plusieurs mois par an en Argentine. Ouais. Euh qu’est-ce qui vous relie à à l’Amérique latine ? ma fille qui qui est franco-argentine et puis la culture, ce pays et peut-être que c’est pas très exotique. Quand on connaît bien Buenosser, on se rend compte que c’est très c’est peut-être la ville la plus européenne d’Amérique latine. C’est la plus italienne en tous les cas et et au niveau de l’architecture la plus française, il y a des quartiers quasiment Osmania. Il y a un quartier qui s’appelle la récolette, on dirait vraiment Paris. C’est sans doute ce qui m’attire, c’est d’être aussi aussi proche et aussi loin, quoi. Et comment on voit la France de là-bas ? On voit la France de manière très positive quand on est dans le milieu de l’art ou de ce genre de choses. Les gens ont beaucoup d’admiration pour la littérature française, euh la chanson française, le cinéma français au-delà de tout euh et une espèce de haute idée de de la France comme payer des droits de l’homme et payer des droits sociaux. Surtout la sécurité sociale par exemple, c’est quelque chose qui fait qui fait rêver les gens un peu partout dans le monde et particulièrement là-bas. En tous les cas, c’est le titre Le penseur qui ouvre ce dernier album. Le monde sensible, le monde des idées, la mer, c’est votre refuge ? Ah, la mer ça a toujours été après je suis pas un marin, j’aime bien être sur un bateau vite fait et tout, mais je vais pas très très loin mais j’aime la la présence de la proximité de la mer, de l’eau en général. Et puis au cas où, je dis bien au cas où, il y aurait rien là-haut. Pourrais-je emmener les poteaux ? Ils regardent la route de l’exil et se demandent où vont les îles et les grands oiseaux indiles en forme de signe de détresse. Il rêve des berges du tibre du Nil. Hum la fumé d’une de Nî, il reste loin quelques collines allongé dans la brume depuis des années vous composez pour les plus grands. Qu’est-ce qui crée chez vous ? Je crois que ça vient à l’adolescence cette envie de d’écrire et puis ensuite cette envie de composer. Au début, j’écrivais en anglais parce que je chantais en anglais avec mon premier groupe et puis c’est la pulsion naturelle de 95 % des auteurs compositeurs de ma génération de d’avoir envie de de faire des sons en anglais comme tous les groupes qu’on adorait. Et puis assez vite, je me suis dit il y a qu’en français que ça peut être bien. Et là je j’ai ouvert un tiroir sans forme. En fait, il a fallu que je me bah que je je j’aille un peu plus loin dans mon éducation littéraire et cetera et que je me mette à à écouter de la chanson française que je n’aimais pas naturellement. J’étais pas attiré naturellement par la chanson française. Justement, on va en parler parce que reprendre Louis Aragon ou George Brassince chanter à la manière de Ginsbourg, tout ça on le retrouve sur l’album. Ces trois-là, Aragon, Ginsbourg, Brassins, ils font partie de votre panthéon. Aragon, on s’en doute un peu parce qu’il a écrit plein de chansons, enfin il a écrit plein de poèmes quand on était mis en musique et j’adore lire lettrre à Elsa des choses comme ça, mais Ginsbourg et Brassins, ça fait partie de mes piliers. Oui. Pourquoi Ginsbourg depuis toujours Brassin ? C’est plus récent hein. C’est Mais parce que j’aime je me répète sans dire un perroquet mais c’est parce que c’est la chanson ils ont ils ont amené des choses tellement fortes à la chanson. Ils ont été tellement inspirants pour les gens qui comme moi sont pas des vocalistes mais juste des interprètes de chansons que voilà ce sont des modèles et le leurs exigences respectives pour la musicale et textuelle ou poétique sont les deux hyper intenses. C’est des grands musiciens, c’est des grands paroli et trois poètes finalement. tris poes sur Oh la guitare oh la guitare en sa gorge et mon cœur enclos moi qui ne fus qu’un chien bâtard je n’ai vécu que de sanglot, je n’ai vécu que de sang glot. Des guitares, vous en avez 160 vraiment ? Non, je dis ça non mais j’en ai un peu partout. J’en ai j’en ai à précisément à genre à si j’en vois une à 14 € dans un dépouvante, je l’achète he moi j’adore les guitares quoi. Donc dans dans la maison, il y en a un peu dans toutes les pièces, des trucs mais j’ai trois bonnes guitares. Qu’est-ce qu’il représente pour vous cet instrument ? La liberté m’a permis tout. Après, j’ai appris un peu le piano et puis j’ai composé parfois au piano. Mais mais c’est quand j’ai eu ma première guitare à moi que j’ai que c’est comme si on m’avait fait un un virement ou qu’on m’avait offert un passeport pluri national. Enfin un truc, c’est de la la liberté. Votre album est aussi teinté de pop comme souvent de Bossanova comme le précédent. Vous voyagez beaucoup, on en a parlé l’Argentine, le Brésil. Euh, est-ce que vous pensez que l’herbe est plus verte ailleurs ? Benjamin Violet : Non, pas du tout. Non, non, non. Je pense que il faut suivre euh faut suivre le cheminement de sa propre vie. Moi, je passe du temps en Argentine, donc j’ai pas envie de juste être j’ai pas envie de pas travailler quand je suis en Argentine. Je j’ai envie de faire continuer à faire ce que j’aime. Donc, j’ai une de guitares, je j’ai fait des chansons puis à un moment, je voulais les enregistrer en studio. Comment ça se passe politiquement en Argentine ? Bah mal, c’est très compliqué mais on est à une période clé. Il va y avoir des élections demi-mandats qui peuvent faire basculer le pays dans un sens ou l’autre. Mais de ce que je vois, le président Miléis se fout furieux et très très écri mais on va voir. En tous les cas, je connais énormément de gens qui regrettent regrettent profondément d’avoir voté pour lui. Et qu’est-ce que vous constatez depuis son arrivée au pouvoir pour les gens, pour le quotidien ? Que la part les chiffres macroéconomiques sont qui sont paraît-il bon ? J’ai une amie qui m’a dit chaque jour pire. C’est vraiment ça quand je suis je vois chaque jour il y a un truc pire. Et puis quelqu’un qui se vendait en grand pour fondeur de la corruption, il est déjà impliqué dans une affaire de cryptoonnaie. Sa sœur présidente de la que secrétaire de la présidence aussi. Enfin, voyez, c’est tout tout paravolu. Puis la violence de sa politique envers les pauvres et atroce. Enfin, c’est atroce. Sont parler de la violence du maintien de l’ordre aussi. Il a il a supprimé ou gelé ou baissé certaines retraites, ça dépend. Il y a eu évidemment des manifestants très âgés qui sont allés dans la rue, se sont fait massacrer par la police, ils sont fait taper vraiment molesté quoi. Donc c’est un pays dur et puis il faut entendre les conneries qu’il est capable de dire. C’est c’est gênant. C’est la fin de beaucoup de liberté à vous entendre. Après il y aura peut-être un baclage. Vous savez au Brésil à 6 ans, c’était encore Bolsonaro et les Brésiliens ne voyaient pas d’avenir. Tirai tous, je connais plein de musiciens qui étaient partis et puis Loula est revenu. Ça va mieux là. une la pauvreté a été endiguée ou quasi endiguée selon les les les chiffres. Quand vous voyagez comme ça, vous dites “J’ai de la chance d’être français, de vivre en France”. Ou ou alors vous vous dites au contraire ben ça m’inquiète pour mon pays aussi ce qui pourrait se passer. Je me le dis moi l’ambiance elle commence à être délétaire et il y a des moments on se dit oh ici aussi c’est pas terrible quoi. Les gilets jaunes a été par exemple un un engrenage on a vu quand même pareil un matière de l’ordre avec des gens très violents, avec des gens éborniers puis je trouve que stigmatiser les gens qui qui réclament des des droits sociaux en les traitant de faxieux ou silicieux, c’est très trumpiste comme truc quoi. C’est très violent, c’est radical, c’est manqueur. Dans tous les cas, on vit sous un centre très autoritaire. Et c’était en général sont les prémises de l’arrivée au pouvoir de personnages comme Milay. Et vous faites vos adieux à Paris ? C’est l’une des chanson de l’album. C’est c’est un clin d’œil en même temps elle est hyper parisienne la chanson. Il y a même de l’accordéon dedans. C’est le seul le seul titre de toute ma discographie avec de l’accordéon. Vous nous rassurez alors ? Mais oui, c’est au milieu parisien à ce milieu comme ça complètement endogène. C’est entre soi peut-être. Vous ne vous sentez pas appartenir en tout cas à ce monde-là ? Je me sens pas non plus à vivre complètement en marge de ce mondeel pour lequel je n’ai je n’ai pas de de haine ni de mépris. C’est juste que moi je je suis quelqu’un plutôt solitaire et puis je suis plus pas aussi connecté aux enjeux sociétaux que ces gens. Moi je suis dans la lune comme disait ma mère. Merci infiniment Benjamin Violet. On vous retrouve très vite sur scène autour de ce double album, le disque bleu, une version acoustique, l’autre électrique et une grande tournée. Merci à tous, à très vite. On se quitte avec Adieu. Paris Paris les bans, Paris Chagrin, Paris station balé. Le pied marin ne me sert à rien. Son bord de mer, son brise lâg à Dieu amour, tu pleures trop sans demoiselle sur un piadio adieu paral Alego.

Onzième album de Benjamin Biolay, Le Disque bleu est foisonnant et solaire. Il sort le 17 octobre avant une grande tournée. Un excellent cru qui nous fait voyager de Buenos Aires à Paris. L’occasion de revenir sur l’itinéraire de ce natif de la région lyonnaise, passé par le conservatoire, et couronné de quatre Victoires de la musique qui vit aujourd’hui entre la France et l’Argentine. 
#musique #BenjaminBiolay #LeDisqueBleu

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