Fabcaro et Didier Conrad présentent “Astérix en Lusitanie” • FRANCE 24

[Musique] Après avoir rendu visite aux Hispanos, aux Élvettes, aux Belges ou encore au Pictes, Astérix et Obélix vont désormais avoir affaire au lusitanien 41e album de leurs aventures paru ce jeudi en France et dans 25 autres pays. Bonjour à tous et bienvenue dans à l’affiche. Nous recevons aujourd’hui le duo à l’origine d’Astérix en Lysitanie. Didier Conrade, bonjour. Pap Caro, bonjour. Bonjour. On est ravi de l’avoir enfin entre les mains. Voici donc ce nouvel album et on va commencer tout de suite par sa couverture. Didier Conrade, c’est vous qui l’avait dessiné. Qu’est-ce qu’elle nous annonce des aventures à vivre d’Asterrix Obélix ? Et ben, elle nous annonce que en fait enfin on arrive au Portugal. C’est la première fois que qu’on va dans ce pays depuis depuis tout début et en fait c’est grâce à Fab Carreau qu’on a pu y arriver parce que ça fait des années qu’on voulait le faire. Les rues pavées d’Azouéjos, la morue qui sèche au balcon, un personnage au regard pas commode, on le voit ici, c’est pire espèce. Ça y est, on le tient le traître, le méchant de notre histoire cette fois-ci. Ouais, voilà, c’est lui le méchant. C’est Pierre Espèce. Alors, c’est un méchant un petit peu particulier. Lui, c’est c’est plus un traître qu’un méchant, à vrai dire. C’est un lusitanien qui qui a la sol Voilà. Donc ouais, c’est un un personnage un petit peu fourbe, un petit peu traître comme ça. Oui. Vous nous réservez également une surprise dans cet album, c’est que Didier Conrade, vous avez grimé nos héros en portugais. Vous avez pris du plaisir à leur enlever leur moustache blonde et et rousse et et passer au brun bien portugais. Oui, c’est la première fois en fait où on fait un déguisement complet. Ça leur est arrivé de faire des déguisement des déguisements partiels. Mais là, cette fois-ci, on les a vraiment grimé en portugais. Et c’était en fait c’est les séquences que j’ai préféré à faire dans l’histoire. C’est le le moment le plus drôle de l’album pour moi. Le choix de faire Astérix et Obélix en Lusitanie, vous l’avez dit, c’est ça vient de vous FAP Caro. Vous êtes attendu au tournant par les portugais. Est-ce que vous pensez que la façon dont vous les dépignez dans cet album, ça va leur plaire ? Oh là là, j’espère. Ouais. Ouais. Alors, j’espère que l’album va plaire à tout le monde, mais c’est vrai qu’on est J’ai particulièrement le la lecture portugaise m’angoisse un petit peu. J’espère que j’ai pas raté mon coup, que ça va leur plaire. Et en tout cas, bah c’est toujours très délicat de faire des albums de voyage parce qu’il faut jouer avec les caractéristiques sans jouer avec les gros clichés, la grosse caricature. Donc, j’ai essayé de trouver le bon dosage et je j’espère que ça va leur plaire. Les premiers retours sont plutôt rassurants, plutôt bons. L’ambassadeur du Portugal a adoré, donc je souffle un petit peu. Comment vous êtes imprégné de l’ambiance portugaise ? Vous êtes allé vous installer à un moment sur place ? Euh bah déjà, j’y étais allé moi en touriste, j’y étais allé trois quatre fois. Moi j’adorais, j’adore le Portugal. Et donc j’ai commencer à scénariser de manière assez théorique avec de la documentation sur la Littanie, sur et à mi-chemin du scénario, on est allé passer 3 jours avec l’éditeur au Portugal pour se voilà s’imprégner un petit peu de de l’âme portugaise, de des gens, des ambiances. Ça m’a permis d’affiner un petit peu, d’ajouter quelques quelques petits trucs, mais oui, il fallait aller là-bas malgré tout. Vous décrivez notamment la fameuse sodate portugaise. Euh, comment vous la définiriez ? Euh, ce qui est drôle, c’est que euh votre album précédent que vous avez réalisé ensemble, Iris Blanc, vous vous moquiez de gentiment de la pensée positive. Là, vous êtes sur un tout autre registre, la sodade. Oui, ben c’est presque l’inverse. Ouais, c’est rigolo, j’avais pas fait attention mais ouais, la soda. Ben, il fallait trouver une caractéristique pour le peuple lusitanien qui soit toujours pareil, bienveillante. Et alors la sodade, c’est quelque chose de très portugais. Comment le définir ? une espèce de mélancolie fataliste comme ça, une espèce de alors moi je dis une une tristesse gay euh et voilà donc ça m’a en plus c’était un un challenge scénariste de transformer quelque chose d’un petit peu mélancolique en guimique comique. Donc ça ça m’a beaucoup amusé mais c’est ça c’est une mélancolie un petit peu fataliste comme ça qui que je trouve assez jolie moi. Mais ça fonctionne bien. J’ai j’ai pu lire la la l’album avant de avant de venir sur ce plateau. Ça ça fonctionne bien le on en rigole en tout cas de cette soldade. Comment on la dessine la sodade Didier Conrade ? Ah ben c’est dou amer. Donc on fait des regards un peu de coquer pour les personnages et puis un tout petit sourire pour contraster. Je voudrais vous faire écouter comment René Gosini parle de l’humour dans la bande dessinée. C’est une interview qui date de 1974. La bande dessinée, ça signifie surtout un moyen d’expression qui me convient parfaitement, qui a ses possibilités et ses limites, mais qui en ce qui me concerne, moi qui me spécialise dans l’humour qui a une chose extraordinaire. Vous pouvez faire un tout petit gag et le lecteur peut s’y attarder aussi longtemps qu’il le veut. C’est-à-dire que le rythme est imposé par le lecteur lui-même, ce qui est un énorme avantage par rapport à tous les arts du spectacle, que ça soit le cinéma, la télévision ou le théâtre ou c’est l’auteur qui impose un rythme et qui ne peut pas parfois utiliser un gag parce que il est trop léger, il est trop petit, il passe trop vite. Chez nous, c’est le lecteur qui décide ça. Voilà, c’est sa définition de l’humour dans la bande dessinée. Alors à l’occasion de la sortie de l’iris blanc il y a 2 ans, Fab Carot, vous aviez expliqué être resté assez sage en gardant l’esprit Gosigier Huderzo. Est-ce que vous vous êtes permis plus de liberté, plus d’excentricité, un humour différent dans ce nouvel album ? Euh, je suis resté toujours un petit peu sage parce que moi mon but c’est d’atteindre alors d’atteindre, j’allais dire d’atteindre Gosini, c’est impossible. Il faut clairement Gosini c’est inatteignable mais on essaie de s’approcher un petit peu de cet univers. Donc je suis resté toujours assez respectueux mais il me Ouais, j’ajoute toujours un petit peu ma pâte. Ne serait-ce que bah que grimer les gaulois en portugais en lusitanien. Au moment où j’ai eu l’idée, je me suis-ce que j’ai le droit de faire ça ? Je me suis posé la question est-ce que j’ai le droit de faire ça ? Puis en fait bon, je me suis autovalidé l’idée mais je crois que ça c’est il y a des petits trucs comme ça où on avance un petit peu mais je j’essaie de rester assez respectueux de l’univers de Gosini parce que c’est quand même ça l’essence et l’ADN d’Asterx quoi. Dans cet album vous é gratigz les industriels du CAC 40, le cercle des ases du commerce. Euh toujours prêt à arnaquer les consommateurs. C’est ça aussi les albums Astérix, c’est toujours les raccrocher avec l’actualité du moment. Ouais, je crois que c’est pour ça que ça vieillit pas, c’est que ça dit toujours de notre société. Il y a toujours bon il y a il y a l’histoire, il y a l’aventure, il y a mais il y a toujours une thématique transversale comme ça, une thématique sociétale et là l’histoire qui est une histoire de de d’échanges commerciaux appelé une thématique sur le la mondialisation, la globalisation, les petits artisans locaux. Donc voilà, c’est une histoire, c’était un prétexte à à parler un petit peu de tout ça. Après, c’est pas une bédaté thèse, c’est pas militant, c’est pas mais c’est une photographie de l’époque actuelle. Voilà, il y a toujours un petit regard sociétal dans les Astérix. Pour le raccrocher à l’ctu, vous avez toujours un un personnage que vous caricaturez euh voilà, inspiré euh de la réalité euh actuel. Euh cette fois-ci, c’est l’humoriste britannique Ricky Gervé euh qui est Nouvel Opus, un centurion romain. Euh pourquoi ce choix ? Est-ce que est-ce que vous pensez que tout le monde a la référence ? C’est un caprice d’éditeur là. C’est en fait c’est le problème, c’est que l’éditeur est un fan de Ricky Gervé et nous aussi. Donc quand il nous a dit bah ça serait bien qu’ Ricky Gervé, on a dit mais il y a aucune raison. Il a dit oui en fait si il y en a une c’est que j’aime beaucoup Ricky Gervé. On lui a dit bah mais c’est une explication mais ça nous invite à le découvrir du coup pour ceux qui ne qui ne le connaissent pas encore. Oui parce que je suis pas sûr qu’il soit très très populaire enfin c’est pas un numéroriste très forcément très populaire en France. Il est très très populaire aux États-Unis aussi hein. Mais ici je sais pas. Je sais pas. Vous avez encore travaillé à distance pour réaliser cet album. Vous vivez aux États-Unis, Didier Conrade. Est-ce que vous avez travaillé de la même façon que pour l’Is Blanc puisque c’est votre deuxième album ensemble ou est-ce qu’il y a des choses qui ont changé ? Non, on a travaillé de la même façon mais c’était j’ai l’impression que c’était plus fluide parce qu’on se connaissait à l’époque de l’ISB, on s’était pas rencontré, tout était très théorique, très très virtuel. Entre-temps, on a fait la promo de l’iris blanc ensemble. Donc on se voit 3 semaines tous les 2 ans à peu près. Mais mais la méthode a été la même sauf que c’était peut-être plus fluide. C’est 3 semaines mais tous les jours. Donc on petite déjeune ensemble, on discute ensemble, on fait la promo ensemble. Donc c’est en fait c’est assez intense et ça arrive une fois tous les deux ans. Voilà. C’est ça. C’est ça. En moyenne. Astérix c’est la bande dessinée mais il arrive aussi que ce soit adapté sur petit ou grand écran. Récemment l’humoriste français Alain Chaba a fait une série Netflix Astérix et Obélix le combat des chefs. Vous avez pu regarder cette série. Qu’est-ce que vous en avez pensé ? ne fait que Astérix soit aussi se décline aussi sur l’écran. Oh moi j’ai trouvé ça très bien mais j’en doutais pas une seconde. Alain il a tout compris. Alain Shaba, il a tout compris à l’esprit de Gosini depuis le début. Donc moi je doutais pas une seconde que ce serait génial. Et j’aime bien les petits ajouts qu’il a fait tout ce qu’il a inventé, j’allais dire sur le l’historique de la potion magique de le début d’Obélix. Non non je trouvais ça super mais j’en doutais pas. Il est très fort. Panono le le petit clip vidéo de Panono. Oui c’est génial. On on l’a tous aimé. Et et vous au niveau du dessin, il est il est évidemment différent de celui de la bande dessinée. Vous ne vous sentez pas en compétition ? Non, c’est c’est de la 3D donc c’est différent. En même temps aussi, c’est c’est pour étendre le public, même atteindre les endossaxons. Ce qui est intéressant, c’est que Alain a fait en fait a fait une version différente. Donc c’est il y a vraiment intérêt à lire le livre, enfin lire la BD et regarder la série. Ça l’un ne pas à l’autre. C’est les deux en fait se complètent. Mot sur la suite. Euh vous venez d’en terminer cette cet album de terminer Vous êtes en pleine promo. Vous avez déjà en tête le prochain album, une prochaine commande. Comment ça se passe ? Euh bah c’est en fait c’est album par album. Il y a pas un contrat sur plusieurs albums. Donc si c’est encore moi, ce que je souhaite, je sais pas encore, je par superstition, je creuse pas trop encore mais j’ai déjà quelques idées. Et alors moi, j’aime bien l’idée d’alterner de respecter la tradition d’alternance village voyage. Donc a priori sur un village la prochaine fois, on partirait sur un village a priori, mais c’est encore un petit peu tôt mais j’ai quelques idées. Bon et ben écoutez euh merci beaucoup de nous avoir accordé de votre temps. Une petite question. Est-ce que Est-ce que le rapport à l’eau euh là on voit qu’effectivement il passe par l’eau pour il y a toujours ces ces ces pirates. Euh c’est un clin d’œil que vous faites dans chaque album finalement que vous voulez faire dans chaque album ce passage à travers l’eau ? Euh bah là c’est logistique, il fallait qu’ils aillent de chez eux jusqu’au Portugal. Il fallait qu’il passe par la mer. Et après, j’avais envie d’un d’un pays au bord de l’eau. J’avais envie de vacances, je crois. J’avais envie de lumière, de soleil, d’eau. Donc j’avais envie que ça se passe au bord de l’eau. Oui. Pour prolonger ces vacances, sachez qu’une exposition est consacrée en ce moment à toutes les aventure qu’Astérix et Obélix ont traversé en mer. Ça se passe à la cité de la mer à Cherbourg. C’est jusqu’en mai prochain. Et on va se quitter avec quelques images de l’exposition. Merci encore à tous les deux d’avoir été sur ce plateau. Merci. [Musique]

Deux ans après la sortie de “L’Iris blanc”, Fabcaro et Didier Conrad reviennent avec un nouvel album traduit en 19 langues, “Astérix en Lusitanie” : une plongée dans le monde de la morue et de la saudade où nos deux héros, Astérix et Obélix, n’hésiteront pas à se grimer en Lusitaniens pour voler au secours de ce peuple mélancolique.
#BD #AstérixenLusitanie #AstérixetObélix

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