Le gouvernement souhaite que le pays soit prêt pour la conduite automatisée, c’est-à-dire des voitures qui se conduisent toutes seules sans intervention humaine. Il n’existe pas encore de loi sur le sujet, mais elle devrait être présentée au cours de l’hiver. En attendant, les ministres Lex Delles (Économie) et Yuriko Backes (Mobilité) ont expliqué au Parlement comment le pays allait avancer dans ce domaine.

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L’objectif est de faire du Luxembourg un exemple européen d’innovation, de créer des opportunités d’emploi et d’attirer des experts en technologie. Le pays veut attirer de nouveaux talents, notamment des ingénieurs et des spécialistes de l’intelligence artificielle, et encourager les entreprises et les centres de recherche à investir dans le domaine. Selon les ministres, le Luxembourg dispose des conditions idéales pour devenir un laboratoire de la mobilité intelligente, grâce à sa taille, à son réseau routier moderne et à l’étroite coopération entre les secteurs public et privé.

Cinq cas d’utilisation prioritaires

Selon le gouvernement, il s’agit de démarrer de manière responsable et contrôlée, avec cinq domaines d’application: les «robotaxis» (voitures sans chauffeur pour le transport à la demande), les services de transport automatique reliant certains quartiers aux arrêts de transport public, les systèmes de stationnement automatique, la logistique intelligente pour le transport de marchandises et le pilotage automatique sur les autoroutes, qui devrait permettre de sécuriser les trajets de longue distance.

Selon le gouvernement, ces technologies peuvent améliorer le trafic, renforcer la sécurité routière et faciliter la mobilité des personnes.

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Cependant, les autorités reconnaissent qu’il y a des défis majeurs à relever. Certains députés se sont inquiétés de ce qui pourrait se passer en cas d’accident en termes de responsabilité. D’autres se sont inquiétés de l’impact sur l’emploi, car le secteur des transports pourrait être l’un des plus touchés par l’automatisation.

Des investissements massifs nécessaires

Les ministres garantissent que l’introduction des véhicules automatisés sera progressive et bien planifiée, sans mettre en péril les emplois actuels. L’exécutif explique que l’objectif est d’accompagner le changement par des formations et des reconversions, en collaboration avec l’ADEM et l’Université du Luxembourg, afin de préparer les travailleurs aux nouvelles fonctions. «La conduite automatisée ne supprimera pas des emplois du jour au lendemain, mais créera de nouvelles opportunités», soulignent les ministres, qui rappellent qu’il existe une pénurie de main-d’œuvre qualifiée dans différents domaines techniques.

Un autre point de discussion est l’infrastructure. Pour accueillir les véhicules autonomes, le pays devra investir dans des routes intelligentes, des systèmes de communication numérique entre les véhicules et les feux de signalisation et des centres de surveillance. Malgré cela, le gouvernement assure qu’il n’y aura pas de changements drastiques à court terme, mais plutôt une adaptation progressive. L’importance de la coopération avec les pays voisins de la Grande Région a également été défendue, afin de s’assurer que les systèmes fonctionnent au-delà des frontières.

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Le site web de la Chambre indique que le Luxembourg ne veut pas attendre une réglementation européenne pour agir. La stratégie nationale permettra de créer son propre cadre juridique, qui pourra ensuite être aligné sur les règles de l’UE. Pour le gouvernement, il est essentiel d’agir maintenant afin que le pays soit prêt lorsque la conduite automatisée sera généralisée en Europe.

Cet article a été publié initialement sur le site de Contacto. Il a été traduit à l’aide d’outils d’intelligence artificielle qui apprennent à partir de données issues de traductions humaines, puis vérifié par Simon Martin.