Comment en est-on arrivé à un niveau de menaces aussi élevé et même plus voilé ? Pour mieux comprendre, il faut revenir quelque temps en arrière. Alors que la Russie multiplie les tests de missiles de nouvelle génération ainsi que des missions d’espionnage via sa flotte fantôme, entre autres en mer du Nord, notre ministre de la Défense, Theo Francken (N-Va), dans une interview donnée au Morgen, disait que “ceux qui prétendent qu’il ne faut pas avoir peur des Russes se trompent lourdement.”
Dans la foulée, il expliquait ne pas craindre que Poutine lance un jour un missile non nucléaire sur Bruxelles. “Car alors il frapperait le cœur de l’OTAN, et alors nous écraserions Moscou. Poutine sait aussi que s’il joue avec l’arme nucléaire, on rayerait Moscou de la carte et la fin du monde serait proche”.
“La menace, ce ne sont pas des chars à Bruxelles, mais des drones et des missiles”: Theo Francken accélère la mise en place de notre bouclier aérien“L’imbécile de ministre belge de la Défense”
Des déclarations qui sont visiblement parvenues jusqu’aux oreilles de Moscou. Mercredi soir, Dmitri Medvedev se félicitait d’un récent essai d’un drone sous-marin nucléaire russe, répondant au nom de Poséidon. En profitant pour tacler Theo Francken. “Félicitations à tous les amis de la Russie (et surtout à l’imbécile de ministre belge de la Défense) pour le succès de l’essai du drone sous-marin nucléaire Poseidon. Contrairement au Burevestnik, le Poseidon peut être considéré comme une véritable arme de destruction massive.”
Jusqu’ici, rien de très anormal pour l’ancien président russe qui a toujours mené une attitude très agressive envers les “ennemis de la Russie”, sur les réseaux sociaux.
Mais alors qu’une tweeteuse anonyme expliquait “qu’il faudrait faire davantage de tests… avec la Belgique comme terrain d’essai”, Medvedev rétorquait, sans ambages : “Alors le pays va disparaître.”
De son côté, Théo Francken a juste répliqué, citant, en latin dans le texte, l’Art d’aimer du poète latin Ovide : “La douce paix est l’apanage de l’homme, comme la farouche colère est le partage des bêtes.” féroces.”