Néo, le robot qui ressemble à l’homme mais qui n’est pas prêt de le remplacer • FRANCE 24

Néo, le robot qui ressemble à l’homme mais qui n’est pas prêt de le remplacer • FRANCE 24

Bonjour Guillaume. Bonjour. Vous nous parlez donc d’un robot humanoïde qui s’appelle Néo qui promet d’aider à la maison, plier le linge, ouvrir les portes, ranger les pièces, charger le lave-vaisselle. Bon, c’est le rêve ce ce robot, vous l’avez testé ou qu’est-ce que vous pouvez nous en dire ? Bah, en tout cas, c’est un robot qui essaie d’être un robot cool parce qu’il a pas mal de pas mal de promesses. Voilà, en tout cas, c’est les promesses sont assez gigantesques. Il fait seulement 1,67, une trentaine de de kilos. il est très discret, c’est-à-dire qu’il fait 22 décibel, c’est euh on l’entend quasiment pas fonctionner. Et la promesse effectivement, c’est d’aider à toutes les tâches ménagères, hein. Ça peut quand même être euh ce qu’on pourrait voilà parce que ça parent à un un mec cool. Et effectivement, il doit pouvoir alors il y a la fluidité de ses mouvements, on le voit à l’écran et il doit pouvoir saisir des objets, les ranger, apporter des charges, allumer, éteindre la lumière. Euh on le voit même, on l’a même vu aider pour euh faire la vaisselle, pour ouvrir des portes et euh il doit apprendre tout seul. Tout ça, ce sont des des promesses euh assez géniales et surtout il est extrêmement fluide dans son utilisation. Il a été mis au point par une société euh norvégienne IX Technology et il suscite déjà beaucoup beaucoup d’engouement de la part des sociétés d’intelligence artificielle. Mais c’est presque trop beau tout ça pour être vrai. Bref, on n’est pas encore n’est pas encore robot cool qui veut. Et comment il fonctionne alors ce ce robot ? Bah en fait, en creusant un tout petit peu, on se rend compte que il ne fonctionne pas tout seul. Il a un système de pilotage qui repose sur une téléopération via un casque de réalité virtuelle. En réalité, il y a un humain derrière, un opérateur qui est situé à distance qui peut voir à travers ses yeux en temps réel et diriger ses bras pour exécuter des tâches précis euh précises. Donc en réalité euh on on pourrait acheter ce robot qui coûte quand même 20000 dollars. Donc c’est c’est pas donné. Euh et là on voit ce que voit l’opérateur pour pouvoir l’aider. euh au quotidien, mais en réalité c’est euh ce robot qui euh apprend grâce à vous euh grâce à votre domicile et ça pose énormément bien sûr de de questions de vie privée, mais la société explique qu’elle va flouter certains visages à la demande, ne pas aller dans certains endroits, bref, vous laissez toute votre tranquillité. Ça rassemble ça ressemble en réalité à toutes les problématiques, vous savez, de des des robots aspirateurs qu’on laisse cartographier chez vous. De plus en plus prendre les objets des chaussettes par exemple qui traînent un peu partout. C’est absolument fabuleux comme promesse. Mais ça peut aussi poser des questions de vie privée tout simplement. C’est vrai qu’on dirait un costume d’Halloween vu que ce soir c’est c’est Halloween. Les robots humanoïdes Guillaume. Est-ce qu’ils seront un jour autonomes ? Oui. Alors, on voit on voit énormément de de vidéos assez euh euh spectaculaires. On a on a vu récemment Unitri là, donc ça c’est la version numéro 1. Euh on voit à quel point il est capable d’équilibre, hein, c’est c’est assez dingue. On avait vu faire du kung fu, euh faire du salto arrière, se déplacer à plus de 12 km/h et il il y a une dizaine de jours en fait la la nouvelle version de Unitrie est apparue avec des hanches encore plus larges capables d’encore plus d’équilibre et on voit également des proues. Unitri, on est en Chine. Figure dont on voit un des exemplaires à l’écran, c’est une société californienne là qui promet en réalité de de nous seconder, nous nous assister sur des tâches extrêmement répétitives. Le l’idée là aussi alors les les deux premiers modèles de figure étaient là aussi téléopérés, c’est-à-dire qu’il y avait besoin de de personnes pour pour les pour les guider. et on va vers de plus en plus d’autonomie. Mais on voit bien que même si on travaille en réalité sur des doigts tactiles à haute fidélité capable de détecter différentes pressions en réalité, c’est ça qui a c’est fabuleux he dans l’exemple qu’on voit à l’écran, et bien qu’on a encore beaucoup de mal à avoir des des robots qui soient totalement autonomes. On a beaucoup vu des robots humanoïdes qui qui étaient sur des roues parce que c’est très difficile pour eux d’avoir un équilibre et en même temps de porter des objets. Ça ça on s’en rapproche mais on a encore du mal à avoir une totale autonomie et il y a pourtant certains projets qui paraissent particulièrement prometteurs. Oui, moi j’ai j’ai bien aimé parler avec plusieurs chercheurs notamment Ludovic Rigetti de l’université de New York, chercheur en robotique entre autres ou encore Yann Lequin qui a eu des grandes responsabilités en intelligence artificielle chez Meta. Je les avais interrogé à l’occasion, c’était il y a tout juste un an, c’est que lorsque Tesla avait montré les les toutes dernières versions de son robot Optimus et on voyait Optimus parler, en réalité, on s’est rendu compte que là aussi on était dans des euh dans des conversations soit répétées, soit opérées à distance. Donc il y avait un petit peu tromperie. Et euh ce qui est très intéressant, c’est de voir des travaux comme ceux que l’on voit à l’écran, c’est-à-dire que l’on doit à l’université de Zuric, le TH de Zuric, une université assez fabuleuse et qui va travailler sur euh des euh euh des robots capables de beaucoup de liberté de mouvement. Euh ce qui explique Yan Lequin, ce que je trouve très intéressant, c’est que il faut que pour que le robot prenne davantage d’autonomie, il puisse euh associer euh des images euh qu’il perçoit à des gestes. C’est un petit peu comme apprendre à un enfant euh à se mouvoir, à comprendre son environnement. Et c’est ce type d’aller-retour qui va être très intéressant à suivre parce que aujourd’hui, on a d’un côté les modèles de langue qui peuvent nous donner l’impression d’avoir une certaine intelligence. On a on est dans les robots conversationnels. On a des robots qui nous ressemblent physiquement mais qui ne sont pas capables de beaucoup d’équilibre même si euh on même si on fait beaucoup de progrès. En tout cas pas beaucoup d’autonomie et c’est la c’est cette jonction qu’il faudra réussir à à à faire. Et puis le revers de la médaille Guillaume, c’est bien sûr les emplois qui sont menacés par la montée des robots et de l’intelligence artificielle. Oui, là j’ai voulu vous montrer un robot que je connaissais pas beaucoup mais qui qui m’impressionne qui s’appelle Nadine qui nous que l’on doit à des à des c’est pas vraiment une meuf cool, j’ai envie de dire qui a des chercheurs de Singapour. Nadine en réalité elle veut véritablement s’intégrer dans notre bureau. On voit son apparence humaine. On le voit de plus en plus. qu’on a vu aussi avec des C’est vrai que ça fait un peu peur. Ça fait peur. On on le voit avec des robots que qui s’appellent AMECA qu’on doit une société britannique cette fois-ci Engéed Art. Alors euh dont on voit un un exemple à l’écran avec effectivement énormément de facilité de mouvement de la part de la part du visage. Le le rêve absolu c’est effectivement de de rassembler ces apparences humaines avec des robots conversationnels plus des capacités de mouvement. On voit que les modèles de langue sur lesquels fonctionnent les les chatbot ne suffiront pas. Il faut certains modèles he comme le modèle GPA qui veut aller vers la prédiction des mouvements et sur lequel travaille par exemple Yan Lequin vont vont sans doute beaucoup aider. On voit qu’il y a un grand chemin à faire. Bref, on n’est pas encore prêt et tant mieux. C’est plutôt une bonne nouvelle du grand remplacement, même si on a eu ces derniers jours des nouvelles pas très rassurantes. On a vu Amazon se séparer de de d’environ 15000 personnes en en mettant en avant l’intelligence artificielle. Euh ce que je trouve très intéressant, c’est que il ne faut peut-être pas paniquer, mais euh j’ai j’ai eu la chance hein cette semaine euh de de rencontrer des personnes que je suis depuis assez longtemps que je trouve très intéressantes. Euh notamment euh Kate Callo et euh et elle c’est une entrepreneuse et donc je lui ai demandé là on la voit, elle était euh avec une amie qui s’appelle Chico Guito. Alors toutes les deux, elles sont très intéressantes parce qu’elles ont travaillé pour Ketkalo pour Nvidia et pour Chico Guito pour Microsoft. qu’elles ont toutes les deux quitté ces deux entreprises, ces deux big tech américaines pour créer des une IA africaine qui s’appuie sur les données locales. Et en fait ce que je leur ai demandé, mais j’ai dit mais qu’est-ce qu’il faut apprendre aujourd’hui ? Parce qu’on est un petit peu perdu, on voit on voit des robots qui nous ressemblent de plus en plus. on peut être pris de panique. Elles m’ont dit “Non, non, il faut apprendre euh s’appuyer sur la culture et puis l’esprit critique parce que on aura besoin de plus en plus de garder contrôle même à travers le code informatique de ces robots et surtout d’avoir énormément d’esprits critiques. On le voit surtout dans notre approche de la vérité hein qui est qui est de plus en plus inondé de de deep fake.” C’est la même chose. Ça sera la même chose avec ces robots pour en garder le contrôle et peut-être ne pas succomber à la panique. En tout cas, c’est c’est le petit conseil qu’ell m’ont donné.

Neo, la société norvégienne 1X Technologies, soutenue par OpenAI, promet le premier véritable humanoïde domestique. Haut de 1,67 mètre, élégant et étonnamment fluide, Neo sait marcher, ranger, saisir des objets ou se recharger tout seul. Mais derrière cette prouesse technologique se cache une réalité bien moins autonome : la plupart de ses gestes sont en fait pilotés à distance par un humain en réalité virtuelle.
#Technologie #IntelligenceArtificielle #Futur

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