Procès de cyberharcèlement contre Brigitte Macron : 3 à 12 mois de prison pour les prévenus

Procès de cyberharcèlement contre Brigitte Macron : 3 à 12 mois de prison pour les prévenus

Ce mardi marquait le second et le dernier jour du procès au tribunal correctionnel de Paris lié au cyberharcèlement de Brigitte Macron. 10 personnes accusé d’avoir propagé la rumeur selon laquelle l’épouse du président français serait un homme contre neuf des 10 prévenus. Entre 3 et 12 mois de prison avec surcis ont été requis. On va en parler avec vous Emmanuel Anison. Bonjour, vous êtes grand reporter à l’OPS, autrice de l’affaire Madame Le jour où la première dame est devenue un homme anatomie d’une fake news. C’est aux éditions Studio Fact, avec nous également Rudy Rasht directeur de Conspiracy Watch. Merci à tous les deux d’être nos invités. Emmanuel Anison, je vais commencer par vous. Vous avez rencontré dans votre livre Nata Char et l’internaute à l’origine de cette fake news qui a été condamnée en diffamation puis relaxée en appel. Elle elle se voit comme une lanceuse d’alerte sur ce qu’elle qualifie de mensonge d’État. C’est bien ça. Oui, c’est ça. Elle c’est quelqu’un, c’est vraiment une citoyenne lambda euh très qui euh euh au fur et à mesure en 2017 envoyant les récanement autour de Brigitte Macron qui était plus vieille que son mari, les caricatures commenc à se dire tiens, elle est peut-être un peu bizarre, commence à chercher enfin voilà. et bascule en fait dans dans cette histoire euh et peu à peu se persuade qu’elle est euh euh qu’elle détient euh un scandale d’État, un secret d’État qui serait donc un mensonge sur le genre euh de Brigitte Macron. Et donc c’est quelqu’un qui en fait est sincère dans sa démarche euh même si sa démarche peut paraître complètement folle. En tout cas euh quelqu’un qui croit à ce qu’elle dit et qui encore aujourd’hui est persuadé d’avoir révélé euh euh quelque chose d’absolument essentiel. Il y a derrière cette rumeur Rudy Reinstead un fond idéologique. Alors Rudy Rudy Rich Exnilou je vous je me permets de vous relancer si vous pouviez recommencer le d’autre phrase parce qu’on a pas entendu. Oui bien sûr. Ce que je disais c’est que c’est pas une rumeur qui est apparue exnilo, c’est une opération d’intoxication qui a été relayée effectivement par la plus extrême droite notamment une feuille de chou qui s’appelle fait document celle d’Emmanuel Ratier et et et de son héritier intellectuel qui est Xavier Poussard qui qui grenouille dans la sphère jusqu’à récemment dans la sphère soralienne, c’est la sphère antisémite française, complotiste, négationniste parfois. Euh donc ça vient pas nulle part et Nata Charé qui je rejoins tout à fait Emmanuel Anison qui a enquêté sur les protagonistes de cette affaire et qui a montrer que Nata Char effectivement croit probablement ce qu’elle dit. Euh Natachar c’est quelqu’un qui malgré tout usurpe une qualité de journaliste. Elle dit qu’elle est journaliste indépendante. Or elle est ni journaliste ni indépendante puisque elle des opinions politiques, elle en a. Natachar, c’est quelqu’un et cela le livre de madame Anison le montre assez bien euh qui a par exemple appelé au meurtre d’Emmanuel Macron et qui est appelé à la fin de la République. Donc on est dans une mouvance qui est très clairement d’extrême droite dont en tout cas le barissant, le centre de gravité est à l’extrême droite. Et c’est très intéressant d’avoir entendu au cours de ces deux de jours de procès une partie de ces protagonistes se réclam de l’esprit Charlie précisément de de défendre la liberté d’expression, le caractère humoristique. Il y a Emmanuel Anison une forme de déni. Oui. Alors, je je vouis quand même juste revenir. En fait, on est d’accord que il il y a évidemment une utilisation, une instrumentalisation de cette rumeur par Xavier Poussard et et par l’extrême droite. Mais mais au départ, cette femme, oui, elle est ultra conservatrice, c’est ce que vous voulez, mais quand elle a réclamé la tête de Macron, c’était au moment des gilets jaunes. Ça s’inscrivait dans un moment bien particulier. Ce que je veux dire, et je sais pas du tout prendre sa défense, hein. Ce que je veux dire, c’est que c’était pas quelqu’un qui était politiquement euh voyez euh cortiqué euh euh et identifié à l’extrême droite particulièrement. Elle vivait avec d’ailleurs un garçon, son son copain était quelqu’un qui se classait à gauche et c’était une lectrice de Charlie. que donc c’est ce que je veux c’est quelqu’un qui est effectivement très conservateur que je veux dire ce que je veux dire quand vous dites la république tout de même enfin à mort la République c’est pas quelque chose qu’on entend beaucoup à gauche mais complètement non mais je je dis pas le contraire c’est quelque chose qu’on a beaucoup entendu au moment des des des gilets jaunes ce que je veux dire c’est que et autour d’elle j’ai retrouvé des gens qui avaient même voté Macron en 2017 vous voyez c’est beaucoup plus diver beaucoup plus compliqué en fait que juste euh de dire enfin voyez pour moi c’est c’est dire juste de la mouvance d’extrême droite, c’est passer à côté de toute une mouvance qui ne l’est pas et qui rejoint en fait ces thèse là aujourd’hui et qui est plutôt celle de ce que j’appelle les défiants, c’estàd gens qui n’ont plus aucune confiance dans les institutions, dans les politiques, dans les médias et dans tout ce qui est de manière ou d’une autre verticale par rapport à eux. Redire Einstead. On a vu comment cette ces intoxaient répandus comme une traînée de poudre he puisque ça a dépassé l’Atlantique. On voit comment arrêter une théorie du complot finalement ces missions inspossibles. Est-ce que ce procès euh parce que les époux Macron enfin Brigitte Macron a décidé d’aller en procès, est-ce que ce procès n’attis pas d’une certaine manière le complot ? Parce que est-ce que les démentis qui sont apportés lors des audiences ne viennent pas d’une certaine manière euh être considéré comme des preuves par les complotistes ? Je sais pas si je me fais bien comprendre. De toute façon au jeu du complotisme, vous êtes toujours perdant. Vous savez, c’est un jeu où face je gagne pile tu perds. De toute façon, ils retombent toujours sur leurs pieds. Ils ont toujours ils trouvent toujours argument pour dire que le système est contre eux, qu’ils avaient raison et cetera. Là, on a quand même des gens qui se sont défendus en expliquant que loin de croire au premier degré que Brigitte Macron était né homme était tout simplement dans un exercice d’infoxtion. C’est ce qu’on a entendu de la part d’Aurélien Poiron Atlantas Zo et Sagan qu’ils étaient dans la satire que finalement il rigolaiit. Donc ils invoquent ce motif de la satire euh euh si vous voulez euh à un moment les justiciables ordinaires et Brigitte Macron en est un de justiciable ordinaire elle est pas en dessous des lois. Elle a le droit aussi euh que de faire en sorte que la loi la protège et ces gens-là qui récusent le cyberharcèlement, on a quand même Amandine Roi alias Delphine Gous plutôt dans l’autre sens. Ça s’appelle en réalité des filus, médium de son de sa profession qui explique que c’est elle qui attend des excuses de la part de ceux qui la poursuivent alors qu’elle a été un maillon essentiel du relais de cette rumeur. Donc si vous voulez, ces gens ne sont pas au-dessus des lois. C’est bien que la justice au nom du peuple français le dise et le rappelle. Et de toute façon, vous aurez toujours des gens qui veulent croire et qui continueront à croire simplement pour embêter le pouvoir qui sont au fond dans cette dans cette démarche-là. Emmanuel Anison, il y a aussi une procédure aux États-Unis. Euh, on peut s’attendre à ce que le couple Macron ne se fasse pas représenter et aille au tribunal devant la justice américaine. Ce serait inédit. Euh oui, c’est possible. En tout cas, c’est ce qu’ils disent. déjà euh ils vont être amenés du style à fournir des preuves euh en fait ce qu’il n’avait jusqu’ici jamais accepté de faire en disant on va pas se mettre au niveau de ceux qui nous demandent ça euh en France c’est c’est ce serait se mettre au niveau de tous ces gens qui nous réclament n’importe quoi. Donc ils ont toujours refusé. Enfin c’est ce que le c’est ce que me disaient leurs communiquants et leurs avocats, leur avocat. Et là, face à la Jaméricaine, ils vont déjà euh ils vont être obligés en fait de fournir ces des preuves en fait. Et effectivement, sans doute qu’il se déplaceront euh en personne, ce qu’ils n’ont pas fait en France, hein, jusqu’ici. C’est-à-dire que ni lors du procès en diffamation contre Natachar et euh Amandine Gigus alias donc Amandine Roi, ni pour ce processharlement, Brigitte Macron ne s’était déplacé. Merci beaucoup Emmanuel Anison, grand reporter às. Merci également Rudy Ras, directeur de Conspiracy Watch. Merci à tous les deux. Merci à vous.

Des peines de prison de 3 à 12 mois avec sursis et des amendes allant jusqu’à 8 000 euros ont été requises à Paris, mardi, à l’encontre des dix cyberharceleurs présumés de Brigitte Macron. La première dame était la cible d’une infox mondiale la présentant comme une femme transgenre. Les explications de Rudy Reichstadt, directeur de Conspiracy Watch et Emmanuelle Anizon, Grand reporter à L’Obs.
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