Ce direct est maintenant terminé.

“Le mis en cause n’était pas atteint au moment des faits d’un trouble (…) ayant aboli son discernement”, mais l’altération a été retenue par l’expertise psychiatrique, a annoncé le procureur de La Rochelle, Arnaud Laraize, lors d’une conférence de presse, jeudi 6 novembre. Cela signifie que le mis en cause est accessible à une sanction pénale. Le suspect, décrit comme polytoxicomane, était sous l’emprise du cannabis au moment des faits, a-t-il détaillé. Le magistrat va demander l’ouverture d’une information judiciaire vendredi matin en vue d’une mise en examen pour le chef de tentatives d’assassinats. “La préméditation est à retenir pour le parquet”, a-t-il justifié. 

“Pas de dimension jihadiste” dans ses actes.  Lors de sa garde à vue, le suspect n’a évoqué “aucune aide extérieure pour son passage à l’acte”. Quant à la qualification terroriste des faits, en dépit d’un mode opératoire relativement préparé, “le Parquet national antiterroriste n’a pas déterminé de lien avec des organisations terroristes” et n’a pas retenu sa compétence, mais reste en observation, selon le procureur. Le suspect avait crié “Allah Akbar” lors de son interpellation. “Un téléphone a été retrouvé, mais gravement endommagé”, a précisé Arnaud Lazaire, qui a aussi dit que “des écrits religieux, de religion musulmane, ont été retrouvés dans sa caravane”. 

Un homme de 35 ans “inconnu des services de renseignement”. Agé de 35 ans et connu pour des problèmes d’alcool, le mis en cause vivait de manière isolée dans un mobil-home à Saint-Pierre d’Oléron. Pêcheur et fils de pêcheur, il a aussi effectué des petits boulots, de serveur dans un bar notamment, selon des témoignages d’habitants. Il n’y avait “aucun suivi judiciaire au moment des faits” et le suspect était “inconnu des services de renseignement” avant l’attaque. Il a déclaré lors de ses auditions s’être “tourné vers le catholicisme dans un premier temps, puis s’être converti récemment à l’islam (…) sur les réseaux sociaux”, a déclaré Arnaud Lazaire.

“Des blessures extrêmement graves”. Le pronostic vital des deux victimes en urgence absolue après avoir été percutées volontairement par un automobiliste sur l’île d’Oléron “n’est plus engagé”, a déclaré le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez. Ces deux blessés graves sont une femme de 22 ans, collaboratrice du député du Rassemblement national de Charente-Maritime Pascal Markowsky, et un cycliste âgé de 69 ans. Leur situation médicale “reste particulièrement préoccupante”, a néanmoins assuré le procureur. Trois autres victimes ont pu sortir de l’hôpital. Pour l’une d’elles, 60 jours d’interruption totale de travail a été retenue.  

Emmanuel Macron exprime sa “compassion” aux victimes. Le président de la République a affirmé sur X avoir “confiance en la justice” pour répondre “avec la plus grande fermeté”. Le président de la République a également adressé sa “compassion aux blessés et aux familles touchées”.