IA scientifique : attention danger • FRANCE 24

IA scientifique : attention danger • FRANCE 24

Bonjour Guillant Gralé. Bonjour Nabia. Cette chronique vous l’intitulez docteur et Misterou quand l’intelligence artificielle veut remplacer les chercheurs. Lia ne se contente plus d’écrire des poèmes ou du code. Maintenant elle prétend faire de la science capable de lire, d’expérimenter et de publier. Mais cette révolution, elle pose autant de promesses que de péril. Alors qu’en est-il de la place de l’humain dans la recherche, dans le travail intellectuel ? Quel objet de notre échange aujourd’hui. Vous avez vous-même Guillaume été un peu déstabilisé ces derniers jours par le lancement d’une IA qui veut jouer au chercheur. Oui, en réalité c’est une organisation américaine qui a fait une déclaration un peu tenitruante le le 5 novembre. Elle s’appelle Future AOS. Elle a présenté Cosmos qu’elle présente un peu comme un agent IA scientifique qui veut bousculer les frontières de la recherche, capable de lire jusqu’à 1500 articles scientifiques et d’écrire 42000 de lignes de code par session. pas l’équivalent de 6 mois de travail humain en une seule journée. Donc on voit des des grosses grosses promesses avec la la promesse là aussi d’avancer, j’allais dire de découverte mais c’est plutôt des avancées dans le domaine des neurosciences euh des nouveaux matériaux, l’alliage et les polymères auto-adaptatifs par exemple ou encore la génétique clinique. Alors faut faire très attention parce que il y a seulement un taux de fiabilité de 79 %. 79 % seulement de ces résultats sont reproductibles et euh la le alors c’est pas une ONG, elle a lancé elle a fait un lancement commercial sous le nom de Edison du nom du célèbre inventeur américain qui a qui a créé un peu l’ancêtre des caméras notamment au cinéma. Mais ce qui ce qui est assez intéressant c’est que cette invention elle va reposer sur un modèle du monde structuré. Euh l’objectif c’est de gagner en cohérence tous les jours et de diviser par 10 par exemple euh des études précliniques. Euh on on sait que que LIA peut permettre lorsqu’elle est bien maniée de faire de véritables progrès. On avait déjà parlé ensemble d’Alphafold, vous savez le modèle mis au point par Deepmind et qui permet la modélisation du repliement des protéines et c’est utilisé par plusieurs centaines de milliers de chercheurs dans le monde avec des progrès notables en agriculture ou encore en médecine. Il y a également au Japon sakana. euh qui repose sur un un programme de recherche avec l’université d’Oxford et qui veut automatiser l’ensemble du cycle de recherche, même euh le pire review. Donc c’est c’est assez prometteur mais il faut faire encore attention, c’est-à-dire qu’il y a encore des erreurs. Ah justement, alors il y a cette bonne nouvelle, mais on va nuancer. Est-ce que l’homme ne risque pas d’être dépossédé quand même de ses fonctions les plus essentielles ? Oui, c’est ça. C’est ça le le véritable danger, c’est IA qui peut aussi tricher un tout petit peu avec avec les évaluations. Vous savez que les lectures, les pires review, c’est extrêmement important dans les sciences et on a vu plusieurs chercheurs comme le français Guillaume Cabanac avertir, faire attention à cette cette IA qui peut nous tromper. Il y a un projet que je trouve plus intéressant qui s’appelle Conosis qu’on en doit en tropique où là plusieurs IA vont débattre de résultats avant publication. Mais effectivement euh vous avez raison, vous avez raison Nabia. Euh, on peut s’inquiéter légitimement de bah d’un bouleversement entre cas à très court terme. Euh, selon l’Organisation internationale du travail, 11 % des tâches humaines dans les services pourraient être euh automatisées d’ici à 2030 et jusqu’à 38 % dans les métiers euh de bureau. Les jeunes diplômés américains, on en a déjà parlé, ils mettent aujourd’hui 7,3 mois pour décrocher leur premier emploi contre 4,8 mois avant la vague de l’intelligence artificielle que l’on connaît. Bien sûr, il y aura des nouveaux emplois, c’est ce qui explique Price Water House, Coopers ou encore Minze, mais on a encore du mal à avoir une idée du solde et il y a des applications assez surprenantes. J’ai pu assister il y a quelques semaines à la présentation de Steve Napoléon. Steve Napoléon, on doit à une entreprise américaine qui s’appelle Air Potential. C’est une spin-off à la fois d’ADECO et de Sales Force. Steve Napoléon veut être cette ce petit chatbot qui veut parler à l’oreille des grands patrons pour les conseiller en permanence sur les choix qu’ils doivent faire. C’est à la fois déstabilisant hein. Le PDGO explique j’ai eu pour la première fois face à moi un logiciel capable de me contredire avec raison mais en même temps on a envie de dire surtout ne leur donnons pas le pouvoir de décision à ces machines parce que sinon ça peut être très dangereux. Et donc ne pas laisser Lia nous endormir intellectuellement. Oui, il y a eu une étude très intéressante du MIT que l’on doit à la chercheuse Natalia Cosmina qui a expliqué et bien que chat GPT peut réduire l’activité dans les zones du cerveau lié au raisonnement ou encore à la mémoire. Les utilisateurs de l’intelligence artificielle compulsive, j’ai envie de dire sans sans avoir à réfléchir, il va manifester une diminution d’activité dans des cortex profond préfrontales ou encore l’hippocampe. Ce phénomène d’endormissement cognitif, ça traduit une délégation de la réflexion. C’est-à-dire qu’on va on va basculer en mode passif. Et le le philosophe Eric Sadin qui vient de euh de publier un livre, le le de nous-même parle d’une déprise cognitive. Gérald Bronner, lui dans d’un d’une apocalypse cognitive, ça pose beaucoup de soucis. Là, j’ai voulu montrer un film qui a été mis au point et et vulgarisé par Future of Life Institute qui montre un peu une dystopie lorsque on fait tout reposer, toutes les décisions à la machine. Sur il est complètement perdu. Il est et sur un autre front, celui des robots humanoïdes, on voit des progrès encore fulgurant. Oui, c’est ça. C’est un peu l’autre annonce de cette semaine. C’est pour ça je voulais en parler avec vous parce que on va voir que ça ça rejoint un petit peu notre problématique de l’intelligence artificielle. Euh là c’est un on va vers la Chine euh l’entreprise Xpeng euh et qui a mis au point Iron. Alors vous allez voir c’est un robot humanoïde de d’ 1,73 m un poids d’environ 70 kg. Mais il a euh une apparence euh extrêmement humaine lorsqu’on le voit euh bouger, lorsqu’on le voit se se déplacer, on a vraiment l’impression d’avoir une femme devant soi. Et c’est on voit bien la la rivalité qui a entre la Chine et les États-Unis. Ça c’est un peu la réponse chinoise à toutes les les dernières annonces dans les humanoïdes. Un néo que l’on a vu mais à qui on pouvait reprocher à raison d’être complètement téléopéré. Mais on a aussi vu une figure 02 qui savait plier du linge, réaliser des gestes de précision Optimus plus stable ou encore une ITRI. Donc là en Chine capable d’exécuter des saltos arrières. C’est intéressant mais c’est c’est extrêmement troublant. C’est-à-dire que bah oui et là je reviens juste à l’image, c’est pas un hologramme. Moi quand vous m’en avez parlé au départ, j’ai pensé que c’était un hologramme mais c’est vrai, c’est une vraie structure bionique là qu’on voit. Oui, c’est une vraie structure bionique. D’ailleurs, à la demande des personnes qui assistient à la présentation, on a littéralement désossé ce c pour voir si c’était pas un humain à l’intérieur. Mais en réalité, on va et avoir avec ces robots humanoïdes un retour, c’est-à-dire doter la machine d’un sens commun physique. Les données sensorielles, par exemple, visuelles, tactives, auditives vont permettre en réalité de d’avoir une compréhension intuitive du monde physique. Un petit peu ce qui manque, c’est souvent ce qu’a dit Yan Lecin en disant qu’un enfant de 4 ans avec les les petites expériences qui vont lui arrivriver à une meilleure compréhension du monde réel que n’importe quel robot, n’importe quel modèle de langue. Mais là si on a les le retour sensoriel de ces de ces robots, on va avoir une intelligence artificielle sans doute beaucoup plus puissante à l’avenir et c’est là où on peut être un tout petit peu déstabilisé effectivement. Et pourquoi faut-il raison garder ne pas transformer ? qu’il y a en religion. Oui. Bah, on voit dans toutes les les déclarations de de de géant de la Silicone Vallée, cette croyance de dans cette AGI, vous savez cette intelligence artificielle générale, la promesse de de cette IA qui pourrait dépasser l’homme dans la totalité de ses capacités cognitives. Effectivement, il y a plusieurs chercheurs chercheuses comme Tim Gébrou qui qui disent “Faut faire attention à cette techneligion”. On ne prend plus enfin plus beaucoup en tout cas qu’en petite dose du LSD mais on va prendre souvent dans la silicone vallée de l’aya. C’est une boisson qui repose sur un rit amazonien qui qui veut dire c’est une transformation intérieure avec une nouvelle conscience. C’est-à-dire que faut faire quand même assez attention avec cette le fait de trop vouloir donner à la machine. J’ai j’ai été cette semaine à la présentation de de codeurs informatiques qui eux décident de faire appel à l’intelligence artificielle comme Noam Meduni qui est ambassadeur chez D technologie mais toujours en en gardant le contrôle parce que sinon si on ne garde pas la tête froide si on on écoute Eliezer Yudlovski par exemple qui est le fondateur du machine Intelligence Research Institute, il a une vision quasi apocalyptique. On veut tout donner à la machine. Je pense qu’il faut là à chaque fois savoir ce qu’on lui confie et ça serait je pense de de bonne augure de faire la même chose en réalité avec ce que nous promet cette ce nouveau chercheur, ces nouveaux scientifiques qui repose sur l’intelligence artificielle. Merci beaucoup Guillaume Gralé. Je vous laisse pas filer avant. Alors vous alliez pas le faire, je le fais pour vous. Présentez votre ouvrage pionnier voyage aux frontières de l’intelligence artificielle. Vous l’avez écrit vous-même, pas avec entre chaque chronique. Voilà, c’est un un ouvrage qui est disponible depuis 48 he maintenant. Vous me l’apportez à peine, je vais m’y plonger. Je vous recommande de faire pareil si l’intelligence artificielle et ce voyage aux frontières de LIA vous intéresse. Merci beaucoup Guillaume. À la semaine prochaine. Ouais, merci beaucoup Nabia. Merci à vous. Du coup, on se retrouve.

Kosmos, un nouvel agent IA scientifique capable de lire jusqu’à 1 500 articles scientifiques et d’écrire 42 000 lignes de code par session, peut accomplir l’équivalent de six mois de travail en une seule journée. Sa vraie innovation : un “modèle du monde” structuré et mis à jour en continu. S’il a permis des avancées dans les neurosciences, science des matériaux et la génétique, environ 20 % de ses résultats sont non vérifiables, rendant essentielle la relecture humaine, gage de rigueur.
#IA #Sciences #Technologies

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