La Formule 1 se prépare à un samedi potentiellement chaotique à Interlagos, où l’arrivée d’un cyclone extratropical pourrait bouleverser le format du Grand Prix du Brésil. Les autorités météorologiques locales ont lancé l’alerte alors que des conditions extrêmes sont attendues sur la région de São Paulo dans la nuit de vendredi à samedi.

Selon l’Institut national de météorologie brésilien, un cyclone extratropical doit se former dans le sud du pays vendredi soir avant de remonter vers le sud-est. La zone de São Paulo, incluant le circuit José Carlos Pace, pourrait alors subir des averses pouvant atteindre entre 30 et 60 mm de pluie par heure, assorties de rafales allant jusqu’à 100 km/h.

De telles conditions présentent des risques significatifs : coupures d’électricité, chutes d’arbres, inondations et perturbations sévères des activités sur et autour du tracé d’Interlagos. Les prévisions indiquent que le pic de la tempête devrait toucher le circuit samedi matin, avant une accalmie progressive.

Un samedi sous haute tension pour la FIA

Ce scénario complique considérablement la tenue du programme prévu, qui comporte à la fois la course sprint et la séance de qualifications du Grand Prix. La FIA et la F1 suivent la situation de près, conscientes que le moindre retard pourrait provoquer un effet domino difficile à gérer.

Le règlement sportif est toutefois clair : un délai minimum de trois heures doit séparer la fin de la course sprint et le début des qualifications. Compte tenu du coucher du soleil estimé à 18h30 (22h30 en France), il faudra idéalement lancer les qualifications avant 17h (21h en France) pour éviter une visibilité insuffisante. Cela impose donc la fin du Sprint avant 14h (18h en France).

Ainsi, en cas de météo trop dangereuse, la course sprint pourrait être repoussée de deux à trois heures au maximum. Au-delà, il faudrait envisager une annulation pure et simple de l’épreuve ou un décalage des qualifications au dimanche.

Points du Sprint : quelles possibilités ?

Un scénario plus intermédiaire – mais pas impossible – serait celui d’une sprint commencée puis interrompue à cause des conditions ou d’incidents. Dans ce cas, le barème de points dépend fortement du nombre de tours effectués dans des conditions de course normales.

Le règlement précise :

— Aucun point ne peut être attribué si au moins deux tours n’ont pas été effectués sans l’intervention de la voiture de sécurité (réelle ou virtuelle).

— Si le leader parcourt moins de 50 % de la distance prévue, aucun point n’est non plus accordé.

— En revanche, si plus de la moitié de la distance est couverte, avec deux tours minimum hors neutralisation, alors l’intégralité des points est distribuée.

Et si les qualifications n’avaient pas lieu ?

La Formule 1 a déjà montré sa flexibilité l’an dernier, lorsqu’un samedi noyé sous les trombes d’eau avait forcé le report des qualifications. La séance avait finalement été disputée le dimanche matin, dès 7h30 (11h30 en France), avant la course.

Cette option reste ouverte cette année si les conditions de samedi rendaient la piste impraticable. Cependant, le règlement établit désormais une procédure claire au cas où les qualifications seraient définitivement annulées.

Si la séance ne peut être organisée ni samedi ni dimanche, la grille du Grand Prix serait définie selon le classement du championnat. Dans ce cas de figure, Lando Norris hériterait de la pole position au Brésil, devant Oscar Piastri et Max Verstappen.

Avec une météo incertaine et un programme dense, Interlagos pourrait bien devenir le théâtre d’un samedi sous tension, où pilotes, équipes et officiels devront faire preuve d’une grande adaptabilité. Le cyclone pourrait redistribuer les cartes et offrir un week-end encore plus imprévisible qu’à l’accoutumée.

Bien entendu nous vous tiendrons au courant en temps réel des modifications de programme, reports ou annulations.