L’ex-compagne de Salah Abdeslam est mise en examen dans deux enquêtes. Deux autres personnes sont également impliquées dans l’une d’elles.
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Publié le 10/11/2025 23:31
Mis à jour le 10/11/2025 23:47
Temps de lecture : 2min

Photographie de Salah Abdeslam diffusée lors de l’appel à témoins lancé par la police deux jours après les attentats du 13 novembre 2015. (POLICE NATIONALE / AFP)
À trois jours des commémorations des attentats du 13 novembre 2015, l’ex-compagne de Salah Abdeslam, Maëva B., est mise en examen dans deux enquêtes terroristes, a appris lundi 10 novembre franceinfo auprès d’une source judiciaire. Elle a été mise en examen avec deux autres personnes, conformément aux réquisitions du Parquet national antiterroriste, du chef d'”association de malfaiteurs terroriste criminelle”. Elles ont tous trois été placées en détention provisoire.
La deuxième information judiciaire concerne la remise illicite d’une clé USB à son ex-compagnon, incarcéré. Dans ce dossier, elle a été mise en examen du chef de “remise illicite d’objets à détenu” et placée sous contrôle judiciaire.
Le Parquet national antiterroriste (Pnat) a annoncé lundi dans un communiqué avoir ouvert deux informations judiciaires distinctes, d’une part sur cette clé USB qui aurait été illégalement connectée à l’ordinateur de Salah Abdeslam, condamné à la perpétuité incompressible et incarcéré à la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), et d’autre part sur un projet d’attentat de son ex-compagne.
Le Pnat indique avoir découvert “plusieurs discussions ou recherches relatives à l’élaboration d’un projet distinct d’action violente, sans lien avec Salah Abdeslam”, sur “les supports numériques saisis au cours de la perquisition réalisée au domicile de Maëva B.”, dans le cadre d’une enquête ouverte en janvier 2025 sur cette clé USB illicite qui aurait été remise au seul membre vivant des commandos meurtriers du 13 novembre 2015.
Le Pnat précise que cette femme, placée en garde à vue depuis mardi, présenterait une “radicalisation certaine et une fascination pour le jihad”. Elle “était séparée” d’Abdeslam et “n’entretenait plus de relations depuis avril 2025” avec lui. En garde à vue, elle a “reconnu avoir acquis une clé USB, l’avoir chargée de propagande djihadiste et fait remettre à Salah Abdeslam au cours d’un parloir”, a souligné le parquet.