Il faut croire que la France occupe une place à part dans l’esprit de Donald Trump. Lundi, il jugeait durement le pays, coupable selon lui d’avoir trop taxé les entreprises américaines. Hier, il a en revanche révélé une sorte d’admiration pour la capacité française à célébrer ses victoires. À l’occasion du « Veterans Day », la journée consacrée aux anciens combattants, le président américain a regretté que son pays ne soit pas capable de mettre davantage en avant ses victoires… à l’image de la France.

Trump: “I was recently at an event and I saw that France was celebrating Victory Day, but we didn’t. And I saw France was celebrating another Victory Day for World War 2. And other countries were celebrating. They were all celebrating. We’re the one that won the wars.” pic.twitter.com/2RxRyLlmtm

— Aaron Rupar (@atrupar) November 11, 2025

« J’étais récemment à un événement et j’ai vu que la France célébrait le jour de la Victoire, mais pas nous, a-t-il déclaré dans un discours devant les militaires. Et j’ai vu que la France célébrait un autre jour de la Victoire, pour la Seconde Guerre mondiale. Et d’autres pays célébraient aussi. Tous célébraient. C’est nous pourtant qui avons gagné les guerres. »

Une influence pas nouvelle : séduit par le faste du défilé du 14 juillet auquel il avait assisté à Paris en 2017, Donald Trump avait aussi exprimé le souhait d’organiser à Washington une grande parade militaire inspirée du modèle français, symbole selon lui de puissance et de fierté nationale retrouvée.

« Nous n’aimons pas être politiquement corrects »

Donald Trump a ensuite développé son idée : « À partir de maintenant, on va aussi célébrer le jour de la victoire, pour la première et la deuxième guerre mondiale. Et on pourrait le faire pour plein d’autres guerres. On commencera par ces deux-là. Peut-être un jour quelqu’un d’autre en ajoutera une paire d’autres, parce qu’on en a gagné quelques-unes. »

Le président des États-Unis, qui n’a pas donné plus de détails sur les contours futurs de ces célébrations, clame depuis plusieurs semaines qu’il aurait déjà mis fin à huit guerres, dans le monde, depuis son retour à la Maison Blanche. Il désirait aussi recevoir le Prix Nobel de la Paix, alors même qu’il a renommé le ministère de la Défense, celui… de la Guerre. Il a d’ailleurs assumé ce choix hier, en rappelant que cette institution s’était appelée de la sorte jusqu’en 1947, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.

« Nous avons eu la brillante idée de changer le nom de cette grande institution (NDLR : en 1947), et nous sommes devenus politiquement corrects, a-t-il regretté. Nous n’aimons pas être politiquement corrects. Alors, nous n’allons plus être politiquement corrects. Désormais, lorsque nous ferons la guerre, nous ne nous battrons que pour une seule raison : gagner. »

Le changement de nom du Ministère chargé des armées n’est pas encore officiel : il nécessite en effet l’accord du Congrès, ce que le Président n’a pas encore obtenu.