Guerre au Soudan : les origines du conflit • FRANCE 24

Le Soudan est marqué depuis des décennies par des conflits ethniques et politiques. L’un des épisodes les plus violents débute en 2003 dans la région du Darfour. Les communautés non arabes, notamment les massalites et les fours, se soulèvent alors contre le gouvernement d’Omar Albchir. Elle dénonce des discriminations, un abandon de l’État et réclame davantage de droits et de protection. Mais la réponse est brutale. Le pouvoir arme des milices arabes locales connu sous le nom de Jan Jaid pour écraser la rébellion. Des villages entiers sont incendiés, des civils sont tués et des millions de personnes prennent la fuite. Les Nations Unies parlent d’épuration ethnique. Ce qui s’est passé en 2003 et qui continue jusqu’à présent est un génocide. C’est de l’épuration ethnique, un crime contre l’humanité. Au fil des ans, les Janjawiid se restructurent et deviennent les forces de soutien rapide, les FSR. En 2017, ils sont intégrés officiellement comme force paramilitaire de l’État, devenant de fait une seconde armée. Omar Albchir est renversé en 2019 après un vaste mouvement populaire. Il est désormais détenu et fait face à des accusations de crime de guerre au Darfour devant la Cour pénale internationale. Puis en 2023, une lutte de pouvoir éclate entre l’armée soudanaise et les FSR. Le pays replonge dans la guerre. Les organisations humanitaires affirment que au Darfour, les FSR utilisent des méthodes qui rappellent celles d’il y a 20 ans. Nous avons vu des villages incendiés, des fausses communes, des violences sexuelles systématiques, les mêmes tactiques que lors du premier conflit au Dafour. L’armée est également mise en cause dans cette guerre au Soudan. Les deux camps sont accusés de viser des civils et d’entraver l’aide humanitaire. Le Soudan est aujourd’hui au cœur de la pire crise humanitaire au monde. Des dizaines de milliers de personnes ont été tuées et des millions ont dû fuir leur foyue.

Le chef des opérations humanitaires de l’ONU, Tom Fletcher, a salué des “discussions constructives” avec le chef de l’armée soudanaise, le général Abdel Fattah al-Burhane, mardi à Port-Soudan, capitale provisoire du pays déchiré par plus de deux ans de guerre. Une déclaration alors que la situation humanitaire est parliculièrement inquiêtante dans le Darfour où les Forces de soutien rapide sont accusés d’exactions notamment depuis la prise de la ville d’El-Fasher. Mais les racines de ce conflit dans la région remonte à plus loin.
#Soudan

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13 comments

  2. Suddenly the champions of "humanity" have lost interest. Guess it's not exciting enough when Jews are not involved. May the victims rest in peace. May this end soon. Condolences to the families. I can't imagine how hard this must be..

  5. Le fmi est la source de toutes les guerres ses financements sont des cadeaux empoisonnés. Qui sert l'occident, il n'a jamais enrichi aucun pays.

  8. Les discussions entre Tom Fletcher et le général al-Burhane constituent un pas encourageant vers un éventuel apaisement, mais la situation reste critique au Soudan, en particulier dans le Darfour. Si l’ONU souligne le caractère « constructif » de ces échanges, beaucoup craignent qu’ils ne débouchent sur peu de résultats concrets face à la gravité de la crise humanitaire. Les violences récurrentes dans la région, notamment depuis la chute d’El-Fasher, rappellent que ce conflit s’enracine dans des tensions ethniques, politiques et économiques anciennes. En définitive, ces efforts diplomatiques soulignent autant la nécessité d’un dialogue durable que la complexité d’un conflit dont les causes profondes dépassent largement les événements récents.

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