Panne de Cloudflare : 20% du web mondial paralysé • FRANCE 24

Vous étiez peut-être hier après-midi en train de cuisiner une blanquette à l’aide de marmiton ou en train de vérifier vos symptômes gripau sur Doctissimo. Vous vous êtes alors sûrement rcher les cheveux face au messages d’erreur ou page blanche affiché sur vos écrans si vous étiez dans l’une de ces situations. Vous n’était vous n’étiez pas seul si cela peut vous rassurer. Une partie du web mondial est restée à l’arrêt pendant plusieurs heures en cause d’une patire. cette plateforme fournissant les services de sécurité, de gestion et d’optimisation du trafic pour les sites web et applications et la cessé de de fonctionner. Nous sommes au lendemain de cet incident et nous allons tenter de comprendre ce qui s’est réellement passé, les raisons de ces perturbations qui ont tendance de façon plus générale à se répéter, des conséquences pour nos sociétés très dépendantes et qui relancent la question de la souveraineté numérique. Tiens, il en était justement question hier entre Emmanuel Macron et Frederich Schmerz à Berlin. Tous deux on ont plaidé pour la préférence européenne. On va voir pourquoi. On est avec vous Guillaume Gralet. Bonjour, merci de nous avoir rejoint, ça faisait longtemps. Chroniqueur tech 24. auteur de ce dernier ouvrage que vous allez voir, Pionnier, voyage aux frontières de l’intelligence artificielle. Alors la panne, elle a eu lieu entre midi et 16h. Vous vous étiez en train de faire quoi Guillaume ? Alors j’étais normalement pas connecté à internet, c’est assez rare mais j’essaie de de prendre de plus en plus de distance. Donc je m’en suis honnêtement pas rendu compte. Mais effectivement, vous avez pas vu les fameux messages là Erreur 505 qui rend qui rend fou en général. Non. Ouais, c’est ça rend fou. Puis effectivement ça ça touche des sites très très concrets. Vous parliez de Doctisimo, c’était il y a eu des problèmes aussi sur Spotify des des et en fait ce qui est assez intéressant c’est que même des logiciels qui doivent nous aider dans la détection d’erreurs ont été mis hors d’état de fonctionner. C’està-dire qu’en fait tout le système est devenu un petit peu fou et on a vu effectivement notre dépendance aux vulnérabilités. Voilà, ça a fait un espèce d’effet domino. C’est comme ça qu’on dit. Alors avant d’aller plus loin dans les explications, on va vous résumer les faits en image. Le sujet est signé tout de suite. Rebecca Martin. Des messages d’erreur en cascade ce mardi sur des millions d’écrans à travers le monde. La faute a une panne chez Cloud Flair. Cette plateforme américaine cher le trafic de nombreux sites web et applications. Le directeur technique de l’entreprise en assume totalement la responsabilité. Il a présenté ses excuses aux utilisateurs. En résumé, un bug l’attend dans un service essentiel à notre système de protection contre les bottes, a provoqué des dysfonctionnements après que nous avons modifié un fichier de configuration généré de manière automatique. Cela a entraîné une dégradation généralisée de notre réseau et de nos autres services. Il ne s’agissait pas d’une attaque. Un simple problème technique donc selon l’entreprise mais aux conséquences majeures. La Pan a affecté près de 20 % du trafic internet mondial pendant plus de 4 heures. Cloud FLIR fournit en effet des services de sécurité, de gestion et d’optimisation du trafic pour des géants tels que X, Facebook, chat GPT, Spotify ou encore le jeu vidéo League of Legends. Elle leur sert de bouclier contre les attaques potentielles. En tout, près de 6000 milliards de requêtes sont traitées chaque jour par la plateforme américaine. Quelques heures après l’incident, aggravé par un pic de trafic inhabituel, le PDG de Cloudflir imputait la panne à une erreur humaine dans une longue explication en ligne. Cette paralysie du web mondial illustre une nouvelle fois notre dépendance à des technologies concentrées entre les mains de quelques grands acteurs. En juillet 2024, par exemple, la Pan chez Crowd Strike avait paralysé des banques, des hôpitaux ou encore des aéroports. son coût avait été évalué à 5,4 milliards de dollars. Voilà. Alors, on n’est pas encore à l’heure du bilan, il y a peut-être pas suffisamment de recul. On tente en premier lieu de comprendre ce qui s’est passé. Cloud Flir a expliqué ceci à ses utilisateurs. Regardez, le problème a été causé par un fichier de configuration qui est généré de façon automatique. Je lis parce que pour moi c’est du chinois, pour assurer la sécurité du trafic et dont la taille augmenté au-delà de ce qui était prévu provoquant une panne du système logiciel. Concrètement Guillaume, il s’est passé quoi hier sur la plateforme américaine ? Bah en fait, on se rend pas forcément compte et c’est que il y a lorsqu’on va sur un site internet, un nos sites favoris de musique ou de jeux vidéos par exemple, mais il y a des robots, des robots virtuels qui sont en permanence sur les sites internet. Alors certains pour scroller entre guillemets pour la bonne cause, c’est le cas par exemple des moteurs de recherche qui vont en permanence lorsque vous tapez une recherche quelle météo il va faire demain à Biarit et bien vont regarder vont vont vont se euh vont aller voir les meilleures sources pour vous donner la meilleure information en en temps quasi réel. He c’est ça on se rend pas du tout compte. Et puis il y a ce qu’on appelle les mauvais robots. Ce sont des robots qui vont euh espionner, regarder des données qui sont censées être confidentielles, essayer de les aspirer, peut-être aussi euh mettre aussi ici et là et bien quelques pièges, quelques quelques malware, quelques virus informatiques. Et le le but de cette entreprise américaine qui a été créée en 2010 par d’anciens étudiants de Harvard, c’est de trier les bons robots des mauvais robots. Alors, ils font d’autres choses he vous l’avez dit, l’optimisation de trafic, c’est pour pour faire en sorte que ça aille de plus en plus vite. Mais le gros de leur travail, c’est cela. Et c’est la mise à jour d’un d’un fichier d’orientation pour pour trier les bons et les mauvais robots qui a mis hors d’état de nuire 20 % d’Internet mondial. Tout simplement parce qu’il est devenu trop gros, trop volumine. C’est la mise à jour qui a fait planter le système. Oui, c’est ça. C’est-à-dire que euh le le fichier de configuration, c’est un document informatique, je regarde aussi mes notes parce que c’est un peu technique, qui va donner des instructions précises au logiciel sur comment se comporter. Et dans le cas précis de ce qui s’est passé hier, ce fichier a qui définit les règles pour filtrer le trafic internet a déterminé les bottes donc qui sont autorisés ou ceux qui sont bloqués. Mais le manuel d’instruction en fait, on peut le on peut le définir comme ça que le système suit pour fonctionner, c’est mise à jour et c’est mal mise à jour. C’està-dire que c’est là où Cloud FL a raison, c’estàdire que c’est une erreur humaine. C’est pas une cyberattaque. En tout cas, pas pas jusquici. La question de la cyberattaque, on est toujours un peu dans le fantasme et on a tendance à penser à ça régulièrement. Euh mais aussi c’est un peu plus enfin ça fait un peu plus fantasmé simple un simple bug ou une erreur humaine et technique. Là à priori, on est plus on est plus là-dedans quand même. Oui. C’est-à-dire que c’est une erreur humaine, une erreur d’aiguillage, hein. Tout à l’heure, je vais parler d’un fichier d’instruction, c’est-à-dire que il y a encore et heureusement des hommes derrière ces logiciels. Alors, on voit qu’il y a de plus en plus d’intelligence artificielle, mais c’est encore chapauté par des hommes. Et en fait, il y a eu un fichier un peu trop volumineux et en fait, ça fait comme un goulot d’engorgement pour les sites internet qu’on utilise au quotidien. Alors quand vous parlez de ce à quoi sert le Cloud FLIRIR, c’est intéressant parce que moi pour le coup, c’est totalement opaque ce genre d’information. Vous parlez de bons et de mauvais robot. Concrètement, c’est quoi ? Ce sont des ordinateurs qui vous parliez d’aspirer les informations confidentielles ? Oui, ces robots. Alors, c’est difficile à se représenter surtout à l’heure où les robots humanoïdes envahissent notre quotidien. pas de voir sur des vidéos sur internet, mais les promesses des fameux robots humanoïdes qu’on va voir dans les usines qu’on va voir au quotidien avec plus ou moins de succès, certains font n’importe quoi. Il y a un blogueur américain qui a dépensé 80000 dollars pour avoir un robot humanoïde chez lui et il a il s’est mis à casser la vaisselle et cetera. Ça c’est les robot les plus faciles à se représenter surtout lorsqu’ils ressemblent aux hommes. Il y a aussi tous les robots euh qu’on a euh manufacturiers, j’ai envie de dire qu’on a déjà dans les usines he des machines outils qui vont aider par exemple dans l’assemblage euh de pièces automobiles. C’est-à-dire qu’on va leur donner une tâche très précise à faire. Mais il y a d’autres robots qu’on a plus de mal à se représenter. Robot donc c’est quelqu’un qui va effectuer une tâche pour vous hein. Euh robot vient du check robota. Ça veut dire un esclave. En fait, on a dressé des esclaves pour nous et il y a des robots virtuels. Donc, ce sont tout simplement des logiciels à qui on a commandé une tâche. Et effectivement, on en a besoin de de certains de ces robots parce que lorsqu’on fait une requête sur internet, lorsqu’on va encore une fois sur Google, sur Quant pour citer un concurrent français, on a une réponse quasi instantanée. Mais ça c’est pas magique, heureusement d’ailleurs. C’est-à-dire que on va on va scroller le web à toute vitesse et c’est aussi là où on voit l’importance de ce qu’on appelle le SEO, c’est-à-dire le la manière de mettre en avant son site internet, c’estàd d’être repéré de manière très rapide par ces robots qui vont aller vite. C’est c’est ce qui vous donne une visibilité ou non sur internet d’être en haut des recherches ou en bas. Et donc ça ça c’est les bons robots, j’ai envie de dire parce que ils aident euh à ceux qui créent des sites internet pour être visibles et ils aident surtout les personnes qui recherche pour avoir la bonne information. Mais il y a aussi d’autres robots malveillants qui ont aussi été programmés par des humains qui ont d’autres buts moins entre guillemets euh moins moins vertueux. Voilà, c’est-à-dire soit de de gagner de l’argent euh on va espionner des données. Vous savez qu’il y a tout un marché des données qui sont revendies euh dans ce qu’on appelle le dark web de manière plus ou moins masquée et puis euh la possibilité aussi et bien de d’installer des pièges qui seront euh utilisés plus tard. Et Cloud Flir a fait sa fortune, a fait l’essentiel de sa croissance en en promettant justement d’être un peu le chef de garde, de distinguer ce qui est bon de ce qui est pas bon. Voilà ce que je disais tout à l’heure, c’est pas un simple hébergeur, c’est un gilet par balle, un accélérateur d’une immense partie euh d’internet. C’est c’est vrai. Oui, c’est ça. C’est-à-dire que ça euh ça ça distingue, c’est ça fonctionnait très bien. Le problème, enfin le problème c’est le défi c’est qu’on utilise de plus en plus internet. On est on est on est de plus en plus à être connecté sur la planète. Avant, on avait uniquement 20 % de la planète qui était connectée. Aujourd’hui, on est à plus de 60, bientôt 70 %. Et en réalité, il faut pouvoir répondre. Et là, c’est ce ce petit la mise à jour de ce petit logiciel qui a failli et qui a fait qui a enrayé tout le web mondial, enfin 20 % du web mondial. C’est pas la première fois qu’il y a ce genre de de problème. Ça nous rappelle d’autres événements qui sont produits d’autres incidents qui sont produits notamment dysfonctionnement d’Amazon Web Services il y a quelques quelques semaines et qui avait paralysé une une partie du du web. On a un sentiment et vous me direz si c’est vrai que c’est de plus en plus récurrent peut-être au niveau duquel le monde est de plus en plus connecté aussi. Oui, c’est ça. C’est-à-dire qu’on s’en rend plus en plus compte tout simplement parce que tout est dématérialisé. Moi, je notre carte d’identité aujourd’hui en France, c’est le cas depuis longtemps en Estonie, mais on peut l’avoir, on va l’avoir sur notre téléphone portable. Euh et tout ça, ça passe par des sites web ou des applications. Et effectivement même Cloud FLIR lui-même a été l’objet de plusieurs pannes qui qui ont montré déjà ce qui moi ce qui m’amuse un tout petit peu, c’est qu’on a dit la dernière fois que c’est arrivé, c’est arrivé il y a 2 ans, c’est arrivé il y a 4 ans, on nous a dit et bien on on va nous-même créer de nouvelles solutions, pas uniquement américaines pour développer, on en parlera tout à l’heure des solutions européennes, mais effectivement il y a il y a cette vulnérabilité, il y a plusieurs vulnérabilités d’ailleurs, il y a ces erreurs humaines qu’on a vu tout de suite, mais il y a aussi eu tout simplement des data centers qui ont été qui ont brûlé. Ça c’est très facile à se représenter. C’était le cas d’OVH il y a 3 ans. Donc OVH c’est un hébergeur français, c’est un acteur français d’une partie du cloud qui a un certain succès. Vous savez, c’est une success story des immigrés polonais extrêmement brillants qui ont créé cette entreprise à Roubé. C’est utilisé par de plus en plus d’acteurs dans le monde, mais tout simplement les données qui sont stockées à distance étaient hébergées pour une partie dans un data center à Strasbourg qui a été qui a pris feu. Et là, on a vu que beaucoup de sites grand public étaient tout simplement hors d’état de fonctionner. Il y a quand même certaines précautions, je glisse tout de suite avant d’aller plus loin, c’est que on demande aux hébergeurs normalement de faire ce qu’on appelle du mirroring, c’est-à-dire que d’avoir les mêmes données qui sont hébergées, par exemple à Strasbourg, qu’elles soit hébergée dans un autre data center comme des copies en fait. Voilà. Exactement. à plus. Alors la la pratique veut que ça soit à plus de 700 km euh de de chaque data center. C’est-à-dire que si jamais il y a un incendie, si ce qui peut arriver, une attaque nucléaire, une attaque malveillante, et bien on a les mêmes données euh à plusieurs centaines de kilomètres. Donc ça sécurise et ce qui avait fait marquer les esprits à l’époque d’OVH, c’est que en réalité il y avait pas eu ce mirroring qui avait été fait pour beaucoup de sites et on s’était rendu compte, il y avait beaucoup de données qui avaient disparu à l’époque. C’est vrai que le cloud finalement pour les gens lambda comme moi, c’est assez insais et en même temps c’est invisible et vital dans nos vies. Et ça les gens s’en sont bien rendus compte. Hier, je citais quelques exemples d’ctimo, Marmiton en train de faire votre votre recette de de cuisine. Il y a il y avait des choses beaucoup plus graves hier. euh notamment euh les sites de de banque en ligne où il était complètement impossible de de faire des des virements ou encore pour la la carte vitale, je crois qu’Amélie.fr peut-être regarder a fait des publications pour euh accompagner les utilisateurs et leur dire voilà comment réagir parce que ça a duré quand même de de longues heures. Donc c’est c’est difficile de saisir l’importance du cloud et en même temps quand ça ça bug c’est c’est le chaos en fait. Oui, c’est ça. C’est pas uniquement les sites de loisirs. On a parlé de Leag of Legend, de Marmiton et cetera. Même si la cuisine c’est important ça, c’est pas totalement uniquement vital. On a parlé des données de santé, vous avez raison Amélie. On a on peut aussi avoir besoin de des données d’identité dont je parlais. Et puis c’est quand même une belle mise en abîme. Des des services de suivi des pannes comme Down Déctor ont été inaccessibles. En fait, ça va ça ça montrait la propagation de l’incident à tous l’écosystème. Il y a de plus en plus toute notre vie. Alors, ça fonctionne parfois très bien. Moi, j’ai pu tester plusieurs fois des voitures autonomes à San Francisco et même en Chine. Wimo ou Huawei par exemple, ça fonctionne bien. C’est-à-dire que vous on va monter sur une petite colline et puis vous êtes à l’arrière, vous voyez le le le volant qui s’agite devant vous et honnêtement, c’était je pense très risqué pour un humain de monter sur cette colline parce que voilà, c’était très escarpé. Il y a eu aucun incident, il y a eu des passons qui sont passé, tout ça, ça fonctionne bien, mais ça fonctionne aussi en partie sur le cloud. Et et là, on va voir que ça marche bien 99,9 % du temps, mais lorsqu’on dépend uniquement de quelques acteurs et bien c’est ça qui est problématique. Voilà, les conséquences sont plus ou moins impactantes. Peut-être que dans 10, 20, 30 ans, l’impact sera beaucoup plus lourd parce qu’on est de plus en plus connecté et de plus en plus dépendant en fait. Oui, c’est ça. C’est-à-dire ou euh on s’il y a d’autres technologies qui euh qui émergent auxquelles on pourra faire confiance. On en parlera peut-être tout à l’heure, Ellisabeth. Moi ce que ce que je veux dire et c’était le cas dans Cloud Flir, ce qui est un petit peu dangereux aussi, c’est la concentration. C’est-à-dire que le si vous regardez le marché du cloud qui ne cesse d’augmenter he chaque année, et bien il est il repose en tout cas en Europe et aux États-Unis et dans une grande partie du monde à part la Chine sur trois grands acteurs des ces grands acteurs, on les appelle les hyperscalers. Euh il s’agit en réalité de Amazon avec AWS he Amazon Web Services, Google avec Google Cloud et Microsoft avec un service qu’on appelle Azur. Plus de 70 % du cloud occidental est hébergé euh chez ces grandes entreprises. Encore une fois, ça fonctionne bien. Amazon dépense en recherche et développement l’équivalent de ce que dépense l’ensemble du CAC 40, donc les 40 plus grosses entreprises euh françaises. Donc tout ça c’est bien mais moi je trouve que c’est quand même une vraie vulnérabilité de dépendre autant uniquement de trois entreprises pour plusieurs raisons. D’abord lorsqu’il y a un dysfonctionnement et bien tout le monde est touché et puis surtout on peut se dire que en Europe où on est quand même pas les plus nuls en terme de sciences et de recherche on pourrait aussi avoir nos propres acteurs. Alors ça on va y revenir effectivement parce que le sujet a été abordé hier par deux présidents français et et allemands. Je crois que l’une des solutions envisagées, ce serait le traitement local des données par l’IA. Oui. C’est-à-dire que là, on a parlé de beaucoup de Non, non, c’est ça. On a parlé beaucoup de de ferme, de serveurs. Faut imaginer un grand bâtiment où sont hébergés énormément de serveurs pour faire de la capacité de calcul, traiter les données et cetera. Et effectivement, parallèlement à à la montée en puissance du cloud, on a la montée en puissance de l’intelligence artificielle. On en parle régulièrement, des projets pharamineux comme Stargate aux États-Unis, des projets concurrents en Chine. Tout ça, ça va nous amener à voir encore plus. Alors ça peut nous faire peur au niveau de la consommation énergétique et et de l’impact sur notre planète, mais on va avoir encore plus de serveurs. Donc le le on se pose quand même quelques questions et les chercheurs réfléchissent à mettre au point soit le traitement des données en local. Moi, j’ai vu certaines expérimentations sur certains téléphones portables, c’est-à-dire que même si vous êtes à l’autre bout du monde sans connexion internet, il y a suffisamment de de données dans le téléphone pour vous traduire le menu euh dans une contrée euh de d’autres données, même de recherche, de navigation, tout ça c’est hébergé dans le téléphone et c’est une des pistes. On parle aussi beaucoup du edge computing. Moi je je vous expliquerai un petit peu tout à l’heure mais mais aujourd’hui le cloud on repose de plus en plus dessus et il est très concentré. Alors on parle de la souveraineté numérique. On a beaucoup parlé hier parce que Emmanuel Macron et Fred Schmers se sont saisis du du sujet à Berlin. Il y avait un grand rendez-vous pour l’occasion et on a bien entendu cette cette volonté des des Européens de s’émanciper notamment des Américains et des Chinois. ces deux dont il est question aujourd’hui. On va écouter tout de suite Emmanuel Macron et puis on en reparle juste après. L’Europe ne veut pas être le client des grands entrepreneurs ou des grandes solutions fournies par les États-Unis ou la Chine. Nous voulons clairement concevoir nos propres solutions. Cette transformation nous confronte à un double défi. Innover pour rester compétitif tout en protégeant nos données, nos infrastructures et plus largement notre souveraineté. Voilà, Emmanuel Macron qui apprenait la préférence européenne pour ne pas être le vassal des des États-Unis ou de la Chine. Je crois qu’il y a quand même une vraie volonté européenne parce que hier, on a annoncé des investissements à hauteur de 12 milliards d’euros sur les promesses d’investissement par les entreprises. Oui. Et puis différentes initiatives comme le Cloud Soignity Framework, c’est l’idée c’est de s’appuyer sur des acteurs parce que on a beaucoup parlé des Américains, un petit peu des Chinois, Beidou, Alibaba mais on a quand même de beaux acteurs en France, SAP, TPON. Alors, il y a déjà eu des initiatives européennes pour développer notre propre cloud. Alors, il y a très très longtemps là, je vais faire mon vieux journaliste, il y avait des initiatives comme Numer comme Cloud Wat qui était soutenu par les opérateurs télécom français comme SFR, Big Telecom, mais on a dépensé beaucoup d’argent, plusieurs dizaines de millions d’euros en France et ça n’a jamais véritablement fonctionné. Si on revient véritablement sur ce qui s’est passé les deux dernières années, parce qu’il y a eu une déclaration d’Emmanuel Macron, mais je me rappelle, j’étais à l’Élysée, ça m’avait un petit peu en tout cas ça m’a ça m’avait vraiment ça m’avait pas laissé indifférent. il avait dit “On a perdu la première bataille du cloud mais on n pas perdu la guerre. On voit à quel point c’est important.” Alors il y a eu certaines initiatives parce qu’on voyait bien que la la part des cludeurs entre guillemets européens n’arrêtait pas de baisser passé de 30 % à autour de 15 % en quelques années. Il y a eu l’initiative GAA X. GA X c’est de l’idée c’est de fédérer ces ces petits acteurs. Alors j’étais justement sommet sur le cloud. Il y avait un rendez-vous euh en à Paris euh début euh tout début novembre et on voyait bien, je voyais j’ai parlé avec énormément de start-ups, certaines venaient de Nî, de Antibe, de de Marseille, de Strasbourg, tout le monde alors ce sont des petites entreprises entre 10 et 100 personnes, mais elles pensent que on peut créer un cloud français européen, mais elles m’ont dit deux choses. Elles m’ont dit, on souffre de ne pas avoir assez de commande publique. Vous savez le Small Business Act qui a permis aux start-up américaines de grandir. Le Small Business Acter une partie, ça peut être que 5 à 10 % des commandes publiques et des grands groupes aux petites entreprises. Ça a jamais été véritablement appliqué et les clouder français s’en plaignent. C’est un peu dommage effectivement de voir certains acteurs publics. Je vais en citer un exemple très concret parce que ça nous touche euh vous Ellis et moi enfin comme tout le monde, c’est les données de santé euh le le data par exemple, c’est de vrais enjeux euh concern les données de santé hein. C’est les sujets qu’on aborde à chaque fois. Voilà, les les promesses sont géniales avec l’intelligence artificielle. L’intelligence artificielle peut nous faire peur pour plein de raisons. L’approche de la vérité, la consommation énergétique, voilà, ça peut faire peur même le remplacement par les robots et cetera. Mais par contre sur nous aider à mieux anticiper les maladies que l’on pourrait avoir plus tard pour justement aller vers de la prédiction. Euh l’IA est super utile mais pour que l’IA fonctionne bien, elle a besoin de données. Alors l’idée du Elsatub qui est une idée géniale, c’est de rassembler toutes les données ou une grande partie des données de santé des Français pour faire fonctionner des moteurs d’intelligence artificielle dessus et nous aider à justement être globalement tous en meilleure santé. Or, il y a quelques années, le clouder français qui a été retenu pour faire fonctionner le LZA UPS, ça a été Microsoft. Alors, encore une fois, pour des bonnes raisons parce que ça fonctionne bien, mais les tous les acteurs français se sont dit “Mais il n’y a pas eu d’appel d’offre. Nous aussi, on notre on veut avoir notre voix au chapitre.” Et pour aller plus rapidement, mais c’est très concret, il y a même eu un un une aptitude qui a été euh c’est-à-dire euh vous avez le droit d’être donné de santé compatible en fait. Et au départ euh le la défense de l’État français c’était de dire mais il y a pas assez d’acteurs français qui le sont mais aujourd’hui il y en a de plus en plus. Donc aujourd’hui il réclament entre guillemets l’ure part du gâteau et je pense qu’on aurait intérêt peut-être à s’appuyer sur ces petit encore aujourd’hui champions français pour avoir peut-être un des hyperscaleurs français ou européens. Alors, on voit qu’il y a pas forcément le soutien de l’État des États européen cit ces petites entreprises qui essayent malgré tout de d’aller de l’avant que ce cloud européen finalement on y est absolument pas. Et c’est quoi le le risque ? Vous venez d’aborder ce ce sujet qui parle évidemment à tout le monde les données de de santé. C’est quoi le risque demain si on ne parvient pas un peu de s’émanciper des Chinois, des Américains sur ces sujets-là ? et bien tout simplement d’avoir une puissance qui décide de d’éteindre internet ou de l’allumer en parce qu’on parle souvent de la guerre commerciale avec la Chine, les Américains, ce bras de fer, mais ça nous concerne peut-être encore plus. Oui, c’est ça. C’est-à-dire que bon, les Américains sont nos alliés, on leur doit énormément et tant que ça se passe bien, c’est super. Enfin, tout tout peut changer très vite, hein. Tout peut changer très vite. Euh, on le voit bien. Voilà, c’est c’est très fragile. Et puis euh un, c’est quand même bien d’avoir des emplois euh sur le sol européen, c’est aussi un gage de prospérité, de liberté et de effectivement c’est c’est un enjeu de liberté tout simplement et et de voir des acteurs européens qui se rassemblent. Alors, ça a pas forcément été bien vu en dehors de l’Union européenne, mais moi je trouve ça absolument fabuleux. Guillaume Gral qui était avec nous pour commenter au départ ce ce gros bug sur le cloud FLIR hier. Donc ça va beaucoup mieux forcément aujourd’hui mais c’était l’occasion pour nous de d’élargir un peu le le sujet et de et de balayer. Merci beaucoup Guillaume. On va peut-être revoir votre votre livre Pionnier donc à lire et à relire. Pionnier voyage aux frontières de l’intelligence artificielle. On a appris beaucoup grâce à vous pendant cette demi-heure aujourd’hui. Merci Guillaume. Merci à vous tous de nous suivre avec beaucoup d’attention. Restez à nos côtés dans quelques instants. Ce sera le journal sur France 24. à tout de suite.

Une partie du web mondial est restée à l’arrêt pendant plusieurs heures ce mardi 18 novembre. En cause : une panne chez Cloudflare, plateforme qui fournit des services de sécurité, de gestion et d’optimisation du trafic pour de nombreux sites web et applications. Guillaume Grallet nous en dit plus.
#Cloudflare #web #panne

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9 comments
  1. @19:36 Ils n'ont pas de commandes publiques par que AWS, Azure & co savent être généreux avec les décideurs des entreprises publiques 📩🤑

  2. Le journaliste n’e sait absolument pas ce que fait cloudflare. Et il pédale dans la semoule. Ça fait sourire, gentiment bien sûr.

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