La parole d’Ivann Botella a été entendue. L’attaquant du Stade Malherbe Caen a fait valoir son envie de mettre plus d’intensité à l’entraînement. Il estime avoir été entendu, alors que se profile la réception de Bourg-Péronnas, ce vendredi 21 novembre 2025 (19h30).
Ivann, comment s’est passée cette semaine après la gifle reçue à Bayeux ?
On s’est pas mal réuni en début de semaine. On n’a pas non plus voulu s’étaler, parce qu’on a un match qui arrive. Lundi et mardi, on a eu les discussions qu’il fallait entre nous pour remettre tout de suite les têtes à l’endroit après l’erreur du week-end dernier et après les semaines passées. Pour pouvoir repartir tout de suite différemment.
« Il y a eu une prise de conscience »
Il y avait besoin de se parler ?
Oui, c’était important. Généralement, ce sont les cadres qui parlent. Là, on a tout fait pour que tout le monde puisse parler, que ce soit le petit jeune qui est là depuis peu ou le plus ancien. Tout le monde a pris la parole dans le vestiaire, a dit ce qu’il pensait et ce qui pouvait être amélioré. Je pense qu’il y a réellement eu une prise de conscience, au vu de la situation dans laquelle on s’est mise. Je pense que ça a vraiment servi. J’espère que ça va porter ses fruits dès demain.
Comment perçois-tu cette prise de conscience ?
À l’entraînement, déjà. Pour ma part, j’ai dit qu’il fallait qu’on soit plus impactant entre nous à l’entraînement pour être plus impactant en match, pouvoir faire mal à l’adversaire. C’est quelque chose qu’on a trouvé dès mardi à l’entraînement. Ce [jeudi] matin, j’ai pu aussi le ressentir. Je sens qu’il y a beaucoup plus de difficultés entre nous à se passer. J’ai plus de mal à passer mon défenseur parce que le mec se dit : « aujourd’hui, je ne lui donne rien ». Si on est dans cet état d’esprit et qu’on le montre en match, il y a plus de chances qu’on prenne moins de buts et qu’on soit plus agressif offensivement.
Avez-vous été trop gentils jusqu’à présent ?
Je ne dirais pas ça. Ça a été un enchaînement de plein de choses. Il y a eu un nouveau staff, un nouveau groupe… On ne va pas dire qu’on a encore besoin de s’adapter, parce que ça fait maintenant un moment. Il y a eu cette période où on a eu besoin de s’acclimater tous ensemble. Il y a eu une période où on pensait que ça allait mieux. Malheureusement, ça n’a pas été le cas. Comme je l’ai dit dans le vestiaire, on a l’opportunité de prendre six points avant la trêve. Ils feraient du bien dans la tête et ils feraient du bien à tout le monde.
C’est une mauvaise passe mais si sur les six, sept prochains matchs, on fait une top série, ce qui s’est passé lors des six mois précédents, on l’aura oublié. On aura recollé parmi les cinq premiers et on nous verra peut-être jouer autre chose. Mais ces six, sept matchs sont hyper importants. C’est important d’avoir pris conscience de ce qu’on pouvait encore jouer.
« Je sais qu’on a déçu nos ultras »
Entendez-vous la déception de plus en plus grande des supporters ?
Bien sûr. On l’a vue le week-end dernier, mais on l’a sentie aussi lors des matchs précédents. Par exemple, il y a moins de monde qui vient au stade d’Ornano. Or plus le stade est rempli, plus on a d’entrain. Je ne sais pas ce qu’il en sera demain, mais avec ce qui s’est passé le week-end dernier, je suppose qu’on aura moins de monde. Je sais qu’on a déçu nos ultras. On n’a qu’une envie, c’est de recréer ce lien tout de suite, parce qu’on sait qu’on a besoin d’eux. Et eux savent aussi qu’ils ont besoin de nous pour qu’on les fasse vibrer.
Personnellement, vous avez écopé de trois matchs de suspension. Comment avez-vous vécu cette frustration ?
Je suis quelqu’un qui switche très rapidement dans la vie de tous les jours. C’était le premier carton rouge de ma carrière, j’ai dû prendre cinq ou six cartons jaunes maximum dans ma vie. On voit sur les vidéos, je suis surpris de prendre le rouge. J’ai préparé, pendant les trois semaines de suspension, mon retour contre Bayeux. Je me sentais bien physiquement et je n’avais qu’une envie : apporter ma petite touche au groupe. J’ai bien bossé. Maintenant, on va essayer de ne pas recommettre cette erreur pour être à 100 % avec l’équipe jusqu’à la fin de la saison.
Malgré la défaite, le fait de marquer contre Bayeux vous a-t-il fait du bien ?
Bien sûr. Je suis venu ici avec des ambitions : marquer un maximum de points, marquer un maximum de buts. Je marque rapidement, j’espérais que ça allait nous lancer pour le match. Malheureusement, ça ne s’est pas fait. Mais je pense que ça m’a fait du bien mentalement.
« Avec Léo, on s’entend très bien »
Après un bon début de saison, la suite a été hachée. On vous imagine un peu frustré…
Il y a eu cette période avec un peu de fatigue physique en raison de l’enchaînement des matchs. La suspension a provoqué un trou, mais elle m’a permis de me ressourcer, de me vider la tête. J’espère avoir l’opportunité de remarquer dès demain.
Plusieurs associations ont été essayées. Il se pourrait que vous jouiez avec Léo Milliner contre Bourg-Péronnas. Comment envisagez-vous cette complémentarité ?
Je ne sais pas s’il y a une association qui marche plus que les autres. Ce qui est sûr, c’est que celle qui marchera sera celle où les deux réussiront à se donner à 100 % et à créer des liens en match. Avec Léo, on s’entend très bien sur le terrain et en dehors. C’est déjà arrivé en séance qu’on crée des petites connexions. C’est au coach de faire ses choix pour créer le meilleur lien possible. Peu importe qui joue, ce qu’il faut, c’est que les deux ou trois mecs se donnent à fond.
Comment vivez-vous le faible rendement offensif de l’attaque caennaise ?
Je ne ressens pas forcément plus de pression, mais cela demande plus de concentration et de justesse. Malheureusement, on ne se crée pas énormément d’occasions. Le peu d’occasions qu’on arrive à se créer, il faut qu’on arrive à concrétiser.
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