L’accord sur les droits de douane américains vu par l’ex-ambassadeur des Etats-Unis en Suisse Edward McMullen, la parole libérée de victimes de violences conjugales, le parcours surprenant des pneus usagés, les niveaux de formation selon les quartiers et les “run clubs”, un nouveau terrain de jeu marketing: tels sont les choix de la semaine de RTSinfo.
L’accord sur les droits de douane américains a suscité certaines critiques, notamment sur des concessions accordées à Washington. L’ex-ambassadeur américain en Suisse Edward McMullen a répondu dans le 19h30, réfutant toute pression politique et assurant que la souveraineté suisse est respectée.
Selon ce proche de Donald Trump, “c’était un vrai défi de répondre à certaines questions concernant le déficit commercial” des Etats-Unis avec la Suisse, mais tout s’est “déroulé avec brio”.
Questionné également sur les craintes liées au communiqué de la Maison Blanche mentionnant une coopération accrue de la Suisse sur le contrôle des exportations ou encore sur les sanctions internationales, l’ancien ambassadeur balaie toute inquiétude. “Le président n’a jamais discuté de sanctions liées à la Chine et/ou à la Russie dans le Bureau ovale avec les milieux d’affaires suisses. C’est de la foutaise et c’est absurde (…) Nous respectons la souveraineté de la Suisse.”
>> L’intégralité de l’interview d’Edward McMullen, ancien ambassadeur des Etats-Unis en Suisse :
L’intégralité de l’interview d’Edward McMullen / L’actu en vidéo / 8 min. / mardi à 19:25
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TEMOIGNAGE – La parole des victimes de violences conjugales se libère
Trois mois après le féminicide et le double homicide de Corcelles, la lutte contre les violences conjugales s’intensifie. Et la parole se libère.
Coups, blessures, injures ou encore isolement social: ce sont les violences, physiques et psychologiques, que cette Neuchâteloise a subi de la part de son ex-mari. Tout débute lors de sa grossesse. “J’étais enceinte de ma fille, on s’était disputé et le premier coup est parti dans le ventre”, confie-t-elle, anonymement, à la RTS. S’ensuivent des violences de plus en plus rapprochées, il la pousse dans les escaliers, lui jette des projectiles au visage. Parfois devant les enfants. Un quotidien dans la peur, pendant plus de 10 ans.
Après des années de silence, le drame de Corcelles chamboule cette femme et agit comme un déclencheur. “Je pense que ça m’a donné un coup d’élan, pour avoir un gros coup de gueule, pour crier vraiment haut et fort: “Ne faites pas semblant de ne pas regarder. Ça n’aide pas!””
>> Le témoignage intégral d’une victime de violences conjugales :
Le témoignage intégral d’une victime de violences conjugales / L’actu en vidéo / 4 min. / mercredi à 08:53
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ENQUÊTE – Le parcours surprenant des pneus usagés
Chaque année, six millions de pneus de voiture usagés s’accumulent en Suisse. Pour découvrir où ils finissent, Mise au point (RTS) et Patti Chiari (RSI) ont installé des traceurs dans des pneus déposés chez des garagistes romands et tessinois.
Pour se débarrasser des pneus usagés, il faut s’acquitter d’une taxe de retraitement auprès du garage, entre deux et cinq francs par pneu. Celui-ci les confie ensuite à une filière agréée, chargée de les éliminer conformément à la législation suisse et aux normes environnementales. Ça, c’est pour la théorie. En pratique, des filières illégales sont actives dans le business du pneu usagé, notamment via des exportations illicites.
Mise au point (RTS) et Patti Chiari (RSI) ont installé des traceurs de localisation sur des pneus qui affichaient tous un profil inférieur à 1,6 mm: ils étaient donc interdits à l’utilisation en Suisse et considérés comme des déchets selon la législation. Le bilan: sur 13 pneus-déchets, seuls 5 ont suivi une filière de recyclage légale, 2 ont terminé en Afrique en toute illégalité et 6 traceurs ont cessé d’émettre durant le transport. Ont-ils été repérés, désactivés ou placés dans un conteneur en route pour l’Afrique? Impossible de le savoir.
>> L’enquête de Mise au point :
Où vont mourir les pneus ? / Mise au point / 14 min. / dimanche à 20:10
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CARTES – Les niveaux de formation selon les quartiers
Notre niveau de formation influence dramatiquement nos conditions de vie. De nouvelles données dévoilent les différences d’un quartier à l’autre. Existe-t-il un déséquilibre social entre Neuchâtel et ses voisins du Haut? Renens est-il le parent pauvre de Lausanne? Les Avanchets et le Lignon sont-ils réservés aux populations plus défavorisées de Genève?
De nouvelles données de l’Office fédéral de la statistique répondent en partie à ces questions. Elles permettent de voir la répartition des catégories sociales au sein même des agglomérations et des villages, jusqu’au niveau de l’hectare (100 mètres sur 100 mètres).
Les régions et villes de Suisse montrent bel et bien un découpage socio-économique du territoire. Faut-il s’inquiéter de cette répartition inégale des ressources? Pas vraiment, selon René Véron, professeur en géographie sociale à l’Université de Lausanne. “Ce type de séparation est présent partout. Le danger, ce sont les phénomènes de polarisation et d’exclusion, où il n’y a plus d’échanges entre les catégories sociales. Nous n’observons guère de telles ségrégations en Suisse.”
>> Les explications dans le 19h30 :
Le journaliste Julien Chiffelle: où vivons-nous selon notre niveau de formation / 19h30 / 1 min. / lundi à 19:30
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SOCIETE – Les “run clubs”, nouveau terrain de jeu marketing
La course à pied connaît un véritable essor en Suisse et avec elle un nouveau phénomène: les “run clubs”. Ces communautés de coureurs, qui allient sport et convivialité, attirent de plus en plus d’adeptes. Mais derrière l’aspect social et sportif se cache une réalité plus commerciale que l’on pourrait penser.
Ces run clubs fleurissent partout en Suisse. À Genève, Lausanne, Bienne ou Zurich, ces communautés mêlent sport, rencontres et… marketing. On court, on discute et on repart parfois avec des chaussettes, voire des chaussures. Les marques investissent et s’invitent dans la course. Ces communautés constituent une cible de choix pour les marques.
“À partir du moment où on s’identifie à un run club, on essaye de porter peut-être les mêmes marques, les mêmes produits, de consommer les mêmes produits et ça c’est assez intéressant pour une marque”, explique Pierre Morath, ancien sportif de haut niveau, dans l’émission Basik.
>> L’émission de Basik :
fokus : run clubs : à vos marques / basik / 11 min. / lundi à 20:10
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