Une trêve encore un peu plus fragilisée. De nouvelles frappes israéliennes sur la bande de Gaza ont eu lieu ce samedi 22 novembre. La Défense civile du territoire palestinien, opérant sous l’autorité du Hamas, fait état à ce stade d’un bilan de 21 morts à Gaza City, dans le Nord, et à Deir al-Balah et Nousseirat, dans le centre. A l’hôpital al-Aqsa, des images de l’AFP montrent des ambulances transportant des blessés, parmi lesquels plusieurs enfants.
De son côté, l’armée israélienne assure avoir voulu riposter à une attaque du Hamas. Elle accuse le groupe islamiste d’avoir envoyé un «terroriste armé» s’en prendre à ses soldats, soutenant que l’homme tué avait franchi la ligne délimitant les positions israéliennes au sein du territoire palestinien. «Aujourd’hui, le Hamas a de nouveau violé le cessez-le-feu», indique le bureau de Nétanyahou. «En réponse, Israël a éliminé cinq terroristes haut placés du Hamas.» Leur identité n’a pas encore été précisée.
Dans sa déclaration, Israël appelle également «les médiateurs à insister pour que le Hamas respecte ses engagements» dans le cadre de la trêve. En parallèle, le Hamas accuse lui aussi son opposant de ne pas respecter l’accord, et de tenter d’étendre le territoire qu’il contrôle à Gaza au-delà des limites convenues avec ces frappes.
Depuis mercredi, l’armée israélienne a repris ses bombardements meurtriers dans le territoire palestinien, malgré la trêve entrée en vigueur le 10 octobre sous la pression américaine. Voilà bientôt une semaine que les deux partis s’accusent mutuellement, et quotidiennement, d’avoir violé le cessez-le-feu.
La première frappe israélienne rapportée a ciblé une voiture dans le quartier d’al-Rimal, à Gaza City. Deux autres bombardements ont suivi dans un délai très court, d’abord contre une maison près de la mosquée Bilal Ibn Rabah, à Deir al-Balah, selon la Défense civile, puis sur un logement à proximité de l’hôpital al-Awda à Nousseirat.
Ce regain de violence dans la bande de Gaza intervient après l’adoption lundi 17 novembre par le Conseil de sécurité de l’ONU d’une résolution endossant le plan de paix de Donald Trump pour le territoire palestinien. Celui-ci prévoit notamment le déploiement d’une force internationale chargée – entre autres – de désarmer «les groupes armés non étatiques», y compris le Hamas, qui refuse jusque-là de rendre les armes.