100 Rafale pour l’Ukraine : avant la réalisation, une course d’obstacles • FRANCE 24

100 Rafale pour l’Ukraine : avant la réalisation, une course d’obstacles • FRANCE 24

Et c’est avec vous leurin. Bonsoir. Bonsoir Starine. Volodimir Zelinski de passage en France a signé une lettre d’intention, on en a parlé tout à l’heure pour l’achat de 100 avions de combat rafale mais de l’intention à la concrétisation, il y a un grand pas à franchir. Oui, ça va même être une course d’obstacle avant les premières livraisons de ces rafales prévues pour en tout cas anticiper pour 2035. Selon Voludimir Zelenski, en fait la lettre d’intention mentionne aussi d’autres achats comme des radars français de nouvelle génération, des huit systèmes de défense aérienne ST et leur lanceur des drones des missiles. De nouveau l’eau de bombe guidée de ASM qui peuvent être utilisés sur les avions de chasse ukrainien qui sont de fabrication soviétique mais qui sont utilisés en ce moment. Sauf que dans le monde de la défense et de l’industrie et bien il y a des délais incompressibles que ce soit pour la fabrication ou pour la formation. des pilotes et que ça prendra forcément beaucoup de temps. Je vous propose de regarder les précisions de Johanna Citru. [Musique] des MIG 29 soviétiques, des F16 de fabrication américaine, des Mirages français et peut-être bientôt des rafales. L’Ukraine veut agrandir sa flotte aérienne en y intégrant le fleuron de l’industrie aéronautique française. C’est vraiment un facteur de changement majeur parce que c’est vraiment la faiblesse aujourd’hui de l’Ukraine, c’est l’aviation. Parce que aujourd’hui, il y a trois conditions. Il faut d’abord abattre les missiles russes qui frappent les populations civiles ukrainiennes, on le sait, avec une intention de tuer, de détruire depuis 3 ans et demi, que deuxièmement, il y a la situation sur le front et que troisièmement, il faut utiliser aussi les rafales pour frapper les basses militaires russes, les dépôts de munition dans la profondeur du terrain russe. C’est aussi à ça que ça sert et ça c’est urgent. Il y a effectivement urgence pour l’Ukraine. Pourtant, la livraison de Rafale risque de prendre du temps. D’abord parce que Kiev et Paris n’ont signé qu’une lettre d’intention. Il ne s’agit pas d’une commande ferme et définitive. Les termes peuvent encore changer. Ensuite, à cause de la quantité envisagée, jusqu’à 100 rafales livrés à l’Ukraine. L’entreprise d’assaut qui les produit a déjà augmenté sa cadence cette année pour fabriquer quatre ou cinq avions chaque mois. Mais elle a également d’autres clients à fournir. Et il y a enfin les durées de formation. Il faut habituellement 3 ans pour apprendre à piloter un rafale. D’ici là, l’Ukraine pourra probablement compter sur les gripun suédois. Kiev a récemment signé une lettre d’intention pour en acheter 100 à 150 exemplaires. Des avions de chasse qui s’utilisent plus facilement que leurs concurrents et qui ont l’avantage de pouvoir s’adapter aux armes de fabrication ukrainienne. Alors, si cette lettre d’intention, elle se transforme en commande ferme, ça va voir un coût entre 10 et 15 milliards d’euros. Est-ce que l’Ukraine, elle en a les moyens, elle qui est en guerre avec la Russie ? Euh en fait Kief est en difficulté, elle pourrait même manquer de fonds euh pour euh financer cette guerre dès le la fin du premer trimestre 2026 et elle aura donc besoin de plus de 70 milliards d’euros pour poursuivre sa résistance. Alors en octobre, il faut savoir que l’Union européenne s’est engagée à financer une partie de l’effort de guerre de la de la l’Ukraine contre la Russie pour 2026-2027. Donc ça c’est pour la partie qui est déjà prévisible. Mais avec cette lettre d’intention, il y aura effectivement un surcoup 10 à 15 milliards. Vous l’avez dit, un rafale, ça coûte pour l’appareil nu entre 70 et 100 millions d’euros. Pour l’appareil équipé et la formation des pilotes, ça va aller jusqu’à 250 millions d’euros. Ça fait donc beaucoup d’argent et il faut trouver des solutions. Et quelles sont les pistes pour financer ces achats futurs qui s’ajoutent à d’autres commandes récentes d’appareils militaires ? Effectivement, on l’a entendu dans le sujet hein, il y a eu d’autres lettres d’intention, notamment euh signé avec la Suède pour 100 à 150 euh avions euh Grippen euh eux euh qui sont fabriqués euh par Sab et et dont les premières livraisons sont prévues l’année prochaine. Alors, les pistes envisagées par Bruxelles, il y en a plusieurs. Il y a ce qu’on appelle le pressfe qui est qui veut dire security action for Europe qui prévoit d’allouer jusqu’à 150 milliards d’euros au pays européens qui ont des projets d’investissement dans la défense y compris si c’est pour aider l’Ukraine et le tout sans obligation de remboursement pendant les 10 premières années. Une autre possibilité qui revient régulièrement sur la table mais qui est très hypothétique, c’est ce qu’on appelle le prêt de réparation. En fait, ce sont des liquidités qui sont issues des actifs euh russes qui ont été gelés avec les sanctions européennes qui sont gérés par une société qui s’appelle Euroclear et qui se trouve en Belgique. Il y a entre 185 et 200 milliards d’euros au total d’actifs gelés. Mais les Étatsmembres ne sont pas parvenus à se mettre d’accord. la Belgique en particulier où se trouve cette entreprise ne veut pas transférer les fonds de roclir vers l’Union européenne parce qu’elle craint un éventuel litige avec Moscou et qu’il faudrait donc assumer ce litige par la suite. Et puis d’autres pistes ont été mentionnées par la présidente de la Commission européenne Ursula Van Rayen. Il pourrait y avoir par exemple des contributions volontaires bilatérales des États-membres qui seraient liés par exemple à leur PIB ou un nouvel empreint de l’Union européenne sur les marchés de capitaux. Mais tout ça a des conséquences et il faut en peser et bien justement les intérêts, les avantages et les inconvénients et on continuera à suivre ce dossier.

De passage en France, Volodymyr Zelensky a signé une “lettre d’intention” pour l’achat de cent avions de chasse Rafale, des drones, des systèmes de défense aérienne SAMP-T ou des bombes guidées AASM, le tout pour un montant évalué entre 10 et 15 milliards €. Mais avant que ces intentions ne se transforment en commande ferme, il y a de nombreux obstacles à surmonter, à commencer par le financement de ces achats. Kiev est déjà en difficultés financières pour financer la guerre et pourrait même se trouver à court de fonds dès le premier trimestre 2026, avec des besoins estimés à soixante-dix milliards € pour financer l’effort de guerre. L’UE s’est engagée, en octobre dernier, à soutenir l’Ukraine au moins pour la période 2026-2027 mais les Etats-membres ne se sont pas encore mis d’accord sur la solution à adopter pour trouver cet argent.  
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