En 2024, les personnes aidées par l’association disposent d’un revenu médian de 565 euros. Ce montant est en recul par rapport aux 658 euros observés en 2014. La majorité des bénéficiaires (95 %) vivent sous le seuil de pauvreté, fixé à 1 316 euros pour une personne seule. C’est trois points de plus qu’en 2017.
La débrouille, principal moyen de survie
Près de 27,5 % des personnes accueillies affirment survivre uniquement grâce à la solidarité de leurs proches ou à des réseaux associatifs. En 1994, elles n’étaient que 10,1 % dans cette situation.
Une pauvreté féminisée et étrangère
Les femmes représentent 56,5 % des personnes aidées, un taux en hausse de trois points, et elles sont majoritaires depuis trois décennies. La précarité touche également une forte proportion de personnes étrangères : 70 % n’ont pas de statut stable (sans papiers, déboutés ou en attente de régularisation), tandis que seuls 20 % sont de nationalité française.
Un basculement progressif et structurel
Le Secours catholique constate une transformation lente mais continue de la typologie de la pauvreté en France. Entre effondrement des revenus, précarité administrative et isolement social, les visages de la pauvreté d’aujourd’hui diffèrent profondément de ceux d’il y a 30 ans.
Tout est à retrouver dans notre infographie du jour en tête d’article.