Un important exercice de l’OTAN se déroule cette semaine, il s’agit de Neptune Strike, dans sa quatrième variante, cette fois-ci en Méditerranée. Y prennent notamment part les groupes aéronavals britanniques et italiens.

Après des précédentes éditions en mai, août et septembre dernier (Neptune Strike 25-1/2/3) Neptune Strike revient pour une quatrième itération (25-4). Alors que la troisième itération s’est déroulée en mer du Nord avec comme fer de lance le porte-avions USS Gerald R. Ford, c’est cette fois-ci en Méditerranée que se déroule Neptune Strike 25-4. Au total, 10 nations alliées participent à cet exercice multimilieux du 19 au 26 novembre : la Bulgarie, les États-Unis, la France, la Grèce, l’Italie, la Norvège, la Pologne, la Roumanie, le Royaume-Uni et la Turquie. Dans le secteur naval, le focus va se porter sur les groupes aéronavals du britannique HMS Prince of Wales et de l’italien Cavour. Les deux forces continuent de raffermir leurs liens et leur interopérabilité. Italiens et Britanniques mettent tous les deux en œuvre des avions à décollage et atterrissage vertical (F-35B et AV-8B), qui leur permettent de réaliser aisément des appontages combinés. Elles s’étaient déjà entraînées lors de Falcon Strike, un autre exercice s’étant déroulé du 3 au 14 novembre. 

 

Le HMS Prince of Wales, le Cavou et d’autres bâtiments alliés. 

 

Opérations aéronavales sur le pont du HMS Prince fo Wales avec des avions de chasse italiens.

 

Cette fois-ci elles prennent donc part à Neptune Strike 25-4. Pour l’occasion, la FREMM Luigi Rizzo a été intégrée au groupe aéronaval du prince of Wales qui compte aussi le destroyer HMS Dauntless, les frégates HMS Richmond et HNoMS Roald Amundsen (Norvège). La phase aéronavale de Neptune Strike 25-4 pourrait bien déjà être terminée en ce début de semaine, puisque le HMS Prince of Wales et son escorte ont jeté l’ancre à Gibraltar dimanche. 

 

Le HMS Prince of Wales et son pont d’envol rempli de 24 chasseurs F-35B.

 

Parmi les scénarii de l’exercice, des opérations aériennes ont été menées depuis la Méditerranée jusqu’en Bulgarie, Pologne et Roumanie. Une manière de rappeler que les groupes aéronavals de l’OTAN disposent d’une allonge considérable. Cela donne plus d’options pour les États-majors alliés pour répondre à des crises. Ce fut également pour les Britanniques l’occasion de déclarer la pleine capacité opérationnelle du HMS Prince of Wales pour ce qui est de la mise en œuvre d’un groupe de chasse embarquée de 24 appareils F-35B.

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