Deux membres de la Garde nationale ont été victimes de tirs «ciblés» ce mercredi 26 novembre près de la Maison Blanche, à Washington. Les informations demeuraient floues sur leur état : après avoir annoncé leur mort, Patrick Morrisey, gouverneur de l’Etat de Virginie-Occidentale dont ils sont originaires, a ensuite rétropédalé. Lors d’une conférence de presse, le directeur du FBI, Kash Patel, les a dits dans «un état critique». La police locale a indiqué qu’un suspect avait été arrêté, il serait également blessé.

L’agence de presse américaine Associated Press rapporte que la fusillade a eu lieu au croisement des rues 17 et H, soit à un jet de pierre de la Maison Blanche. Selon le New York Times, la police locale a bouclé plusieurs pâtés de maisons dans le quartier pendant que les secouristes prenaient en charge les victimes. «La Maison Blanche est informée et suit cette situation tragique, le Président est tenu au courant», a déclaré à la presse Karoline Leavitt, la porte-parole de la Maison Blanche.

Donald Trump a réagi sur son réseau Truth Social depuis sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride où il s’apprête à fêter Thanksgiving, promettant à «l’animal» qui a ouvert le feu qu’il paiera «un lourd tribut». Selon Associated Press, les jours de l’assaillant ne seraient pas en danger. Ses motivations n’étaient pas connues mercredi soir, a déclaré le vice-président, J.D. Vance.

«On a entendu des coups de feu. On attendait au feu rouge et il y a eu plusieurs coups de feu, a raconté à l’AFP Angela Perry, une agente de sécurité de 42 ans. On pouvait voir des membres de la Garde nationale courir vers le métro, armes à la main.»

Un peu plus de 2 000 membres de la Garde nationale sont déployés dans les rues de Washington depuis le mois d’août, à la demande du président américain, qui reproche à la mairie démocrate «l’anarchie», la «saleté» et la «criminalité» qui régneraient dans la capitale américaine – ce que conteste la maire, Muriel Bowser, qui accuse l’exécutif d’outrepasser ses pouvoirs. Le 20 novembre, une juge fédérale a donné raison à cette dernière, ordonnant le retrait de cette force de réserve de l’armée. D’après la chaîne américaine CNN, elle devrait cependant rester mobilisée au moins jusqu’à février.

Après l’attaque de mercredi soir, le chef du Pentagone a malgré tout annoncé que 500 militaires supplémentaires de la Garde nationale seraient déployés dans la capitale. «Cela ne fait que renforcer notre détermination à faire de Washington un endroit sûr», a martelé Pete Hegseth.

Depuis juin, le président républicain a déployé la Garde nationale dans diverses villes – Los Angeles, Chicago, Memphis ou Portland –, à chaque fois contre l’avis des autorités locales démocrates, disant ces renforts nécessaires pour lutter contre la criminalité et appuyer la police fédérale de l’immigration.

Mise à jour à 22 h 23 avec divers éléments de contexte ; à 23 h 01 avec les déclarations de J.D. Vance et Pete Hegseth ; à 23 h 15 avec l’annonce que les deux militaires seraient en réalité dans un «état critique».