Le problème n’est pas le VIH, mais le rapport au VIH, écrit l’Aide suisse contre le sida lundi à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre cette maladie. L’association va ainsi placer sa campagne de sensibilisation sur la discrimination et les préjugés.
Bien qu’avec un traitement, le VIH ne soit plus transmissible, beaucoup de personnes vivant avec sont toujours confrontées à l’exclusion et aux préjugés. Cette année, la campagne de sensibilisation lancée par l’Aide Suisse contre le Sida à l’occasion de la Journée mondiale attire justement l’attention sur ce paradoxe.
Car pour beaucoup de personnes vivant avec le VIH, le plus difficile n’est pas d’ordre médical, c’est la discrimination à laquelle elles continuent de faire face en 2025. Cet ostracisme est d’autant plus incompréhensible que les personnes vivant avec le VIH sous traitement ne peuvent pas transmettre le virus, ni lors de rapports sexuels sans protection, ni en embrassant, ni même chez le dentiste. écrit l’association.
“Le savoir protège. La panique pas”, ou “Le sexe fait plaisir. La peur pas”, ainsi libellées, les affiches de la campagne de cette année entendent mettre le problème de la discrimination sous le feu des projecteurs de manière proactive, claire, et même parfois humoristique, précise l’association.
Prendre ses responsabilités
Ces phrases sont dès aujourd’hui visibles dans tout le pays: dans les gares, les rues, les villes et les villages. “Elles sont fortes, marquantes et volontairement gênantes. Elles disent haut et fort une vérité encore trop peu connue en Suisse: les personnes vivant avec le VIH sous traitement ne peuvent pas transmettre le virus, ni lors de rapports sexuels ni dans le quotidien”, souligne l’association.
Pour son 40e anniversaire, l’Aide Suisse contre le Sida a choisi délibérément une campagne non seulement informative, mais aussi incitative. Les slogans visent à briser des représentations dépassées et à inciter la population à prendre ses responsabilités, écrit-elle. “Nous demandons à toute la population d’accepter les faits et de remettre en cause des schémas obsolètes”, déclare Andreas Lehner, directeur de l’Aide suisse contre le sida, cité dans le communiqué de l’association.
Des responsabilités non pas concernant le virus, mais concernant l’attitude envers les personnes vivant avec. “Nous avons besoin d’une Suisse qui traite les personnes vivant avec le VIH comme la science invite à le faire depuis des années, c’est-à-dire avec respect, de manière avertie, et sans peur”, ajoute le directeur.
Depuis plus de trente ans, le 1er décembre marque la Journée mondiale de lutte contre le sida.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats