Sébastien Lecornu leur met la note sous la gorge. Ce jeudi après-midi, le Premier ministre a transmis aux députés un document demandé «de manière urgente» au directeur de la Sécurité sociale, sur les conséquences concrètes d’un rejet du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), en discussion dans l’hémicycle. L’administration évoque un déficit «sans doute au-delà de 30 milliards d’euros», une quasi «perte de contrôle» qui ferait peser «un risque très élevé» sur son financement. L’absence d’un budget de la Sécurité sociale n’empêcherait pas le versement des prestations ni le remboursement des soins.
Façon toutefois, pour le Premier ministre, de mettre un maximum de pression sur les députés, rétifs à adopter le texte, lors du vote prévu le mardi 9 décembre. «Est-ce qu’il y a un schéma où on peut se permettre de ne pas avoir de budget de la Sécurité sociale ? La réponse est non», a tonné le chef du gouvernement, qui a annulé tous ses rendez-vous du jour pour venir batailler en séance au banc des ministres. Et fustigé