“Bardot”, un documentaire entre portrait intime et zones d’ombre • FRANCE 24

[Musique] Ma vie a été plusieurs vies. She was a dancer. She was a model. an actress, a singer. Bro was definitely an iconic image. [Musique] Bardau, un documentaire sur l’ex icône du cinéma devenu figure de la cause animale. La galerie des cinq continents ouvre ses portes au Louvre et l’art minimale s’expose à la bourse de commerce. C’est le programme de ce nouveau numéro de l’affiche. Bienvenue à tous et bonjour à mon invité et Elura TV. Bonjour, vous êtes la coréalisatrice de Bardeau. Donc un documentaire qui raconte la vie d’une des personnalités françaises qui fascine le plus le public qui questionne aussi parfois de par ses choix et ses prises de position. Un film que vous signez donc avec Alain Berliner. Alors, c’est vrai hein que Brigitte Bardau est en quelque sorte retirée du monde depuis plus de plusieurs années. Elle accorde très très peu d’interview si ce n’est aucune. Elle est pourtant présente de votre documentaire. Comment est-ce que vous avez eu accès à elle ? Alors, pour avoir accès tout d’abord, mon coproducteur Nicolas Barital Picture a l’occasion de faire un documentaire sur elle. Et de mon côté, quand j’étais jeune, je faisais beaucoup de volontariat pour plein d’associations de défense des droits des animaux dont la sienne. Et donc, elle m’avait écrit une lettre pour me remercier. Et c’est vrai qu’à l’époque, je lui avais demandé de tourner dans un film un que j’avais écrit mais j’étais très jeune. Elle m’avait dit qu’elle tournait plus du tout et finalement bah là on a tourné ensemble pour ce documentaire. Mais c’est par le biais des animaux parce qu’une partie des recettes du film est reversée à la cause animale et donc elle ce qui lui tenait à cœur c’est plus que le documentaire c’est de pouvoir défendre sa cause et défendre son message. Alors en plus de Brigitte Bardau, vous faites intervenir de nombreuses personnalités dans le film des stars. On l’a aperçu Naomi Cambell ou Claude Lelouche des critiques de cinéma et spécialistes du genre en passant par certains des proches de Bardau. On regarde quelques images du film. Ma vie a été plusieurs vies. [Musique] [Musique] La gloire c’est formidable et c’est invivable. [Musique] Elle a osé avant tout le monde. [Musique] On se rend compte à quel point elle a pu vous libérer. Je savais pas la révolution que j’allais amener moi. C’est pas marqué dans le scénario. [Musique] Je libre et je m’ai libre. Alors c’est vrai que la vie de Brigitte Bardau a déjà fait l’objet de nombreuses biographies, de documentaires. Il y a même eu des fictions autour de sa vie. une série récente. Qu’est-ce que vous vouliez raconter qui n’avait pas déjà été dit sur elle ? Alors avec ce documentaire, ce qui est totalement inédit, c’est que Brigitte Bardau se confie comme elle s’est jamais confiée. Sa voix porte le film et pour une fois, je pense que le public va pouvoir vraiment la rencontrer en allant aux salle et passer un moment avec elle. Et donc c’est ça qui est tout à fait inédié et nouveau, c’est que elle parle de tout, elle se confiée sur tout. C’est pour ça que c’est pas une agéographie, il a zéro filtres et zéro tabou et on s’est intéressé à un petit peu toutes les facettes de sa vie. et elle en a beaucoup. Alors ce qui frappe c’est que Bardo apparaît vraiment comme très avance très en avance sur son temps d’abord dans les années 60 sur le côté émancipation féminine et puis bien sûr il y a l’écologie. Ça aussi c’était ce que vous vouliez montrer son côté presque visionnaire à certains moments de sa vie. Oui, totalement. Il y a l’idée de ce documentaire c’était aussi de permettre de la redécouvrir pleinement. et la redécouvrir pleinement, c’est aussi comprendre qu’elle a été très en avance sur son temps. Le film est raconté hein, vous le dites, à la première personne presque hein, avec cette voix donc de Brigitte Bardau, qui commente ses propres archives. Alors, ça lui donne, vous le dites, hein, une dimension très intime et puis ça fait prê presque de ce documentaire un document exceptionnel tellement elle se fait rare en en interview. Ça peut aussi parfois donner le sentiment que on adopte son propre regard puisque c’est elle qui raconte sa vie même s’il y a d’autres témoignages. Vous avez jamais eu peur de perdre peut-être un peu d’objectivité nécessaire à la réalisation d’un portrait ? Non parce que la chance avec Brigitte Bardau, c’est qu’elle est pas du tout contrôlante. C’està-dire que j’avais vu une interview quand on a déroché toutes les archives où elle expliquait qu’elle était jamais derrière le prompteur pour dire au réalisateur quoi faire. Et avec ce documentaire, c’est exactement la même chose. C’est-à-dire qu’elle a eu aucune exigence euh quand on lui a posé vraiment des questions sur tout et elle a à chaque fois répondu euh même quand c’était très intime ou même quand ça pouvit. Donc finalement, j’ai l’impression que c’est assez objectif. C’est vrai que moi, j’ai rencontré quelqu’un que peut-être peu de gens connaissent d’empathique, de sensible, de sincère, d’entière et j’avais envie que vraiment les gens passent un moment avec elle. Et donc c’est pour ça que c’est pour ça qu’il y a peut-être de la douceur dans ce documentaire et de la tendresse parce que c’est aussi ce qu’elle est. Elle n’apparaît pas son visage n’apparaît pas, elle est seulement filmée de dos dans sa demeure de la Madrague à Saint-Ropé. Ça pourquoi ce ce choix ? C’est elle qui l’a qui l’a demandé. Alors au départ, on devait juste faire une interview sonore et donc utiliser sa voix parce que tout ce qui tourne autour d’elle, ça lui importe pas du tout. Elle est pas du tout centrée sur elle-même. Elle est centrée sur les autres et les animaux. Mais au durant le tournage et grâce à ses animaux, à sa jument, à son chat, on a réussi à tourner des images avec elle. Alors le film montre he que Brigitte Bardau, et puis on le sait est parfois une figure un peu clivante. Elle a été plusieurs fois condamnée pour incitation à la haine raciale. Elle a soutenu des responsables politiques d’extrême droite ici en France. Tout ça est est évoqué. Vous le dites assez brièvement toutefois. Pourquoi est-ce que vous avez choisi de rester un peu à distance de ces côtés-là, de sa trajectoire ? En tout cas, personnellement, c’est quelque chose qui m’intéressait beaucoup ce sujet-là. J’avais absolument envie d’en parler. Je pense que c’était très important. Euh pour le coup, c’est très difficile de parler de Brigitte Bardau en 1h30 et tout le monde nous dit que bah les sujet, il y a le cinéma où on aurait voulu mettre encore plus de films, il y a la les femmes aussi, tout ce qu’elle a fait, on aurait voulu mettre encore plus parce qu’elle n’a pas fait que aider Josephine Becker ou Maria Schneider. Et il y a tout le côté aussi politique où mais c’est pareil, il y a on a essayé de vraiment parler de tous les sujets euh de faire un condensé tout en étant quand même en profondeur. Et ce qui est beau pour moi sur ces thématiques dont on parle, c’est qu’elle s’est excusé, qu’elle a compris aussi qu’elle vient d’une génération où la manière de parler était faite avec beaucoup de généralité, qu’aujourd’hui c’était plus possible et que elle n’avait jamais eu envie de blesser qui que ce soit mais juste de défendre les animaux. Et c’est vrai que Brigitte Bardau, elle traite tout le monde à la même enseigne quand il s’agit de maltraitance. Qu’importe la couleur de peau, l’origine ou la religion. Et d’ailleurs, je le vois bien parce que maintenant que j’ai je l’ai rencontré intimement, mais j’ai aussi vu des archives depuis des années où elle emploie par exemple le mot barbare pour tout le monde, aussi bien pour les Français pour l’abattage dans les années 60 que pour les Canadiens. Donc elle a un vocabulaire comme elle dit tout le temps, c’est formidable, c’est terrible et c’est j’espère que ce documentaire va un petit peu donner plus de sortir de la caricature. Et puis on a parlé euh pas mal de l’état de santé hein, de Brigitte Bardau qui a été hospitalisée à 91 ans. Allé en convalescence après une opération. En quelques mois, elle a elle a pu voir le film ? Oui. Mais comme je vous disais tout à l’heure, vraiment la seule chose qui l’importe au niveau du film, c’est pour elle, c’est important que le film soit largement vu parce qu’elle veut donner sa voix pour ceux qui n’en ont pas, c’est-à-dire les animaux. Mais tout ce qui tourne autour d’elle, elle s’en moque. Elle nous a fait l’honneur de répondre. Mais c’était c’était parce qu’on avait envie que le public la redécouvre. Mais pour elle, c’est que les animaux qui l’importent. C’est son message pour les animaux. Merci beaucoup Laura Tvené d’être venu nous parler donc de ce documentaire Bardau coréalisé avec Alain Berliner et qui est en salle des 7 semaines. On prend la direction du Louvre à présent dans la tourmente hein depuis la le vol du 19 octobre dernier et qui a suscité à nouveau de vives réactions après l’annonce de la hausse du prix d’entrée de 10 € pour les visiteurs non européens. Malgré ces polémiques, le plus grand musée parisien vient d’inaugurer une nouvelle galerie à l’abri de 130 œuvres de différentes civilisations afin d’ouvrir un dialogue inédit entre les continents et les époques. Visite guidée avec Loï Chalavon. Lucius Aus César face- à face avec l’homme bleu du Vanouatou. Un pharaon s’aventurant sur les terres de l’île de pâqu et défiant du regard une tête moï. Deux salles, deux ambiances pour des œuvres qui en temps normal ne se seraient pas rencontré, sauf ici à la galerie des cinq continents. C’est la beauté de cet espace. Elle réside dans l’interstice, dans les espaces entre les œuvres et dans la manière dont ces œuvres se regardent et se parlent. Il s’agissait pas juste de jusaposer des œuvres qui se ressemblent. L’idée était aussi que la rencontre de ces œuvres soi productrice de sens, qu’il se passe quelque chose dans le dialogue euh d’une antiquité grecque euh et d’une sculpture océanienne euh et que ce quelque chose soit un récit qui viennent toucher à des questions euh qui sont universelles. Près de 3 ans de travail conjoint entre les équipes scientifiques des musées du Louvre et du Québran Le 130 œuvres triées sur le volet, classé par thématique et destiné à interroger notre rapport à l’autorité, à la mort. à la naissance ou encore au sacré. Par exemple, j’ai j’ai derrière moi un cristau rameau en bois qui est destiné à parader dans les rues d’une ville européenne euh précisément le pour manifester la présence de ce dieu fait homme dans l’espace public. Et il y a en même temps dans cette salle des objets euh qui sont aussi la matérialisation de l’impossibilité de représenter le divin quand celui-ci n’a pas de forme, quand celui-ci est un esprit, quand celui-ci est abstrait, intouchable, éloigné et et là aussi il y a quelque chose qui se passe dans la mise en relation des objets. Autant de grandes questions de l’histoire de l’humanité que la galerie des cinq continents explore en prenant garde à toute forme d’exotisme ou d’orientalisme mal placé. L’idée c’était de sortir aussi de cette vision un peu alors j’en prend guillemets primitiviste de montrer la qualité des œuvres qui était vraiment parfois considéré alors je parle de quasiment d’une autre génération hein mais autrefois comme des voilà des idoles des fétiches. C’était des mots qu’on retrouvait souvent. On n’est pas ethnocentré, on n’est pas européoccentré. Euh au contraire, tout le monde est bienvenu et tout le monde, d’une certaine façon, chaque culture apporte sa réponse. Une réponse artistique à des questions partagées par tous pour permettre aux visiteurs de créer librement leur propre récit et promouvoir le dialogue entre les cinq continents. Et c’est la fin de cette émission. Merci à vous de nous avoir suivi. N’oubliez pas de nous retrouver sur france24.com ainsi que sur tous nos réseaux sociaux. Et pour terminer, des formes élémentaires, des matériaux simples et une intervention limitée de la main humaine. C’est toute l’idée de l’art minimal. Plusieurs œuvres sont à voir en ce moment à la bourse de commerce ici à Paris. L’exposition la plus importante jamais réalisée en Europe consacrée à ce courant artistique né dans les années 60. Je vous laisse découvrir et vous dit à très vite. [Musique] [Musique]

La co-réalisatrice de “Bardot”, Elora Thevenet, revient sur le documentaire qui donne la parole à l’icône du cinéma devenue figure majeure de la cause animale. Retirée des écrans depuis plus d’un demi-siècle, Brigitte Bardot y commente elle-même ses archives, offrant un récit rare et intime. Le film revient aussi sur son influence et ses combats mais il n’évoque que brièvement ses zones d’ombre et ses récentes prises de position racistes et xénophobes.
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