États-Unis : Washington suspend les demandes d’immigration provenant de 19 pays • FRANCE 24

États-Unis : Washington suspend les demandes d’immigration provenant de 19 pays • FRANCE 24

L’entrée en vigueur de la mesure intervient quelques jours seulement après la fusillade mortelle de Washington qui a impliqué, on le sait, un ressortissant afghan. L’administration Trump suspend à partir d’aujourd’hui toutes les demandes d’immigration provenant de 19 pays jugés à haut risque. On vous retrouve à Washington. Mathieu Mabin, bonjour, ravi de vous retrouver. Un mot tout d’abord sur l’enquête autour de cette fusillade de Washington. Où en étant exactement aujourd’hui ? Alors ce que l’on peut dire c’est que l’enquête avance hein, ça c’est clair, même si elle n’a pas encore livré toutes ses conclusions. Évidemment, le tireur présumé Ramanoula la canoile, un nom Ptoun d’Afghanistan, un Afghan donc arrivé aux États-Unis en 2021 a été formellement mis en examen. Il est hospitalisé pour le moment puisqu’il a été blessé lors de son interpellation et placé en détention et le juge a déjà ordonné qu’il reste incarcéré sans possibilité de libération. L’audience préliminaire est fixée au 14 janvier. Concrètement, le FBI a saisi téléphones, ses ordinateurs et perquisitionné plusieurs adresses dans l’état de Washington et même en Californie où il a résidé. Euh les enquêteurs tentent de comprendre ses déplacements, évidemment, ses contacts également et surtout son état d’esprit euh dans les jours qui ont précédé cette attaque absolument incompréhensible pour l’essentiel euh des observateurs de ce pays. Euh à ce stade, aucune revendication, aucun lien opérationnel avec une organisation terroriste n’a été établie. Mais un faisceau d’indice qui interroge quand même l’homme aurait crié Allah Akbar et selon plusieurs sources, il travers il traversait au moment des faits une période de fragilité psychique et financière. L’attaque, rappelons-le, a coûté la vie à Sarah Bextrom, 20 ans, une jeune garde nationale. L’autre garde nationale, Andrew Wolf, reste hospitalisé dans un état critique. Donald Trump en fait vraiment, on peut le dire, une affaire personnelle et parle d’une attaque monstrueuse. Ce qui est particulièrement embarrassant dans cette affaire en dehors de la mort tragique d’une jeune femme de 20 ans, c’est que le tireur présumé a appartenu pendant de longues années à une unité spéciale de l’armée afghane basée à Kabou et Kandar et qui était spécialisée dans les opérations sensibles et disons-le violentes. Kabou, l’organisation qui n’existe plus évidemment était connue sous l’appellation de Unité Zé, un groupe qui agissait de concert avec les agences de renseignement américaines dont la CIA. On comprendra que cela complique considérablement le dossier. Évidemment, ce qui est certain, c’est que la réaction brutale et épidermique, on va en parler, du président des États-Unis, a littéralement suscité la panique dans la communauté afghane résidant aux États-Unis et sans discrimination. Euh pour connaître quelques-uns d’entre eux, y compris dans les anciennes forces spéciales, au moment de l’attaque, l’écrasante majorité des membres de cette communauté était focalisé sur leur intégration dans ce pays qui dans la majorité des cas se passe bien évidemment et d’ailleurs avec l’aide des vétérans américains d’Afghanistan eux-mêmes. Le fait que ce qui a l’apparence pour le moment d’un acte isolé vienne percuter le sujet très sensible de l’immigration aux États-Unis en ce moment et disons-le globalement une catastrophe pour des milliers de familles qui n’aspirent qu’à une chose se fondre pour toujours dans cette société et détour et tourner la page une bonne fois pour toutes de l’Afghanistan. Et vous l’avez brièvement évoqué Mathieu, l’attaque dont on parle depuis tout à l’heure, elle a déjà des effets très concrets sur la politique migratoire des États-Unis. Oui, effectivement, on a commencé à en parler et très clairement cette attaque a servi de déclencheur à un durcissement assez spectaculaire de la politique migratoire américaine. Dans les heures qui ont suivi la fusillade, Donald Trump a ordonné une révision complète des procédures d’admission des Afghans depuis 2021, c’est-à-dire depuis la chute de Kabou. Les autorités ont suspendu l’examen de nouveaux visas pour les ressortissants afghans évidemment et l’administration assume désormais une doctrine, la filtration renforcée pour les pays jugés instables selon les critères de Donald Trump. En réalité, selon officiellement les critères du département d’État. Concrètement, Donald Trump a déjà étendu ce durcissement à d’autres communautés et notamment les Somaliens. Les Somaliens en particulier sont devenus la cible la plus directe. Le président a mis fin au statut de protection temporaire qui concernait environ 700 personnes aux États-Unis. Il a justifié cette mesure par ce qu’il appelle, je cite, des gangs somaliens qui terrorisent la population et qu’il a clairement appelé à quitter le territoire hein sans sans sans autres forme de subtilité. Mais attention, ce durcissement s’inscrit dans un mouvement beaucoup plus large. La mise sur pause de certains visas, l’extension des contrôle biométrique et la volonté de restreindre l’accès au territoire pour les ressortissants de pays considérés à risque toujours selon les standards de Donald Trump qu’il a transmis au département d’État. Les chiffres sont encore provisoires, mais selon le département de la sécurité intérieure, près de 19 pays non européens pourraient être concerné par des suspensions temporaires d’examen des dossiers. En clair, cette attaque n’a pas seulement bouleversé les Américains, elle redessine clairement la politique migratoire américaine. Encore une fois, Donald Trump s’appuie sur cet événement pour accélérer un agenda déjà annoncé pendant la campagne, réduire drastiquement l’immigration venue de région jugée instable et reprendre la main sur les procédures d’admission. Merci beaucoup Mathieu.

L’administration Trump a suspendu toutes les demandes d’immigration provenant de 19 pays jugés à haut risque, quelques jours après une fusillade mortelle à Washington impliquant un ressortissant afghan, a annoncé mardile ministère américain de la Sécurité intérieure.

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