Depuis des décennies, la question du sapin de Noël, qu’il soit naturel ou artificiel, fait l’objet d’un débat permanent dans de nombreux foyers (et entreprises). Mais aujourd’hui, tout comme pour la nourriture, l’origine et la composition du sapin importent de plus en plus.
Selon les recherches du Luxembourg Times, le Grand-Duché ne compte aucune usine de fabrication de sapins de Noël artificiels. En fait, l’Europe n’en compte pratiquement pas.
Les amateurs de sapins de Noël ont toutefois plusieurs bonnes options locales.
Zoom sur deux entreprises luxembourgeoises
«Je suis dans le métier depuis 30 ans», explique l’agriculteur Tom Hendriks. «Avant, j’achetais des arbres et je les revendais. Maintenant, j’ai mes propres plantations.»
M. Hendriks cultive la plupart de ses arbres près de Dahl, à mi-chemin entre Wiltz et Esch-sur-Sûre, et affirme que, bien qu’ils ne soient pas essentiels à son activité, ils constituent un «travail d’appoint» de plus en plus intéressant.
Les clients ont l’habitude de revenir l’année suivante, explique M. Hendriks, car il récolte les arbres chaque semaine – sur commande – ce qui signifie qu’ils parviennent plus frais aux clients et qu’ils durent finalement plus longtemps.
Louis Haas, qui gère la boutique en ligne de sapins de Noël sapins.lu, constate un engouement similaire. Il explique que le site ne fournissait auparavant que des sapins luxembourgeois, mais qu’il a dû se tourner vers l’Allemagne – le long de la route de Trèves – pour trouver un nouveau fournisseur, en raison de la popularité croissante du site.
Louis Haas, directeur général d’Optin, qui possède et exploite sapins.lu. © PHOTO: Anouk Antony
Ce dernier appartient à la société de gestion d’événements et de marketing Optin. «Pendant la pandémie de covid, l’organisation d’événements était quelque peu interdite mais les autorités ne nous ont pas forcés à fermer l’agence», explique Louis Haas. L’entreprise était ouverte comme d’habitude, mais non éligible à l’aide gouvernementale et n’avait presque rien à faire. Elle risquait de s’effondrer. Que faire?
«Nous n’avions pas beaucoup d’activité. Nous nous sommes alors demandé ce que nous pouvions faire au Luxembourg, qui n’existait pas encore, et qui pourrait profiter à la population. Et comme de toute façon personne n’avait le droit de [sortir], nous avons proposé cette livraison de sapins de Noël à domicile. Cela a plutôt bien marché et nous avons donc poursuivi l’activité au cours des cinq dernières années.»
Des produits haut de gamme
Les arbres les plus courants que vend Tom Hendriks mesurent entre 1,80 et 2,20 mètres de haut et sont coupés à l’âge de 8-10 ans. La plupart d’entre eux se retrouvent chez des particuliers, mais il fournit également des arbres de dix mètres de haut sur demande. Ces arbres plus grands se retrouvent sur les places des villes ou dans d’autres grands espaces communautaires extérieurs.
Sapins.lu, de son côté, peut fournir des arbres entre 50 cm et de 6 mètres de haut, ce qui est impressionnant, selon Louis Haas, car ils sont vendus presque exclusivement pour l’intérieur. Des arbres aussi grands nécessitent même des câbles de sécurité pour les maintenir en place.
Tom Hendriks présente une beauté. © PHOTO: Gerry Huberty
Outre quelques ventes directes, généralement par courrier électronique ou par téléphone, Tom Hendriks vend la majorité de ses arbres à des clubs sportifs, à des groupes de scouts et à d’autres revendeurs. Les arbres sont devenus un bon outil de collecte de fonds pour de nombreux clubs et associations à travers le Luxembourg.
Pour Louis Haas, c’est l’inverse. Sapins.lu vend environ 60% de ses arbres à des entreprises et 40% à des clients privés. Cette situation pourrait toutefois évoluer, car l’entreprise expérimente actuellement la livraison en 24 heures par l’intermédiaire de Wolt, un service généralement plus connu pour la livraison de pizzas et autres repas.
Pourquoi acheter local?
La plupart des arbres de Noël artificiels sont fabriqués loin de chez nous, en Chine, et sont généralement en plastique. Tom Hendriks estime qu’un arbre naturel est meilleur, même s’il ne dure qu’un seul Noël. Mieux encore, dit-il, s’il a été cultivé au Luxembourg.
«On pourrait dire que si vous avez un produit en plastique, vous le réutilisez chaque année et il est bon pour toujours, mais d’un autre côté, c’est du plastique, donc il va rester longtemps sur Terre», explique Louis Haas. «Notre fournisseur allemand essaie d’être aussi durable que possible. Il n’a pas beaucoup de stock, tout est commandé. Ce n’est qu’une fois qu’il a reçu le nombre total de commandes qu’il va les couper, afin de ne pas abattre d’arbres inutiles. Il n’y a pas de pesticides ou quoi que ce soit d’autre. Tout est cultivé naturellement avec des produits biologiques.
Un autre producteur de sapins au Luxembourg, Damien Lopes, «a des moutons qui mangent les branches mortes. Il n’utilise donc pas non plus de produits chimiques», précise Louis Haas. Damien Lopes vend également directement au public, sur son stand du Glacis, au Limpertsberg.
«Nous vendons 5 à 10% de plus chaque année. Les clients apprécient que les arbres soient de la région», indique Tom Hendriks, précisant qu’il possède également des parcelles d’arbres qui poussent de l’autre côté de la frontière, en Allemagne et en Belgique. «Nous séparons les parcelles en raison des risques de tempête et de gel.»
Les clients veulent des arbres fraîchement coupés, pas des arbres coupés en octobre. Les gens sont prêts à payer cher pour un bel arbre frais.
Tom Hendriks
Louis Haas affirme qu’on lui demande rarement d’où viennent les arbres, mais il espère que ce n’est pas parce que les gens s’en moquent, mais plutôt parce que sapins.lu indique clairement que tous les arbres proviennent de la Grande Région.
Hormis une légère augmentation des frais de livraison, M. Haas indique que le prix des arbres en 2025 est identique à celui de l’année dernière.
Des cloches et des sifflets
Huit arbres sur dix vendus par sapins.lu sont coupés, et les 20% restants sont vendus en pot, avec des racines.
Louis Haas explique que les arbres avec racines peuvent durer plus longtemps, avec de l’attention et de la chance, et peut-être même plus d’un Noël, mais que les arbres coupés sont souvent plus pratiques. L’entreprise propose un service de collecte et de recyclage, dont de nombreux clients professionnels choisissent de profiter.
Pour beaucoup, un sapin de Noël joliment décoré est un élément essentiel des fêtes de fin d’année. © PHOTO: dpa
Sapins propose également un service de décoration, précise Louis Haas, dans le cadre duquel un fleuriste professionnel échange ses fleurs contre des boules et vient décorer l’arbre dès sa livraison. Ce service est surtout intéressant pour les entreprises, mais les particuliers peuvent aussi opter pour l’option du service complet.
L’effervescence de Noël
«C’est une période très fatigante pour nous. Les quatre ou cinq semaines qui précèdent Noël sont très intenses», explique Tom Hendriks. «J’ai beaucoup d’amis et de collègues qui m’aident le week-end. Je travaille également avec Philippe Leyder, un paysagiste de Harlange. Il est très important, il travaille comme un fou!» Il n’y aura pas de vacances pour lui et son équipe jusqu’à la nouvelle année.
«Je préfère le mois de janvier, c’est certain», confirme Louis Haas. «Parce que je pars en vacances en janvier!» Sapins.lu représente plus de travail que ce qu’il aurait pu imaginer il y a cinq ans. «Notre équipe est assez petite, je suis pratiquement seul: le site web, les réseaux sociaux, l’organisation de l’équipe de livraison et les relations avec les fournisseurs, etc. C’est une période un peu stressante. Mais cela ne me dérange pas du tout.»
Tom Hendriks coupe, emballe et expédie les arbres sur commande. © PHOTO: Gerry Huberty
Arbres de Noël de la Grande Région
Tom Hendriks cultive la plupart de ses arbres à Dahl, mais il répartit les risques en cultivant d’autres parcelles juste après les frontières allemande et belge. Il vend principalement par l’intermédiaire de clubs sportifs, de groupes de scouts et d’autres clubs communautaires, mais il accepte aussi volontiers les commandes par téléphone ou par courrier électronique. La livraison à domicile est possible jusqu’à Luxembourg-Ville (mais pas plus au sud, précise-t-il).
Damien Lopes cultive également ses arbres au Luxembourg. Certains sont disponibles sur sapins.lu, mais il vend aussi directement sur son stand saisonnier au Glacis, dans la capitale.
Sapins.lu propose sur son site web des arbres de la Grande Région avec livraison à domicile et options supplémentaires, ainsi qu’une gamme réduite disponible le lendemain par l’intermédiaire de Wolt.
Il ne s’agit pas d’une liste exhaustive de tous les fournisseurs luxembourgeois de sapins de Noël.
Cet article a été publié initialement sur le site du Luxembourg Times. Il a été traduit à l’aide d’outils d’intelligence artificielle qui apprennent à partir de données issues de traductions humaines, puis vérifié par Pascal Mittelberger.