Intelligence artificielle : la folle idée des data centers dans l’espace • FRANCE 24

[Musique] Imaginez une énergie solaire infinie, un vide cosmique qui refroidit sans besoin d’eau. Alors que l’intelligence artificielle demande aujourd’hui à des puissances de calcul énormes, une nouvelle idée s’impose déplacer ses infrastructures au-delà de notre atmosphère par exemple dans l’espace. Cette idée astucieuse est aussi le miroir de nos contradictions. C’est ce qu’on va voir avec vous Guillaume Gralé. Bonjour Guillaume. Bonjour Nabien. Merci d’être là. On voit de plus en plus de projets qui veulent mettre LIA en orbite. Est-ce que c’est une idée crédible ou c’est une idée complètement folle ? Ben, la première fois où j’ai découvert cette idée, je me suis dit c’est encore totalement fou. Pourquoi on va installer des data center dans l’espace alors qu’on en a déjà beaucoup de plus en plus ? On va en parler en ce moment avec l’explosion de liage générative et effectivement et puis surtout il y a déjà beaucoup beaucoup de choses dans l’espace mais il y a des projets très très sérieux. On en doit un notamment à Google avec le projet Sun Catcher qui vise à déployer une constellation de satellites équipé de de grands processeurs qui ils doivent être reliés par des liaisons optiques à haut débit. L’objectif, c’est d’entraîner des modèles d’intelligence artificielle NABIA directement en orbite basse. Le premier vol, il est prévu vers 2027 et plusieurs dépôts de brevet ont eu lieu. Alors, il y a une déclaration qui nous avait un tout petit peu alerté que l’on doit à Jeff Bezos. Il s’exprimait à l’occasion de l’italienne Wi c’était en 2024. Il expliquait déjà que l’espace, lui aussi il est passionné d’espace, deviendrait une extension naturelle de nos infrastructures industrielles et il expliquait déjà euh il exprimait déjà la possibilité d’installer des centres de données en orbite géostationnaire alimenté par le soleil et depuis on a vu énormément de start-ups émerger autour de ces projets. Des start-ups comme Starcloud qui travaillent sur des modules calculatoires compacts qui sont refroidis par le vide spatial et alimentés via des miroirs solaires. l’onstar Data Holdings qui a envoyé en mars 2025 un mini data center de la taille d’un livre sur la Lune. Et ce prototype qui s’appelle Freedom a réalisé des premiers tests de stockage et de traînement hors hors de la Terre. C’est un peu le cloud dans le cloud he les le fameux stockage à distance mais au-dessus de nos têtes et il y a d’autres projets très intéressants comme ceux de Tales Alenia Space qui a mené une étude de faisabilité avec Assend en juin 2024 et avec des résultats très positifs. Ce qui est assez intéressant c’est que ces industriels disent que c’est très rentable d’aller installer nos fameuses données informatiques au-dessus de nos têtes. Alors c’est rentable mais quoi d’autre aussi qui qui motive à aller installer ces data center auudess ? Bah, on a on a parfois du mal à le réaliser, mais le soleil brille 99 % du temps en orbite base. Ça va permettre de capter une énergie jusqu’à six fois plus intense qu’au sol. Donc ça va alimenter. On dit toujours que le problème des Data Center et celui de l’intelligence artificielle, c’est la consommation d’énergie. En réalité, en plus le soleil, on le voit à l’écran, il est sans alternance jour, nuit et il y a pas de mauvaises conditions qui vont climatiqu empêcher le le soleil de briller. Donc toute cette énergie, c’est optimal. elle est elle est récupérée et c’est d’autant plus important que les systèmes d’intelligence artificielle dont on parle tant Nabia, ils sont très énergivores. Un seul modèle de grande taille comme GPT4 et bien il va consommer l’équivalent de 120000 foyers européens par jour pendant son entraînement initial. Donc on peut imaginer plus tard, c’est pas encore le cas, mais que les modèles d’idence artificielle soient entraînés grâce à cette énergie. Et puis le deuxième gros avantage, c’est le refroidissement. C’est-à-dire que sur terre, on a besoin d’eau, beaucoup d’eau. Ça pollue énormément et le c’est c’est 40 % des coûts de fonctionnement data center he sur terre. Euh dans l’espace, la chaleur est évacuée par un rayonnement infrarouge sans eau ni air conditionné. C’est un système passif qui pourrait réduire par moitié la dépense énergétique de maintenance et d’infrastructure. C’est d’autant plus important Nabi que les data centers, ils utilisent déjà 2 % de toute l’électricité mondiale et puis surtout ça progresse très vite jusqu’à 17 % euh selon les euh selon les différents calculs. Donc on a une énergie solaire extrêmement intéressante qui est récupérée à travers ces premiers essais. Donc un des principaux avantages. Mais concrètement comment est-ce qu’on les installe ces équipements ? Alors, on les mettrait pas n’importe où, on les mettrait en orbite basse entre 500 et et 1000 km. Ça ça pose plusieurs avantages. D’abord, c’est moins coûteux euh à envoyer. Surtout s’il y a des problèmes, on peut les réparer euh plus facilement. Euh chaque module doit pouvoir embarquer ses propres processeurs, ses panneaux solaires et des systèmes euh de refroidissement. On va profiter d’un froid spatial qui peut aller jusqu’à – 270°. Et les communications se font euh par radio mais de plus en plus par laser. Il y a des transferts extrêmement intéressants euh qui sont testés en ce moment. J’ai voulu je voulais juste vous montrer une petite infographie que l’on doit à Statista qui a comparé effectivement le le coût en réalité des data centers terrestres avec les data centers spatiaux. Euh l’énergie qui est beaucoup moins utilisée dans l’espace et puis ces systèmes de refroidissement. Alors, il y a effectivement le lancement et puis aussi les problèmes peut-être de maintenance. Ça c’est des bémoles pour euh l’utilisation, l’envoi de ces data centers dans l’espace, mais on voit à quel point il y a quand même plusieurs avantages et ce ne sont pas uniquement des fous qui veulent envoyer ces fameux data centers dans l’espace. Il y a quand même une une occupation. Bon, il y a il y a plusieurs défis immensa à relever, mais est-ce qu’on n’est pas aussi quelque part en train d’abîmer voir de détruire peut-être aussi l’espace en ? Oui, j’ai voulu revenir un tout petit peu en arrière parce que ça nous paraît déjà lointain mais les les premiers satellites spoutnique envoyés dans l’espace, on était à la fin des années 50 et il y a une une association américaine qui a fait qui s’appelle Léo qui en s’appuyant sur l’open source des données rassemblées dans le monde entier, on a pu vous voyez cette timeelapse qui qui défile sous nos yeux en 1971 72. au fur et à mesure et bien que les années passent et bien on voit à quel point le notre ciel il est de plus en plus encombré. Euh c’est on on doit tout cela à Leolabs et effectivement euh on peut se demander si euh cette course en avant que l’on voit notamment, on en parle souvent ensemble la BIA entre la Chine et les États-Unis, le projet Stargate par exemple aux États-Unis, des projets chinois concurrents qui visent à installer de plus en plus de data center. On devrait pas peut-être essayer de consommer un tout petit peu moins, moins d’énergie, moins de données ? On avait parlé souvent ensemble des modèles comme Dipsic. Ici, il y en a il y en a d’autres qui sont en développement parce que bien sûr certes, il y a beaucoup beaucoup d’espace mais c’est pas infini et puis surtout c’est un espace de lutte géopolitique on peut très bien décider de mettre hors d’état de de travail de fonctionner des data centers et les les réglementations internationales sont encore très floues dans ces orbites. Encore du chemin de ce côté-là. Merci beaucoup Guillaume. Merci pour cette chronique. On se reparlera la prochaine fois de ces projets fous. Oui. Projet fous dans l’espace. On va y revenir. Merci beaucoup Guillaume.

Imaginez : une énergie solaire infinie et un vide cosmique qui refroidit des data centers sans besoin d’eau. Alors que l’intelligence artificielle demande aujourd’hui des puissances de calcul colossales (et qui croissent très vite), une nouvelle idée s’impose : déplacer ces data centers énergivores au‑delà de notre atmosphère. Cette idée a priori astucieuse est aussi le miroir de nos contradictions technologiques… l’espace étant déjà pollué par un nombre toujours plus important de satellites.
#Tech #IA #Espace

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8 comments
  1. @1:45 "refroidi par le vide" – Guillaume… On ne peut pas refroidir dans le vide. Même à -273 °K. ​ L'electronique des Boeing & Airbus ne pourrait pas refroidir sans pressurisatioin. @3:32 C'est du flan. Sinon pourquoi ce n'est pas possible à 1 bar?Arretez de relayer la communication de Google, GPT, deepSeek & co.

  2. pour rester à 77C avec 100W à évacuer, il faut une surface de 36*36 cm2 et toujours exposé à l'ombre sinon c'est catastrophique ! 😂😂😂

  3. Les data centers dans l'espace sont des projets certes attrayants mais comme vous le montrez dans cette chronique nous risquons de transformer l'espace en poubelle !

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