Sur la pointe des pieds, Alexis tente d’apercevoir un bout de la tribune. Devant lui, une nuée de drapeaux français, espagnols, belges ou encore suédois s’agite devant la scène, où les intervenants se succèdent avant le départ du cortège. L’agriculteur de 26 ans, lui, est arrivé de Rennes ce matin. «Si on reste chez nous, ça ne sert à rien. C’est ici que les décisions se prennent, notamment pour le Mercosur», insiste-t-il. Aujourd’hui, Alexis espère une chose : que l’accord, qui «va entraîner une concurrence déloyale», ne passe pas. En janvier, le Breton s’installera seul, après trois ans à travailler dans l’exploitation familiale. «Et pour l’instant, qui sait si je vais pouvoir gagner ma vie ?»