La dernière édition papier du quotidien gratuit 20 Minutes, qui, depuis 1999, a accompagné le trajet de millions de pendulaires – entre autres – a été publiée ce mardi.
C’est la disparition d’«un rituel qui faisait partie du quotidien depuis l’époque pré-Internet: prendre un exemplaire de 20 Minutes dans les omniprésentes boîtes bleues», écrit le Tages-Anzeiger, pour qui la fin de l’édition imprimée du journal (qui poursuivra son activité exclusivement en ligne) marque aussi la fin du phénomène des journaux gratuits qui a transformé le paysage de la presse locale.
«Initialement accueilli avec scepticisme, ce journal financé exclusivement par la publicité a bouleversé les règles du jeu, obligeant toutes les maisons d’édition à repenser leurs stratégies en matière de contenus, de design et de finances», ajoute le quotidien zurichois.
«Un journal qu’on adore détester, relèvent certains», écrit Le Temps, mais qui était «pourtant lu par 400’000 personnes quotidiennement».
La dernière édition est un numéro commémoratif dédié à la presse écrite, qui comprend notamment des entretiens avec des personnalités de premier plan, comme le directeur des CFF Vincent Ducrot et le ministre de la Communication Albert Rösti.
À un moment où les médias traversent une période de crise, le conseiller fédéral invite les entreprises à investir indirectement dans les médias par le biais de la publicité. Il estime que la presse joue un rôle crucial dans la stabilité du système politique suisse, une stabilité qui constitue à son tour l’une des principales raisons pour lesquelles la Confédération reste attractive pour les entreprises.