Il a semé la peur le long de la ligne 3. Un homme âgé de 25 ans est suspecté d’avoir attaqué trois femmes différentes avec une arme blanche dans le métro parisien avant de prendre la fuite et d’être finalement interpellé, ce vendredi 26 décembre.

Survenues peu après 16 heures, les agressions ont eu lieu successivement aux stations Arts-et-Métiers, République et Opéra, en plein centre de la capitale, selon la préfecture de police de Paris. D’après cette même source, les faits ont débuté vers 16h10, quand la RATP parle de trois attaques “entre 16h15 et 16h45”.

Peu après 17 heures, le compte X de la ligne 3 du métro parisien signalait que l’arrêt n’était plus desservi à République, “en raison de l’intervention des forces de l’ordre”. Et ce, avant que le trafic ne reprenne normalement une heure et demie plus tard.

Trois victimes blessées légèrement

“Un homme a agressé une femme, sans raison apparente, au moyen d’une arme blanche, en visant son dos. Il a ensuite pris la fuite. Quelques minutes plus tard, l’individu s’en est pris à une seconde femme, au niveau des jambes. À 16h45, une autre femme a été blessée au dos”, retrace le ministère de l’Intérieur dans un communiqué.

Après une intervention rapide des secours, les deux premières “victimes ont été prises en charge et transportées en milieu hospitalier sans pronostic vital engagé”, dixit la préfecture. Il s’agit de celles prises pour cible à Arts-et-Métiers puis République.

Un journaliste de l’AFP a vu sur un quai de la station République une femme prise en charge par une équipe de sécurité. Elle était blessée à la jambe et visiblement choquée.

La troisième femme, dont le pronostic vital n’était pas non plus engagé, s’est présentée d’elle-même dans un établissement hospitalier, précise la préfecture.

Une interpellation à Sarcelles moins de trois heures après les faits

“L’exploitation des images de vidéoprotection et l’analyse du signalement donné a permis d’aboutir à l’identification du mis en cause par les policiers de la sûreté régionale des transports de la préfecture de police”, poursuit le ministère de l’Intérieur.

L’auteur présumé a pu être interpellé “sans incident” à 18h40 et placé en garde à vue, énonce encore la place Beauvau. Selon la préfecture de police de Paris, un suspect a été interpellé “à 18h55 par le service enquêteur assisté des policiers du Val-d’Oise”.

Plus précisément à Sarcelles, d’après les informations de RTL confirmées ensuite par les différentes autorités. “La mise en œuvre de la géolocalisation de son téléphone portable” a permis son interpellation, ajoute également le parquet de Paris, selon qui les investigations se poursuivent.

“Je félicite les enquêteurs et policiers de la police régionale des transports de la préfecture de police de Paris, qui ont identifié puis interpellé avec les policiers du Val-d’Oise l’auteur présumé des violences avec arme blanche commises dans le métro parisien cet après-midi, notamment grâce au réseau de caméras de vidéoprotection et à leur connaissance exceptionnelle du terrain”, a réagi le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez sur X.

“Le préfet de police salue la réactivité et la mobilisation de ses services pour leur intervention et l’interpellation de l’individu suspecté d’être l’auteur de ces faits”, dit de son côté la préfecture. 

Un jeune homme de 25 ans au profil de toxicomane

Les services de la sûreté régionale des transports (SRT) ont “identifié un individu né en 2000, connu des services de police pour divers faits dont des faits d’atteinte aux biens”, a indiqué le parquet de Paris.

D’après nos informations, cet homme de 25 ans présente le profil d’un toxicomane. À ce stade, la piste terroriste est écartée.

“De nationalité malienne, en situation irrégulière sur le territoire national, cet individu, déjà connu pour destruction de biens sous l’emprise de stupéfiants, a été écroué en janvier 2024 pour vol aggravé et agression sexuelle après avoir été condamné pénalement”, précise le ministère de l’Intérieur.

“Libéré en juillet 2025, eu égard à sa situation administrative, il a fait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français et a été placé en centre de rétention administrative. L’éloignement n’ayant pu aboutir dans le délai légal des quatre-vingt-dix jours, faute d’obtention d’un laisser-passer consulaire en l’absence de titre d’identité valide, il a été libéré avec assignation à résidence. Il était actuellement sous mandat de recherche”, affirme cette même source, rappelant qu’il reste présumé innocent.

Une enquête pour tentative d’homicide volontaire et violences volontaires avec arme

L’enquête, confiée aux services de la sûreté régionale des transports (SRT), a été ouverte pour tentative d’homicide volontaire et violences volontaires avec arme.

“Les investigations se poursuivent afin d’établir les circonstances exactes et motivations de ces agressions”, a commenté le ministre des Transports Philippe Tabarot sur les réseaux sociaux.

“Des équipes de sécurité ont été déployées en renfort pour sécuriser la ligne” reliant Levallois à Bagnolet, a précisé de son côté la RATP.

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