Des techniciens de l’opérateur Deutsche Telekom réparent une antenne 5G active, à Nuremberg (Allemagne), le 21 janvier 2025. Des techniciens de l’opérateur Deutsche Telekom réparent une antenne 5G active, à Nuremberg (Allemagne), le 21 janvier 2025. DANIEL KARMANN/DPA/PICTURE-ALLIANCE/MAXPPP

Le couperet est tombé trois jours avant Noël. Telefonica a entériné, lundi 22 décembre, un vaste plan social de 5 500 postes. Pour les salariés, ces réductions, qui représentent un cinquième des effectifs de l’opérateur historique espagnol, constituent un nouveau coup de massue : le groupe avait déjà supprimé 3 400 postes en 2024. Son objectif : économiser près de 600 millions d’euros par an à compter de 2028.

Mais Telefonica n’est pas le seul géant des télécoms à sabrer massivement dans ses effectifs. Bien d’autres acteurs, en Europe comme aux Etats-Unis, ont poussé ce levier pour réduire leurs coûts en 2025, transformant l’exercice en annus horribilis sur le plan social. Au premier semestre, le britannique BT, un autre opérateur historique, a effacé 5 000 postes. Idem pour son homologue allemand Deutsche Telekom, qui s’est séparé de 3 300 employés au troisième trimestre sur un an, ou encore pour le scandinave TeliaSonera, qui entend supprimer jusqu’à 3 000 postes en Suède.

Les opérateurs américains se serrent aussi la ceinture. Verizon, le numéro un des télécommunications aux Etats-Unis, a lancé le 20 novembre la plus grande restructuration de son histoire, portant sur 13 000 emplois. Les effectifs des équipementiers des télécoms ne sont pas mieux lotis : le finlandais Nokia – qui avait annoncé 14 000 suppressions de postes sur trois ans en octobre 2023 – a demandé, en novembre, à la France de payer un tribut de 427 salariés, et prévenu l’Allemagne qu’il fermerait, d’ici à 2030, un site de 700 personnes à Munich. Ericsson, son rival suédois, compte également réduire son empreinte dans l’Hexagone de 130 emplois.

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