La présidence de Karin Keller-Sutter a été marquée par des défis économiques

Karin Keller-Sutter a débuté 2025 en tant que figure forte du gouvernement. Elle était alors la plus populaire du collège, selon un sondage de février. En 2023, le Financial Times l’avait même classée parmi les 25 femmes les plus influentes au monde.

Mais, à l’heure du bilan de son année présidentielle, cette position a pâli, notamment à cause des tensions économiques avec les États-Unis.

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Taxes douanières très élevées

Malgré un bon début en avril lors d’un appel téléphonique avec Donald Trump qui a permis de suspendre les droits de douane sur les exportations suisses, la Saint-Galloise n’a finalement pas réussi à convaincre totalement le président américain. Les taxes ont été suspendues temporairement avant d’être portées quelques semaines plus tard à 39%, l’un des taux les plus élevés au monde.

Cet échec a été associé à Karin Keller-Sutter, bien que sa responsabilité soit discutable, comme l’a souligné le conseiller fédéral Guy Parmelin. L‘abaissement en novembre des taxes douanières de 39 à 15% a plutôt été mis au crédit du futur président de la Confédération.

Blatten et finances

Parmi les autres thématiques qui ont marqué le mandat de l’élue, la catastrophe de Blatten lui a, elle, plutôt été bénéfique. La présidente a été à la hauteur du choc en se rendant rapidement sur place pour apporter un soutien symbolique.

Karin Keller-Sutter a aussi porté des dossiers de son département des Finances. Elle a engagé un bras de fer avec UBS concernant les fonds propres de la banque et a soutenu le programme d’allègement budgétaire de la Confédération.

Ce dernier sujet pourrait faire l’objet d’une votation populaire l’année prochaine, offrant à l’élue PLR une nouvelle opportunité de succès.

Philéas Authier / juma