Selon les sources, la poursuite de la guerre en Ukraine reste un facteur déterminant, mais la réputation de la marque entre également en jeu : le retour de ses activités en Russie pourrait potentiellement exposer l’entreprise à des risques de mauvaise image sur la scène internationale. Par ailleurs, les sanctions internationales et la difficulté d’approvisionnement rendent le commerce dans le pays particulièrement complexe.
Cette nouvelle est contradictoire avec les informations que les médias sud-coréens affirmaient il y a encore quelques mois. En effet, l’entreprise, qui n’a jamais condamné l’invasion russe, était persuadée qu’elle pourrait récupérer son usine après la période de deux ans. “Hyundai sera la première marque automobile à revenir sur le marché russe, tandis que les constructeurs européens et japonais ne pourront pas revenir rapidement”, avait déclaré au média sud-coréen Korea joongang daily, Lee Jae-il, analyste chez Eugene Investment & Securities. De plus, ces médias avaient annoncé qu’en janvier 2025, Hyundai avait renouvelé l’usage de sa marque en Russie, laissant penser à un retour imminent sur le marché russe.
Si toutefois un accord est finalement trouvé pour un rachat dans un futur proche, Hyundai devra payer un montant équivalent à la valeur actuelle du marché de l’usine. Et selon The Korean Times, celle-ci était estimée à 286 millions de dollars avant sa vente.
Hyundai, très active en Russie
Selon le média anglophone Korea joongang daily, Hyundai était un acteur majeur du marché automobile russe. En effet, Hyundai et l’autre constructeur sud-coréen Kia (dont Hyundai détient environ 35 % du capital), représentaient à elles deux 27,5 % des ventes de voitures en Russie, ce qui les plaçait devant le constructeur russe Lada. De plus, l’usine Hyundai de Saint-Pétersbourg était par ailleurs l’une des plus grandes usines d’automobiles étrangères du pays, avec une production annuelle de voitures Hyundai et Kia de plus de 200 000 véhicules.
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À noter que depuis la suspension des activités de l’entreprise en Russie, le marché russe a été largement occupé par les constructeurs chinois, qui ont vendu près d’un million de véhicules en 2024, explosant tous les records de vente.