Principaux renseignements

Le chef du service de renseignement étranger estonien affirme qu’il n’y a aucune indication que Poutine envisage d’attaquer les États baltes ou l’OTAN.

Il estime que les réponses coordonnées de l’OTAN ont permis de réduire les incidents tels que les violations de l’espace aérien.

Le chef du service de renseignement extérieur estonien a déclaré lundi qu’il n’y a actuellement aucune indication que le président russe Vladimir Poutine envisage d’attaquer les États baltes ou l’OTAN. Il a souligné que la Russie semble respecter l’OTAN et éviter un conflit direct.

Kaupo Rosin attribue la récente baisse des incidents, tels que les violations de l’espace aérien et les sabotages présumés, aux réponses coordonnées de l’OTAN.

Intentions de la Russie

Bien que Rosin reconnaisse que l’activité militaire reste élevée et que la guerre en Ukraine se poursuive, il ne voit aucun signe d’une escalade délibérée des tensions par la Russie. Cela contraste avec les avertissements de responsables européens selon lesquels Poutine pourrait planifier une confrontation militaire directe avec l’Occident si la Russie sortait victorieuse du conflit en Ukraine.

Certains analystes doutent que la Russie dispose actuellement de la capacité ou de la volonté d’engager une confrontation directe avec l’OTAN. Ils suggèrent que des avertissements sévères concernant une éventuelle agression russe pourraient être utilisés pour justifier une augmentation des dépenses de défense, surtout alors que le président américain Donald Trump fait pression sur les membres de l’alliance pour qu’ils augmentent leurs budgets militaires.

Besoin d’une terminologie claire

Rosin a critiqué l’usage excessif du terme « attaques hybrides » pour décrire les activités présumées de la Russie en Europe et a plaidé pour des termes clairs et spécifiques tels que « sabotage » ou « cyberattaque ». Il estime que l’emploi du terme « hybride » atténue la réalité de ces actions et donne une image trop indulgente.

Manipulation russe

Tout en minimisant le risque immédiat d’un conflit militaire, Rosin a souligné les efforts de la Russie pour empêcher le réarmement européen. Il a affirmé que le Kremlin tente de convaincre le public occidental que la Russie ne constitue pas une menace et a même proposé d’inscrire dans la législation russe une politique de non-attaque contre l’Europe.

Rosin a également averti que la Russie cherche à influencer certains partis politiques et groupes de population afin de promouvoir l’idée qu’une course aux armements serait inutile et préjudiciable pour l’Europe. (fc)

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