Emmanuel Macron et sa majorité ont remis le feu à la Nouvelle-Calédonie

by cerank

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  1. *En trois ans, l’exécutif a bouleversé l’équilibre fragile qui régnait dans l’archipel depuis des décennies. Des violences y ont éclaté en marge de l’examen d’une révision constitutionnelle à laquelle les indépendantistes s’opposent. Le chef de l’État entend désormais sauver une situation qu’il a lui-même rendue désespérée.*

    Quelques extraits (abonnez-vous toussa toussa) :

    > À l’Assemblée, le ministre de l’intérieur et des outre-mer a martelé le caractère urgent de cette réforme, censée entrer en vigueur le 1er juillet. En jouant les hommes pressés malgré l’opposition des indépendantistes, il poursuit la méthode mise en œuvre par Emmanuel Macron dès son premier quinquennat : imposer ses choix au mépris de l’intelligence collective, de l’inventivité institutionnelle et du dialogue constant qui ont permis à l’archipel de maintenir la paix civile depuis près de quarante ans.

    > « Je suis très inquiet », a témoigné lundi soir le député Renaissance Philippe Dunoyer, originaire de l’archipel. Parlant d’un « pays qui est en train de replonger quarante ans en arrière dans les pires heures de son histoire », l’élu a appelé la représentation nationale à la prudence. Or c’est précisément ce qui a manqué à l’exécutif depuis décembre 2021, date à laquelle le président de la République avait exigé le maintien du troisième référendum, pourtant boycotté par les indépendantistes. À l’époque, le processus de décolonisation, dentelle patiemment tissée depuis 1988, s’était ainsi conclu en l’absence du peuple colonisé. Une aberration politique et un calcul dangereux.

    > De la même façon que le troisième référendum s’est tenu sans les principaux concernés en décembre 2021, les discussions autour du dégel du corps électoral se font aujourd’hui en leur absence. « Les Kanaks ne sont pas représentés dans cette Assemblée, a souligné le député Gauche démocrate et républicaine (GDR) de Guyane Jean-Victor Castor, lundi soir. Et on leur dit au nom de notre démocratie occidentale : vous devez accepter d’être minoritaires. […] Au nom de quoi on peut ici, à Paris, décider à marche forcée au nom du peuple kanak ? »

    > Rarement les différences auront autant été exacerbées dans l’hémicycle. Entre les élu·es ultramarin·es et les autres. Entre les connaisseurs du dossier et ceux qui le découvrent. Entre les parlementaires qui considèrent que la décolonisation est « un concept » appartenant au passé – comme le député Renaissance Nicolas Metzdorf, rapporteur du texte et Calédonien connu pour ses positions anti-indépendantistes – et ceux qui rappellent que l’archipel est toujours inscrit par l’ONU sur la liste des territoires non autonomes et à décoloniser.

  2. A priori Macron n’a pas grand chose à voir dans cette connerie monumentale, et comme d’habitude, les oppositions semblent être bien plus content en opposition qu’au pouvoir.

    Quelle bonne excuse peut on utiliser pour boycotter un vote sur le fondement même de son existence politique ?

    Boycotter les élections locales est une chose, mais ce référendum, à été boycotté parce qu’il allais encore être perdu par les indépendantistes.

    La république indivisible à tout fait pour laisser la nouvelle Calédonie maître de son destin, contrairement à son habitude, mais bon, faut être honnête, ça risque d’être sérieusement la merde et c’est plus simple de continuer à gueuler.

  3. J’attends que tous ceux qui veulent que les métropolitains immigrés en Kanakie puissent y voter (les fascistes et les droitards normaux en premier lieu) plaident également pour que les immigrés en France puissent voter aux législatives.
    Mais je pense que je peux attendre longtemps 🙄

  4. Autant j’aime pas Macron, autant il fallait bien qu’un jour quelqu’un coupe le noeud Gordien non?

  5. si la nouvelle calédonie devient indépendante , la chine viendra investir directement

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