Tldr : fouilles, palpation et nuit en garde à vue pour avoir voulu soutenir leur amie qui courait un marathon “ouvert à tous” en se plaçant le long du tracé avec quelques pancartes.
Extraits :
> On savait déjà que la France était le seul pays à interdire à ses athlètes de porter le voile, ou tout autre signe religieux lors des Jeux olympiques de Paris. On sait maintenant que la police française peut aussi placer des femmes en garde à vue pour avoir tenu des pancartes en soutien aux sportives voilées
[…]
>Un peu après leur arrivée, elles doivent retrouver Hawa Doucouré, une amie et membre du collectif qui s’apprête à prendre le départ, pour l’encourager une dernière fois. Mais avant même de l’avoir rejointe, le groupe d’amies se retrouve encerclé par une dizaine de policiers. Les agents estiment que les huit femmes sont en train de manifester, d’organiser une action revendicative, ce qu’elles réfutent catégoriquement, expliquant être là en tant que spectatrices et soutiens de leur amie.
[…]
>La mention du port du hijab pour justifier l’interpellation interroge. Mais surtout, la loi prévoit une simple contravention pour la participation à une manifestation interdite, et ne permet pas de placement en garde à vue dans ce cadre. Le parquet de Paris précise donc qu’elles ont été arrêtées pour « organisation illicite d’une manifestation en violation d’un arrêté préfectoral », ce qui peut être puni de six mois d’emprisonnement et de 7 500 euros d’amende.
[…]
>Cependant, les Hijabeuses sont libérées vers 11 heures le dimanche. Le parquet confirme que « les gardes à vue ont toutefois été levées et la procédure classée sans suite, l’infraction étant insuffisamment caractérisée ».
[…]
>« Mais c’était surtout un sentiment d’injustice. Tout le long du parcours, il y avait des regroupements de personnes avec des pancartes. J’ai même vu des draps de deux mètres sur deux, accrochés à des poteaux. Pourquoi nous ? Pourquoi huit femmes qui portent le voile, ne peuvent pas assister aux Jeux ? », s’insurge Hawa Doucouré.
On en arrive à un point où j’ai du mal à croire que le RN serait pire que les fameux « centristes » du gouvernement.
Est ce que les JO ou n’importe quelle manifestation sportive sont vraiment la place d’expressions religieuses?
Quand le gouvernement prend le temps de faire savoir que c’est interdit, tu peux peut-être garder cette manifestation pour une prochaine fois, je pense que l’on a quand même pas mal de possibilités d’expression en France.
Une autre manière, plutôt que de forcer ça via le gouvernement, vous pourriez essayer de travailler sur une acceptation populaire. Si le peuple est plutôt pour, vous pouvez être certain que les politiques suivront.
Elles ont essayé. Pas très efficace.
Sifan Hassan a couru sans hijab; normal, c’est un marathon, on n’est pas là pour cueillir des fraises… mais son hijab à la cérémonie de clôture, sur le podium, ça avait une sacrée gueule.
Prend ça dans ta face le PVV !
C’est leider une nouvelle fois une belle démonstration de l’inefficacité de notre système et de la gestion de la liberté d’expression.
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Tldr : fouilles, palpation et nuit en garde à vue pour avoir voulu soutenir leur amie qui courait un marathon “ouvert à tous” en se plaçant le long du tracé avec quelques pancartes.
Extraits :
> On savait déjà que la France était le seul pays à interdire à ses athlètes de porter le voile, ou tout autre signe religieux lors des Jeux olympiques de Paris. On sait maintenant que la police française peut aussi placer des femmes en garde à vue pour avoir tenu des pancartes en soutien aux sportives voilées
[…]
>Un peu après leur arrivée, elles doivent retrouver Hawa Doucouré, une amie et membre du collectif qui s’apprête à prendre le départ, pour l’encourager une dernière fois. Mais avant même de l’avoir rejointe, le groupe d’amies se retrouve encerclé par une dizaine de policiers. Les agents estiment que les huit femmes sont en train de manifester, d’organiser une action revendicative, ce qu’elles réfutent catégoriquement, expliquant être là en tant que spectatrices et soutiens de leur amie.
[…]
>La mention du port du hijab pour justifier l’interpellation interroge. Mais surtout, la loi prévoit une simple contravention pour la participation à une manifestation interdite, et ne permet pas de placement en garde à vue dans ce cadre. Le parquet de Paris précise donc qu’elles ont été arrêtées pour « organisation illicite d’une manifestation en violation d’un arrêté préfectoral », ce qui peut être puni de six mois d’emprisonnement et de 7 500 euros d’amende.
[…]
>Cependant, les Hijabeuses sont libérées vers 11 heures le dimanche. Le parquet confirme que « les gardes à vue ont toutefois été levées et la procédure classée sans suite, l’infraction étant insuffisamment caractérisée ».
[…]
>« Mais c’était surtout un sentiment d’injustice. Tout le long du parcours, il y avait des regroupements de personnes avec des pancartes. J’ai même vu des draps de deux mètres sur deux, accrochés à des poteaux. Pourquoi nous ? Pourquoi huit femmes qui portent le voile, ne peuvent pas assister aux Jeux ? », s’insurge Hawa Doucouré.
On en arrive à un point où j’ai du mal à croire que le RN serait pire que les fameux « centristes » du gouvernement.
Est ce que les JO ou n’importe quelle manifestation sportive sont vraiment la place d’expressions religieuses?
Quand le gouvernement prend le temps de faire savoir que c’est interdit, tu peux peut-être garder cette manifestation pour une prochaine fois, je pense que l’on a quand même pas mal de possibilités d’expression en France.
Une autre manière, plutôt que de forcer ça via le gouvernement, vous pourriez essayer de travailler sur une acceptation populaire. Si le peuple est plutôt pour, vous pouvez être certain que les politiques suivront.
Elles ont essayé. Pas très efficace.
Sifan Hassan a couru sans hijab; normal, c’est un marathon, on n’est pas là pour cueillir des fraises… mais son hijab à la cérémonie de clôture, sur le podium, ça avait une sacrée gueule.
Prend ça dans ta face le PVV !
C’est leider une nouvelle fois une belle démonstration de l’inefficacité de notre système et de la gestion de la liberté d’expression.