LE POINT SUR LA SITUATION – Poutine doit notamment discuter avec son homologue Kassym-Jomart Tokaïev de la mise en œuvre de projets énergétiques. Il participera à une session de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC).

Le président russe Vladimir Poutine est arrivé mercredi pour une visite de deux jours au Kazakhstan, proche allié de Moscou, où il doit notamment discuter avec son homologue Kassym-Jomart Tokaïev de la mise en œuvre de projets énergétiques. Poutine abordera aussi lors de cette réunion mercredi la situation internationale et jeudi, au deuxième jour de cette visite, il participera à une session de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), alliance militaire chapeautée par Moscou, ont rapporté les agences de presse russes.

Moscou expulse deux journalistes de la TV allemande ARD

La Russie a annoncé mercredi expulser deux journalistes du groupe audiovisuel public allemand ARD, «en réponse» à la fermeture du bureau allemand de la chaîne de télévision russe d’État Pervy Kanal.

«En réponse à l’interdiction par les autorités allemandes du séjour et du travail des correspondants de Pervy Kanal, nous sommes contraints de prendre des mesures équivalentes en représailles à l’encontre des journalistes du bureau moscovite de l’ARD», a déclaré la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, lors de son briefing hebdomadaire.

Le premier ministre slovaque se rendra en mai à Moscou sur invitation de Poutine

Le premier ministre slovaque Robert Fico, un des rares dirigeants européens restés proches du Kremlin, a annoncé mercredi 27 novembre qu’il se rendrait à Moscou en mai pour assister aux commémorations des 80 ans de la victoire sur l’Allemagne nazie. «C’est avec plaisir que j’ai accepté l’invitation officielle du président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine à assister à ces importantes célébrations», a-t-il écrit sur son compte Facebook. Il s’est dit «attaché à l’héritage de la lutte contre le fascisme, à la vérité historique de la Seconde Guerre mondiale et au rôle qu’y a joué l’Armée rouge».

Robert Fico, à la tête depuis l’automne dernier de ce pays de 5,4 millions d’habitants, membre de l’UE et de l’Otan, a décidé de stopper toute aide militaire à l’Ukraine. Il plaide pour des pourparlers de paix avec la Russie, à l’instar de son homologue hongrois Viktor Orban, le seul autre dirigeant de l’UE à avoir maintenu des liens de proximité avec le Kremlin depuis l’invasion russe de l’Ukraine. Le président serbe Aleksandar Vucic sera également présent en mai à Moscou. «Si la fin du monde n’a pas lieu – je n’en suis pas si sûr, mais je l’espère – ce sera un grand honneur pour moi d’être sur la place Rouge pour le 80e anniversaire de la libération du fascisme», avait-il déclaré en novembre.

Le Kremlin a dit vouloir faire du 9 mai 2025 «la plus grande fête de son histoire», dans un contexte d’exaltation des valeurs patriotiques et militaires en plein conflit en Ukraine.

Troupes nord-coréennes: Séoul et Kiev vont partager des informations militaires

La Corée du Sud et l’Ukraine se sont mises d’accord pour partager leurs informations sur le déploiement de troupes nord-coréennes en Russie, a indiqué mercredi la présidence sud-coréenne dans un communiqué, à l’occasion d’une visite du ministre ukrainien de la Défense. Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a reçu la délégation ukrainienne menée par le ministre Roustem Oumierov et exprimé «l’espoir que les deux pays allaient travailler ensemble» contre les «menaces de sécurité» posées par la coopération militaire entre Moscou et Pyongyang, selon ce communiqué.

Kiev et Séoul «ont convenu de continuer à partager des informations sur le déploiement de troupes nord-coréennes en Russie et sur le transfert d’armes et de technologies entre la Russie et la Corée du Nord », a ajouté la présidence. La délégation ukrainienne devrait également chercher à convaincre la Corée du Sud d’envoyer de l’armement à Kiev pour soutenir ce pays en proie depuis bientôt trois ans à l’invasion russe.

Le déplacement de la délégation ukrainienne en Corée du Sud survient dans un contexte d’engagement croissant de Pyongyang en faveur de Moscou, avec notamment le déploiement de forces nord-coréennes du côté de la Russie. Cette intensification de la coopération militaire entre Pyongyang et Moscou a poussé Séoul à faire évoluer sa politique en matière d’armement, n’excluant plus de livrer des armes directement à Kiev.

Un Allemand arrêté en Pologne pour avoir exporté en Russie des technologies pour des armes

Un Allemand a été arrêté en Pologne pour avoir exporté en Russie une technologie à double usage utilisée pour la production d’armes, ont annoncé mercredi les services de sécurité polonais. L’homme, qui a été interpellé dans la province de Lubusz (ouest de la Pologne), est accusé d’«exportation de biens à double usage vers le territoire russe», ont indiqué les services de sécurité dans un communiqué.

L’Allemand, qui a reconnu sa culpabilité, se livrait au commerce de «machines spécialisées» qui étaient «illégalement envoyées vers des usines militaires russes impliquées dans la production d’armes», selon la même source qui ne donne pas davantage de précisions. L’Europe et les États-Unis tentent de sévir contre les entreprises qui envoient des technologies à double usage en Russie via des pays tiers pour éviter les sanctions.

L’Ukraine affirme régulièrement que les missiles tirés par la Russie contiennent des composants produits dans des pays occidentaux. Washington a annoncé récemment des sanctions contre les banques russes qui devraient permettre de «perturber les tentatives de la Russie d’effectuer des paiements transfrontaliers pour des biens à double usage et du matériel militaire».