Brest, c’est complétement fou. Au terme d’un match généreux et héroïque, surtout en deuxième période, les hommes d’Éric Roy ont obtenu une quatrième victoire en six journées de Ligue des champions (1-0). Dans un stade du Roudourou à la fête, les Brestois ont offert un spectacle à la hauteur des plus belles soirées européennes. Avec 13 points au compteur, le club se hisse provisoirement à la cinquième place et s’assure une place dans le top 24, synonyme de qualification.
Brest a vraiment le droit de rêver dans cette Ligue des champions. Deux semaines après être redescendu sur terre face au FC Barcelone, le club entraîné par Eric Roy a retrouvé le sourire. Ce ne fut pourtant pas une sinécure face à un PSV Eindhoven irrésistible depuis plusieurs matches. Pour preuve, il a fallu que Marco Bizot enchaîne les parades pour empêcher les Néerlandais d’ouvrir le score (12e, 20e, 31e, 39e), avec des gestes incroyables.
Brest, héroïque
C’est donc peu dire que le Stade Brestois a été dominé en première période. Ce qui ne l’a pas empêché de… marquer. Dans ce qui ressemble à un hold-up, Julien Le Cardinal a fusillé Walter Benitez au second poteau, sur un long coup franc auparavant dévié difficilement par Mama Baldé (1-0, 43e). Un véritable miracle, qui a quand même récompensé l’état d’esprit des Brestois, qui sont bien rentrés dans le match avant de connaître une séquence plus compliquée. Et alors qu’on s’attendait à un schéma attaque-défense en deuxième période, on a assisté à du grand spectacle.
Le petit score de 1 à 0, dont se contentera volontiers Brest, ne représente pas du tout la physionomie du match, qui s’est totalement débridée au retour des vestiaires. Baldé a lancé les hostilités en vendangeant deux actions franches (46e, 50e). Ismael Saibari a répliqué en trouvant le poteau sur une belle frappe (57e), et le PSV a failli obtenir un penalty pour une main d’Abdoulaye Ndiaye, annulé par le VAR (67e). C’était encore loin d’être terminé.
Car Mathias Pereira Lage a eu à son tour des balles de 2 à 0. La première a été sauvée sur sa ligne par Ryan Flamingo (71e). Sur la deuxième, Benitez s’est sacrifié pour empêcher le break (77e). Dans la foulée, Bizot a signé un énième exploit en repoussant une frappe de Ricardo Pepi sur son poteau (77e). On n’aurait jamais parié sur un tel scénario susceptible de basculer dans un camp comme dans l’autre, tout proche d’aboutir sur un score fleuve et serré. Non seulement Brest régale en Ligue des champions avec son coeur et sa détermination mais, en prime, il sait aussi y mettre la manière.