Hannes Germann, l’influent louvoyeur – Le Temps

Publié le 24 décembre 2024 à 12:07. / Modifié le 24 décembre 2024 à 12:08.

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Il arpente les couloirs du Palais fédéral depuis 2002. Il en connaît les rouages, les alliances politiques et les coups bas aussi. Imperturbable, Hannes Germann traverse les aléas bernois avec placidité et un art consommé du compromis. Une attitude qui suscite une certaine méfiance au sein de son groupe parlementaire – l’UDC – mais un engouement sans faille chez ses électeurs schaffhousois. Depuis plus de vingt ans, il est brillamment réélu chez lui.

Bûcheur et consciencieux, il est parfois perçu comme ennuyeux, voire monotone, par certains de ses pairs. En 2011, le journaliste Yves Petignat, chroniqueur pour Le Temps, brossait un portrait acéré du conseiller aux Etats: «L’ancien instituteur devenu économiste est resté un de ces élèves moyens oubliés au milieu de la classe.» Il n’a pas la flamboyance d’un Christoph Blocher ou d’un Roger Köppel, c’est indéniable. Mais il a pour lui la collégialité et l’élégance du sénateur qui tisse lentement sa toile, sans coups d’éclat. Forcément, ça fait moins de bruit que les envolées verbales des tribuns. Pour lui, le plus «important est de prendre des décisions utiles à mon canton. En cas de doute sur un objet, je privilégie Schaffhouse à l’UDC. Finalement, je ne suis pas élu par les cadors de mon parti, mais par les Schaffhousois».