AA / Washington / Michael Hernandez
La Maison Blanche a déclaré vendredi que la décision d’Israël d’envoyer une délégation à Doha, au Qatar, pour des négociations sur une éventuelle trêve dans la bande de Gaza assiégée est “encourageante”.
“Nous pensons que c’est une bonne étape, et cela ne diminue en rien notre espoir qu’un accord puisse être trouvé. Nous pensons qu’un nouvel accord est à la fois urgent et possible, et encore une fois, nous accueillons favorablement la décision des Israéliens d’envoyer une nouvelle équipe à Doha”, a déclaré le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby, aux journalistes.
“Le président a clairement indiqué que son équipe de sécurité nationale participera jusqu’à la toute fin, et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour voir si nous pouvons négocier un nouvel accord de cessez-le-feu qui permettra de libérer les otages. Je n’ai pas de nouvelles importantes à annoncer aujourd’hui, ni d’annonces concernant la participation physique, mais je peux vous dire que nous allons définitivement rester concentrés sur cette question. Et encore une fois, nous saluons la décision d’Israël d’envoyer une nouvelle équipe à Doha. Nous pensons que c’est un signe encourageant”, a-t-il ajouté.
Plus tôt dans la journée, le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé qu’il avait accepté d’envoyer une équipe dans la capitale qatarie pour discuter de la libération des otages israéliens retenus à Gaza.
La délégation comprend des responsables de haut niveau, des militaires, des agents du Mossad et de la sécurité intérieure Shabak, a ajouté le communiqué, sans révéler l’identité des membres du groupe.
Le Hamas a exprimé à plusieurs reprises sa volonté, ces derniers mois, de négocier un échange de prisonniers et un accord de trêve avec Israël. En mai, le groupe avait accepté une proposition du président américain, Joe Biden.
Les dirigeants de l’opposition et les familles des otages accusent Netanyahu d’entraver un accord afin de maintenir sa position politique, avec des ministres extrémistes, dont le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, et le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, menaçent de renverser le gouvernement si un cessez-le-feu à Gaza est accepté.
Plus de 45 650 personnes ont été tuées à Gaza depuis qu’Israël a lancé sa guerre contre l’enclave côtière assiégée après l’attaque transfrontalière menée par le Hamas le 7 octobre 2023.
Sur les 250 otages aux mains du Hamas à Gaza environ 100 restent encore là-bas.
En novembre, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Israël fait également face à une plainte pour génocide devant la Cour internationale de justice pour sa guerre contre l’enclave.
Traduit de l’Anglais par Adama Bamba