Pour l’expert et essayiste Mohamed Sifaoui, il convient de voir, derrière les menaces proférées par les «influenceurs» algériens, une stratégie tous azimuts de diabolisation de la France menée par les dirigeants du régime d’Abdelmadjid Tebboune.

«Vous pouvez me croire, Tebboune ira jusqu’au bout ! », s’exclame un fin connaisseur du sérail algérien, joint au téléphone. Il ne faut pas s’y méprendre : si les outrances répétées de quelques « petites frappes » sans envergure, suivies par quelques milliers de « followers », prennent les allures d’une affaire d’État, c’est parce qu’une dynamique toxique a été enclenchée par Alger en amont.

Le climat diplomatique entre les deux capitales n’était pas au beau fixe, mais tout s’est accentué en juin 2024, au moment où le président algérien apprenait de la bouche même d’Emmanuel Macron que celui-ci allait envoyer une « lettre ouverte » au souverain marocain Mohammed VI, à l’occasion de la Fête du Trône, dans laquelle il allait souligner implicitement la reconnaissance, par la France, de la marocanité du Sahara. Cette décision a fait l’effet d’un coup de tonnerre dans les couloirs du palais d’el-Mouradia, jonché sur les hauteurs d’Alger. Connu pour…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 92% à découvrir.

Le Figaro

Vente Flash

4,99€ par mois pendant 12 mois. Sans engagement.

Déjà abonné ?
Connectez-vous