Alors que Kiev force pour rentrer dans l’OTAN, Donald Trump, lui, menace depuis longtemps de quitter l’alliance. Mais Willy Claes rassure partiellement sur ce point : “N’oubliez pas que le Congrès a voté juste avant les élections américaines une loi qui rend impossible pour le président de quitter l’OTAN sans une majorité des deux tiers. Une des forces motrices derrière cette loi était le ministre des Affaires étrangères actuel, Marco Rubio. J’ai donc encore confiance en le fait qu’il y a un certain bon sens à Washington…”, estime-t-il.

Une alerte aérienne déclenchée sur l’ensemble de l’Ukraine: un avion russe armé de missiles aurait été détectéLes rencontres importantes cette semaine, comment procéder ?

Quant à la rencontre prévue cette semaine entre le président français Macron, le premier ministre britannique Starmer et Donald Trump, Willy Claes est clair, “ils doivent en tout cas plaider pour continuer à soutenir l’Ukraine, tant sur le plan militaire que politique”. “Nous, Européens, et l’Ukraine devons être impliqués dans toutes les discussions. Mais je constate que Washington et Moscou sont déjà presque parvenus à une nouvelle “réinitialisation”, seuls. Si j’entends qu’ils parlent déjà de certains investissements américains en Russie et de levée de sanctions, je ne pourrais que conseiller à Macron ou Starmer de dire à Trump : ‘Un moment, pouvons-nous en discuter ? Nous aussi, nous sommes leaders et victimes en tant qu’Européens'”, tranche-t-il.

Trois ans après le début de la guerre en Ukraine, on est encore loin d’un accord de paix: “L’ego de Trump pourrait faire dérailler tout le processus”Aider l’Ukraine sans l’aide financière des États-Unis, une possibilité ?

À ce niveau-là, Willy Claes est réaliste et défaitiste. “Je ne pense pas que nous pourrons à court terme soutenir seuls les Ukrainiens. Poutine, mais également Zelensky ont beaucoup de mal à recruter de nouveaux militaires. Nous ferions donc mieux d’aider à clore le chapitre de cette guerre, et ceci avec des conditions défendables pour l’Ukraine et pour nous-mêmes”, affirme-t-il.