« Ce dossier est une nébuleuse, que ce soit le nombre d’accusés, de victimes et de faits. » Ces mots, ce sont ceux de Bernard Marchal, avocat général. Il porte l’accusation dans cette affaire de pédocriminalité, dont le procès en appel s’est ouvert ce lundi 24 mars, devant la cour d’assises de Meurthe-et-Moselle, à Nancy. Sur le banc des accusés, ils ne sont plus que deux hommes, Denis A. et Brice M., condamnés en 2023 en première instance à vingt ans de réclusion criminelle pour avoir violé ensemble ou séparément six enfants, dont quatre d’une même fratrie, entre janvier 2016 et avril 2019, entre Hayange, Belleville-sur-Meuse, Alès et Salindres. Le premier reconnaît les faits, l’autre pas.

La presse régionale parlait de « procès de l’horreur ». Alors, même si le huis clos a été partiellement levé ce lundi (contrairement à la première instance), la salle d’audience reste vide. Qui a envie d’entendre le récit d’insoutenables pratiques pédocriminelles que même la directrice d’enquête, Karine Steel, capitaine de police et adjointe du groupe central des mineurs victimes, a qualifié de « très difficile » pour son service ?