Cela se produit régulièrement au Luxembourg: après un accident, un automobiliste s’enfuit du lieu de l’incident sans laisser ses coordonnées. La police lance ensuite un appel à témoins. Le délit de fuite reste un problème persistant.
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Mais combien de délits de fuite ont-ils été enregistrés dans notre pays au cours des dix dernières années et comment les statistiques ont-elles évolué?
C’est ce qu’a cherché à savoir la députée Carole Hartmann (DP). Elle a adressé une question parlementaire aux ministres CSV compétents, le ministre de l’Intérieur Léon Gloden (CSV) et la ministre de la Justice Elisabeth Margue (CSV).
Un coup d’œil sur les chiffres relatifs aux délits de fuite enregistrés entre 2020 et 2024, répartis entre auteurs connus et inconnus, montre une tendance claire: le nombre de cas augmente.
Toutefois, dans les deux arrondissements judiciaires, le nombre d’auteurs inconnus reste nettement supérieur à celui des personnes identifiées.
Selon le ministre de l’Intérieur, les statistiques sur les «délits de fuite avec des personnes blessées ou tuées» ne sont disponibles dans les bases de données de la police que depuis 2017. De 2017 à 2024 inclus, un total de 597 cas de ce type ont été enregistrés. Un seul d’entre eux a été lié à un accident mortel.
151 cas sont restés inexpliqués
Parmi les cas recensés, 446 conducteurs ont pu être identifiés et un procès-verbal a été dressé à leur encontre. 151 cas n’ont pas pu être élucidés à ce jour. Le ministre confirme que de nombreux auteurs restent malgré tout inconnus, ce qui empêche souvent les poursuites judiciaires.
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Il est également intéressant de noter que le nombre de condamnations avec inscription au casier judiciaire est en baisse entre 2015 et 2024, comme le montrent les statistiques du ministère.
Léon Gloden fait également remarquer que les chiffres indiqués concernent exclusivement les cas où le délit de fuite a été expressément établi comme qualification pénale. De plus, selon des extraits de la base de données nationale JUCHA (Justice Chaine Pénale), la majorité des dossiers recensés ne concerneraient à chaque fois qu’une seule personne.
Cet article a initialement été publié sur le site du Luxemburger Wort.
Adaptation: Simon Martin