Interminable saga du RER : un des recours bloquant le projet a été introduit par… un mandataire Défi

Concrètement, le projet entend réinventer la mobilité ferroviaire et, surtout, les déplacements longue distance, aujourd’hui exclusivité de l’aviation. Starline propose ainsi un réseau ferroviaire de 22.000 km – dont la moitié des lignes sont déjà opérationnelles à l’heure actuelle – reliant 41 grandes villes d’Europe : Paris, Londres, Bruxelles, Berlin mais aussi Madrid, Lisbonne, Helsinki ou encore Rome et Athènes. “À ces vitesses, Helsinki-Berlin prend un peu plus de cinq heures, transformant ce qui était autrefois un voyage d’une journée en une simple transition. Kiev-Berlin, traditionnellement un voyage de nuit, deviendrait une liaison prévisible et fluide. Milan-Munich, un trajet aujourd’hui lent et sinueux, se transformerait en une liaison à haute fréquence entre les principaux centres économiques.”

“On l’oublie mais on peut aller tellement loin en train”, indique Kevin Deblaere, baroudeur du rail qui partage ses expériences sur internet

Le projet permettrait de relier 41 villes européennes à partir d'un vaste réseau de 22.000 km de voies ferrées à grande vitesse.Le projet permettrait de relier 41 villes européennes à partir d'un vaste réseau de 22.000 km de voies ferrées à grande vitesse.

Le projet permettrait de relier 41 villes européennes à partir d’un vaste réseau de 22.000 km de voies ferrées à grande vitesse. ©Starline

Un projet réaliste ?

À terme, l’ambition serait de faire voyager près de 1 milliard de voyageurs par le train. Ce qui permettrait de réduire de 80 % la circulation aérienne et faire chuter, selon le think tank, les émissions polluantes de 95 %.

Pour l’utilisateur, une plateforme de billetterie, bien plus simple que ce que proposent actuellement les différentes compagnies nationales, permettrait de réserver son trajet en quelques clics seulement.

Surréalisme à la belge : le train de nuit Bruxelles-Venise est interdit de circuler… en Italie !

Un projet réaliste ? Il pourrait l’être si les différents pays de l’Union européenne s’activaient pour le mettre en œuvre. Mais lorsque l’on connaît les difficultés des Etats-Membres à trouver un accord pour des thématiques parfois dérisoires, la question peut se poser. Par ailleurs, la construction de 11.000 kilomètres de voies rapides risque de se heurter à des défis physiques (comme la traversée d’une montagne) et sociétaux. Quand on pense qu’à Linkebeek, un projet d’ampleur nationale peut être bloqué par quelques riverains, il est légitime de penser que ce projet de métro européen à grande vitesse est encore très loin d’aboutir.