Publié6. mai 2025, 19:17

Cachemire indien: L’Inde va «couper l’eau» des fleuves qui irriguent le Pakistan

«L’eau (…) sera désormais stoppée pour servir les intérêts de l’Inde et sera utilisée pour le pays», a déclaré le Premier ministre indien Narendra Modi

Les débris d'une maison dans la zone touristique de Pahalgam, dans le Cachemire indien. Le 22 avril, un attentat a fait 26 morts. New Delhi a mis en cause la responsabilité d’Islamabad, qui l’a catégoriquement démentie.

Les débris d’une maison dans la zone touristique de Pahalgam, dans le Cachemire indien. Le 22 avril, un attentat a fait 26 morts. New Delhi a mis en cause la responsabilité d’Islamabad, qui l’a catégoriquement démentie.

AFP

Le Premier ministre indien Narendra Modi a annoncé mardi que son pays allait «couper l’eau» des fleuves qui prennent leurs sources sur son territoire et irriguent en aval le Pakistan.

«L’eau appartenant à l’Inde s’écoulait jusque-là vers l’extérieur, elle sera désormais stoppée pour servir les intérêts de l’Inde et sera utilisée pour le pays», a déclaré M. Modi lors d’un discours public.

L’Inde a suspendu sa participation à un traité de partage des eaux signé en 1960 avec le Pakistan en représailles à l’attentat qui a fait 26 morts le 22 avril dans la ville touristique de Pahalgam, dans le Cachemire indien.

Même si l’attaque n’a pas été revendiquée, New Delhi a mis en cause la responsabilité d’Islamabad, qui l’a catégoriquement démentie.

Sur le pied de guerre

Les deux pays sont sur le pied de guerre depuis cet attentat, le plus meurtrier visant des civils commis depuis plus de vingt ans dans la partie indienne de cette région à majorité musulmane.

Mardi, le Pakistan a accusé l’Inde de modifier le débit du fleuve Chenab, l’un des trois placés sous le contrôle d’Islamabad selon le traité de 1960.

«Un acte de guerre»

Après la décision indienne de suspendre unilatéralement le traité, le Pakistan a prévenu que toute tentative de perturber le débit de ces fleuves serait considéré comme «un acte de guerre».

Située à la frontière de l’Inde, cette province, qui compte près de la moitié des 240 millions de Pakistanais, est le cœur agricole du pays.

Le traité de l’Indus accorde à New Delhi le droit d’utiliser les fleuves partagés pour ses barrages ou ses cultures, mais lui interdit de détourner des cours d’eau ou d’altérer le volume d’eau en aval.

(AFP)